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« Debout pour la culture ! Debout pour le service public ! » veut encore plus mettre les finances publiques à genoux

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Le lobby de la culture subventionnée vient de pondre une pétition qui se désole de « l’austérité budgétaire » et du « sacrifice des services publics ».

Le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles, dont le site précise qu’il s’agit du « premier syndicat des entreprises du spectacle vivant public », est à l’origine d’une pétition intitulée « Debout pour la culture ! Debout pour le service public ! ». Cette pétition entend donc relier indissociablement culture et service public.

En effet, le contexte apparaît grave pour la culture subventionnée : les coupes claires dans le budget de la culture voulues par la courageuse présidente de la région des pays de la Loire, Christelle Morançais, évidemment vouée aux gémonies de ce fait ; les annonces faites par le département de l’Hérault, pourtant dirigé par un socialiste ; en dernier lieu, le gel des crédits de la part collective du « pass culture ». Même Le Figaro (4 février 2024) a osé parler d’une « série de mesures d’austérité »… Quant au quotidien L’Humanité (4 février 2024), il s’est bien entendu étouffé devant des « politiques culturelles libérales », lui le défenseur de l’idée que « la culture n’est pas une marchandise ».

La pétition relève elle aussi « le contexte d’austérité budgétaire » et le recul de l’accès à l’art et à la culture de « toute la population française à chaque perte d’emploi ». Or, le « sacrifice des services publics » ne peut s’analyser que comme « un calcul dangereux au regard des grands bénéfices sociétaux qui en découlent ». Le budget est déjà insuffisant « pour répondre aux besoins exprimés par la population et par les professionnels », ajoute-t-elle sans craindre le fait d’être taxée (si l’on peut dire) de lobbying le plus sordide.

En conclusion, écriture inclusive à l’appui, les « bénéficiaires du service public de l’art et de la culture » affirment poétiquement leur « besoin d’une culture vivante qui stimule les imaginaires, partage les savoirs, reflète notre diversité et favorise le bien-vivre ensemble ».

En termes de diversité effectivement, parmi les 40.000 premiers signataires revendiqués, se trouvent toutes les nuances de gauche et d’extrême gauche des bénéficiaires de la culture subventionnée, pour exemples Juliette Binoche, Romane Bohringer, Camille Cottin, Julie Delpy, Marina Foïs, Nicole Garcia, Julie Gayet, Adèle Haenel, Agnès Jaoui, Mathilda May, Denis Podalydès, Robin Renucci et autres Philippe Torreton.

En contrepoint, nous devons constater une nouvelle fois que les partisans de la culture subventionnée confondent, à dessein ou non, peu importe, gouvernement et société. Or, ce n’est pas parce que la culture subventionnée disparaît que la culture s’évanouit. Et ce n’est pas parce que la culture subventionnée disparaît que la culture devient forcément une « marchandise ». Les entreprises privées ne résument pas la société civile qui comprend également le bénévolat et le secteur associatif (le vrai, pas les associations lucratives sans but…).

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