Le retard européen en matière d’industrie numérique face aux Etats-Unis et à la Chine, a beaucoup été médiatisé mais ce n’est pas le seul domaine concerné. Dans les prochains jours, trois missions spatiales vont atterrir sur la planète Mars : la Chine, les Etats-Unis et les Emirats Arabes Unis ont envoyé des sondes et des robots afin d’en explorer les ressources. On notera l’absence de l’Europe, dépassée par les autres puissances mondiales. Désormais, il est temps que le vieux continent mette sur pied des initiatives. Sans cela, il passera à côté des secteurs économiques d’avenir.
entrepreunariat
Google, Apple, Amazon, Facebook, Uber, Airbnb : de nombreuses entreprises ont fondamentalement changé nos vies ces dernières années, et ils en sont les champions. Bien que leurs modèles économiques diffèrent, aucun ne vient d’Europe. Si l’on excepte les serial entrepreneurs de Rocket Internet à Berlin, SAP est la seule grande entreprise du numérique en Allemagne.
L’UE a-t-elle un rôle à jouer pour changer cela? La réponse est oui. Cependant, cela ne se fera pas à coups de nouvelles subvention ou de régulation pointilleuse, mais par l’ouverture des marchés.
Karine Charbonnier , Albin Michel, 2016
On devrait instituer une sorte de Légion d’honneur pour les patrons. Diriger une entreprise dans la France d’aujourd’hui relève de l’exploit et ceux qui le font mériteraient d’être récompensés. Entre la fiscalité et les réglementations, les syndicats et les politiques, les salariés malhonnêtes et les clients de mauvaise foi, le chef d’entreprise essaie de s’en sortir. Certains ont la patience de le faire, d’autres choisissent l’exil et les délocalisations, surtout maintenant à l’époque de la mondialisation.
Malgré la domination mondiale des États-Unis dans le secteur de la haute technologie, du numérique et des NBIC[[NBIC = Nano-technologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives.]], la France est loin d’être en reste avec une scène extrêmement florissante et excitante de startups et un label « French Tech » qui commence à faire parler de lui à la Silicon Valley. Mais la plupart des jeunes entreprises françaises restent à un niveau de développement relativement faible, et les startups n’arrivent pas à atteindre une taille mondiale critique malgré le dynamisme incroyable et la capacité d’innovation redoutable de ses entrepreneurs. Pour transformer l’essai et s’adapter à la modernité et à la mondialisation, l’État doit repenser son rôle en abandonnant le colbertisme et ce concept dépassé de « l’État stratège », et rendre la fiscalité du capital plus attractive.
En France, la rémunération des patrons du CAC 40 fait toujours les gros titres. Ces derniers jours, le salaire du PDG de Renault, Carlos Ghosn (7,2 M€), ou encore celui du patron de PSA, Carlos Tavares (5,24 M€), font encore la Une des médias. Au-delà des polémiques sur le montant des rémunérations, qui viennent sanctionner une performance dans un cadre légal régi par un ensemble de contrats (voir l’article de l’IREF sur la rémunération des grands dirigeants), une question se pose sur le processus interne de décision au sein des entreprises pour définir les rémunérations, au point que certains veulent légiférer pour rendre contraignants les avis consultatifs de l’assemblée générale des actionnaires. Ce serait sans doute une erreur.
Il y a 30 ans, Robert Lafont fondait le magazine Entreprendre. Il fallait beaucoup de courage à l’époque lorsque les chefs d’entreprise étaient très mal vus et l’économie considérée comme le monopole de l’Etat. Depuis, Entreprendre ne cesse de montrer cette autre France faite d’entrepreneurs qui créent les richesses du pays. Tous les mois, on y découvre le monde de l’entreprise et de l’innovation, des chefs d’entreprise connus et bien d’autres encore plus nombreux dont on n’entend jamais parler mais qui sont au moins aussi importants que les plus célèbres. Et en 2015 le groupe Robert Lafont comprend plus de 80 titres…
Lundi 15 juin 2015, Maison de la Chimie, Paris
Il est entrepreneur et a consacré son énergie à l’éducation entrepreneuriale des jeunes. Après avoir créé plusieurs entreprises, il lance en 2007 l’association 100 000 entrepreneurs qui fait témoigner chaque année des entrepreneurs dans les classes, au collège, au lycée et dans l’enseignement supérieur. Son dernier livre est un éloge de l’entrepreneuriat. Sur seulement une cinquantaine de pages, Philippe Hayat répond aux interrogations d’un jeune sur son avenir et tente de le convaincre de se lancer dans la création d’entreprises.
Création d’entreprises et auto-entrepreneurs : le Royaume Uni mène largement la danse
Récemment, l’IREF a publié des chiffres concernant le nombre de créations d’entreprises au Royaume-Uni. Les chiffres de l’Insee et de l’ONS (Office for National Statistics) britannique comptabilisent un grand nombre d’entreprises qui ont été créées en 2013. Les statistiques les plus intéressantes proviennent de l’analyse par région, ce qui permet une comparaison saisissante entre Londres et Paris.
Il faut que les députés fassent un stage dans une entreprise privée !
L’article de Nicolas Lecaussin, Directeur du développement de l’IREF, a été publié par Le Figaro du 21 juillet. Lire l’article. Documents joints