Peu importe le candidat qui remportera les prochaines élections américaines, les grandes banques américaines s’attendent à des concessions supplémentaires dans les deux domaines clés de la politique monétaire et de la réglementation bancaire. La politique monétaire ne devrait pas beaucoup changer, la Réserve fédérale (Fed) dirigée par Jerome Powell s’étant engagée à maintenir les taux d’intérêt à un niveau bas pour longtemps, en essayant de créer une certaine inflation des prix et de la croissance. En termes de réglementation, les banques devraient être autorisées à augmenter la taille de leurs bilans. Les investisseurs n’étant guère intéressés par de nouveaux capitaux, cela implique un assouplissement des règles limitant l’effet de levier. Les banques préfèrent-elles un candidat plutôt qu’un autre ?
Banques
Le 2 octobre dernier, la Banque centrale européenne (BCE) a publié un rapport évaluant la possibilité qu’une monnaie digitale soit créée, les formes qu’elle pourrait prendre, ses enjeux et les problèmes potentiels que cela pourrait poser.
En parallèle, le 12 octobre ont commencé une grande consultation des citoyens et responsables économiques sur la monnaie digitale, ainsi que des expérimentations sur 6 mois dans la zone Euro. Selon les enseignements qui en seront tirés, la BCE décidera ou non de poursuivre ce projet.
Le rapport sur l’Euro digital se contente de présenter les différentes options envisageables sans en préconiser aucune. A première vue, il s’agit d’un sujet purement technique encore sans grande importance. Il témoigne cependant d’une volonté, de la part de la BCE, de renforcer son influence sur l’économie européenne. On ne sait encore qu’elle forme prendrait l’Euro digital mais il pourrait, en tout état de cause, constituer une véritable révolution aux implications politiques et économiques importantes pour les Européens. Avec quelques inquietudes corollaires.
Nous savons que le virus de l’interventionnisme frappe la France aussi lourdement que le coronavirus. Une nouvelle preuve de cette épidémie, elle aussi sournoise et silencieuse, se trouve dans les propos récents du ministre de l’Economie.
Les banques centrales ont-elles l’intention de lancer des monnaies numériques ?
La presse s’est intéressée de plus en plus au sujet des monnaies numériques des banques centrales (CBDC) depuis l’annonce du lancement du LIBRA de Facebook l’année dernière, qui a effrayé les régulateurs des banques centrales, pétrifiés par la perte de contrôle de la monnaie. Les banques centrales ont une compréhension et une vision incertaines des tendances des technologies de paiement alternatives, et avant le LIBRA elles considéraient qu’il était peu probable que le bitcoin puisse être massivement adopté. Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, a témoigné devant le Congrès peu après l’annonce du lancement du LIBRA en le dénigrant sur plusieurs points. Néanmoins, le lancement du LIBRA a sans aucun doute dynamisé les recherches des banques centrales.
Inclusion bancaire ? Que se cache-t-il derrière cette expression qui sent le jargon administratif à plein nez ? Si l’inclusion est le contraire de l’exclusion, alors l’inclusion bancaire s’oppose à l’exclusion bancaire.
En économie, le futur est nécessairement incertain, car soumis aux décisions d’une multitude d’actions individuelles. La récente arrivée de Christine Lagarde à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), le 1er novembre 2019, semble pourtant marquer la première étape d’un échec économique inéluctable.
Après avoir longuement méprisé les crypto-monnaies, les gouvernements semblent désormais s’y intéresser de près. Le magazine capital révélait récemment les plans de Bercy et des autorités monétaires européennes pour la création d’une crypto-monnaie d’État. Ces derniers réagissent à la popularité croissante des monnaies privées comme Bitcoin et à la volonté de grands acteurs comme Facebook de lancer leur propre d’instrument d’échange. Faut-il saluer le changement de mentalité de la classe dirigeante vis-à-vis des crypto-actifs ? Tout dépend bien sûr de ses intentions.
Le 18 juin 2019, Facebook annonçait au monde sa volonté de travailler sur une devise numérique internationale : Libra. Si cette monnaie devait voir le jour, elle serait administrée par une association indépendante de la firme californienne, basée en Suisse. Depuis, cette annonce n’a cessé de faire grincer les dents de nombreuses personnes. Économistes keynésiens, ministres, banquiers centraux et politiciens se relaient pour conspuer l’ambition de Mark Zuckerberg qui, le23 octobre, a été interrogé à Washington par des membres du Congrès. Quels sont les arguments employés par les sceptiques et les opposants ?
Facebook et son président, M. Zuckerberg, sont devenus les boucs émissaires de nombreux politiques (et pas seulement) qui, lorsqu’ils évoquent les « nouvelles menaces » qui nous guetteraient, placent les réseaux sociaux parmi les plus dangereuses. En regardant, en écoutant, certains médias, on a même l’impression que tous les malheurs de la planète ont été provoqués par ces réseaux et en particulier Facebook, créé seulement il y a 15 ans.
C’est historique. Quelques États européens parviennent à emprunter à des taux négatifs. Au début du mois de septembre, le magazine Capital rapportait que le Trésor français avait émis des obligations sur 15 ans en bénéficiant de taux invraisemblables (-0,03%). « Athènes a annoncé mercredi avoir levé 487 millions d’euros lors l’émission d’une obligation à trois mois à un taux négatif », rapporte encore Capital.