Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

Journal des Libertes
anglais
Accueil » Droits de douane: la meilleure riposte serait de “faire comme si de rien n’était”

Droits de douane: la meilleure riposte serait de “faire comme si de rien n’était”

Jean-Philippe Delsol sur RMC

par
34 vues
Jean-Philippe Delsol sur RMC
Emmanuel Macron et le ministre de l’Économie ont appelé les entreprises françaises à “suspendre” leurs investissements aux États-Unis. “La meilleure idée ça serait de faire comme si de rien n’était, de continuer à se développer, avec la liberté du commerce”, répond sur RMC Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste et président de l’Iref.

Les entreprises françaises doivent-elles arrêter d’investir aux États-Unis ? C’est ce que demande Emmanuel Macron, dans un discours très offensif envers Donald Trump.Le président de la République a dénoncé jeudi 3 avril la hausse des droits de douane mis en place par les États-Unis, et a enjoint les entreprises françaises à ne plus investir en Amérique.

Des propos réitérés ce matin par Éric Lombard, ministre de l’Économie, invité d’Apolline Matin. “Nous ne devons pas nous laisser faire et pour cela nous devons être solidaires”, a-t-il affirmé sur RMC-BFMTV. “Il est clair que si une grande entreprise française acceptait de s’engager et d’ouvrir une usine aux États-Unis, ça serait donner un point aux Américains (…) L’Europe a tous les moyens d’être au niveau mais ça demande des efforts”, a t-il demandé.

Mais est-ce une demande tenable ? Le sujet a fait débat sur le plateau d’Estelle Midi ce vendredi 4 avril, avec Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste et président de l’Iref ( Institut de Recherches Economiques et Fiscales).

Beaucoup à investir

A l’heure actuelle, un grand nombre d’entreprises françaises comptent investir aux États-Unis selon les dernières données disponibles. En 2023, la France était même son 5e investisseur avec près de 336 milliards d’euros de dollars engagés dans le pays.

L’acquisition à près de 16 milliards de dollars de Tiffany par LMVH, l’investissement à 227 millions de dollars de Pernod-Ricard dans une nouvelle distillerie de bourbon dans le Kentucky, le rachat à 1 milliard et demi d’euros par Arkema des adhésifs Ashland… Le flux des investissements de groupes français aux États-Unis est incessant ces dernières années.

Et avant même les nouvelles annonces de hausse de taxe faites par Donald Trump, de grands groupes ont fait leur choix. Dès son investiture, le président américain a commencé à relever les taxes. L’idée : si les entreprises implantent leurs usines dans le pays, elles ne payent pas de coût d’entrée.

Alors certains n’hésitent pas. Fin mars, Schneider Electric a ainsi annoncé son intention d’investir pour 636 millions d’euros aux États- Unis, ce qui devrait aboutir à la création d’un millier d’emplois sur place. Le géant français du transport maritime CMA CGM compte lui investir plus de 18 milliards d’euros outre-Atlantique.

Avec des milliards d’euros dollars de subventions sans le moindre plafond), le bas coût de l’énergie et sans droits de douanes, pour les entreprises françaises, les comptes sont vite faits.

“Nous gagnerons”

Pourtant pour Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste, président de l’Iref, la décision de Donald Trump est la “pire des idées”, assure-t-il au micro de RMC. “Elle est mauvaise pour les États-Unis, et si on fait la même chose (…) elle serait mauvaise pour tout le monde”, continue-t-il, s’opposant à la mise en place de mesures équivalentes. “En réalité, il faut le laisser avec ses bêtises”, assure l’avocat fiscaliste.

Lire la suite sur le site du RMC

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire