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Voitures électriques : un coût faramineux pour tout le monde, et en plus elles sont boudées !

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C’est un fait, nous l’avons déjà écrit : l’engouement pour les véhicules électriques a duré tant que les Etats les ont subventionnées. Depuis que l’argent public ne les soutient plus, les ventes sont en chute libre. En juillet : baisse de 37% en Allemagne, de 15% en Suède, de 19% en Suisse, par rapport à la même période de l’année passée. En Roumanie, où le gouvernement a divisé par deux l’aide à l’achat, c’est 70 % ! Ces mauvais chiffres ont évidemment un impact sur les constructeurs automobile. Ford et Stellantis ont annoncé il y a quelques jours la réduction de leurs investissements. Ford arrête la production d’un SUV électrique et retarde celle d’un pick-up. Le constructeur américain s’attend à une perte de 1,9 milliard de dollars à cause de ces décisions et a déjà perdu la somme de 44 000 dollars sur chaque véhicule électrique vendu au deuxième trimestre 2024 et s’attend à une perte totale de 5 milliards de dollars cette année. De son côté, Stellantis, qui voulait rouvrir  son usine de Belvidere, dans l’Illinois, et l’équiper pour la production de véhicules électriques, a repoussé les investissements initialement prévus.

Une étude du cabinet de conseil McKinsey & Co. vient de révéler que 57 % des propriétaires de véhicules électriques américains sont susceptibles de revenir à une voiture à essence. Les principales raisons sont connues : il est impossible, dans beaucoup de cas, de recharger la batterie à domicile, il est difficile de le faire sur la route et le coût d’une telle voiture est trop élevé. Les familles avec enfants, surtout, se montrent réticents. Que vont faire les gouvernements ? Subventionner encore et toujours, ou enfin comprendre qu’on ne peut pas imposer un type de voiture aux consommateurs ?

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11 commentaires

Trasymsarl 27 août 2024 - 8:40

Quoi que certains en pensent, c’était plié d’avance pour tout consommateur un peu averti techniquement et économiquement des implications qu’un tel changement brutal dans les moyens de déplacement allait provoquer.
Déjà, tout ce qui est subventionné est suspect car incite implicitement le consommateur à acheter un « rabais » plutôt que payer le juste prix. ( Ex du gasoil moins taxé que l’essence pour pousser l’achat de véhicules diesel et maintenant accusé de tous les maux environnementaux). La « pseudo gratuité » de l’énergie électrique moins taxée que les fossiles a aveuglé moult consommateurs!
Ensuite, techniquement, l’électrique à des contraintes en termes de capacité énergétique des batteries, temps de charge à domicile ou sur le réseau public, production et transport aux bornes de cette énergie non stockable facilement, alors que l’on exhorte le consommateur à faire des économies ( subventionnées elles aussi) en investissant dans l’isolation thermique, l’installation de pompes à chaleur, le tout avec un retour sur investissement inconnu!
Les politiques qui ont pris ces décisions idéologiques sont responsables de tout ce bazar et devraient être sanctionnés, ce qui n’arrivera pas, les payeurs étant toujours les mêmes, les entreprises et les consommateurs/contribuables.
Qu’ils ne viennent pas aujourd’hui feindre de ne pas avoir eu les bonnes informations de leurs « experts » autoproclamés!
Au lieu de tout ça, on comprendrait qu’il faut développer des énergies de remplacement dans la mesure ou les fossiles ne seront pas éternels et finiront par s’épuiser. L’argument climatique que l’on nous sert quotidiennement Ad Nauseam de la responsabilité du CO2 atmosphérique anthropique est une stupidité abyssale, le prétendu effet de serre de ce gaz n’étant qu’une invention sémantique de deux scientifiques du 19° siècle ( Tyndall et Eunice Foote) dont les expériences censées prouver cet effet de serre ne reproduisaient en aucune façon les phénomènes de l’atmosphère terrestre dans toute leur complexité.

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loison jean marie 27 août 2024 - 9:12

il serait bien aussi de connaitre le nombre d emplois qui sont supprimés à cause de la mévente de ces vl

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Cardonne Yves 27 août 2024 - 9:26

Je pense que vous oubliez le marché de l’occasion… qui va acheter un véhicule électrique de seconde main avec le risque potentiel de devoir remplacer des batteries en bout de souffle, pour un prix exorbitant. Nos gros stratèges n’ont ils pas vu venir la catastrophe … ? Des tartuffes !

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Oncpicsou 27 août 2024 - 10:17

De plus, la subvention que représente le non paiement des 150% de TIPP sur le carburant et qui représente sur la durée de vie du véhicule une somme considérables (plus de 10000€) est maintenue de fait, mais ne suffit pas à rendre les véhicules électriques attractifs..

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Bob 29 août 2024 - 12:36

Exact ! Les baisses de recettes liées à la diminution de la TIPP va certainement entraîner la mise en place d’une nouvelle taxe sur l’électricité, n’en doutons pas ! Une fois que tout le monde roulera électrique (si cela se peut….) le piège se refermera et l’avantage « économique » disparaîtra.

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ORILOU 27 août 2024 - 10:34

Une fois de plus, au nom de l’écologie, au lieu de laisser aux industriels le soin d’améliorer les performances de nos véhicules afin d’atteindre l’objectif de réduction des gaz à effet de serre, nos politiciens ont pris des décisions sans connaître le sujet ! Rien de nouveau en la matière… hélas !
Idem dans le bâtiment !

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de Chillaz Henri 27 août 2024 - 11:23

En accord avec vos idées

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Thérèse Ducheine 27 août 2024 - 1:50

Croyez vous que si on passe au tout électrique, voiture, pompe à chaleur, etc, dans tous les ménages de France, EDF va pouvoir fournir la quantité nécessaire ? On risquait une pénurie à cause de centrales nucléaires en révision… Panneaux solaires et éoliennes ne sont pas fonctionnels…
Vu le prix d’achat d’une voiture électrique, ce n’est pas à la portée de tout le monde, et il n’y a pas que l’achat, il y a les charges qui font grimper les factures EDF…..
Je ne me vois pas tracter une caravane avec une voiture électrique, il va me falloir 8 jours pour arriver à destination

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Xavier 27 août 2024 - 5:17

En roulant 15 000 km/an, une voiture particulière consomme environ 3000 kWh/an. Il existe en France 38 millions de voitures particulières. Si la totalité du parc automobile devient demain électrique, la consommation est donc de 38M x 3000K = 114 TWh, soit à peu près 25% de la production annuelle d’EDF qui est de 468TWh en 2023. Autrement dit, il suffit qu’EDF augmente de 25% sa production, ce qui représente quatre nouvelles centrales nucléaires (il y en a 18 aujourd’hui). Pour le faire, EDF a le temps nécessaire à la conversion du parc automobile.

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Bob 29 août 2024 - 12:33

Xavier,
Certes, cependant…. produire l’électricité est une chose. L’acheminer au bon endroit, au bon moment (RTE pour le transport et Enedis pour la distribution) en est une autre !
Comme on peut s’y attendre, la majorité des utilisateurs voudra charger sa voiture à peu près au même moment et cela va nécessiter d’importants travaux sur les réseaux d’acheminement d’électicité pour en augmenter la capacité (cela se compte en milliards d’euros).
En outre, votre calcul « à la louche » estime une consommation d’énergie globale moyennée sur une année mais ne prend pas du tout en compte les pics de consommation que nous ne serons pas en mesure d’absorber.
Vous confondez énergie et puissance, qui dont deux notions liées mais pas tout du identiques (le temps entre dans l’équation et cela change tout).
Reprenez votre hypothèse en regardant les courbes de charge publiées par RTE (dispo sur le web, outil très bien fait) par exemple au mois de janvier à 19h, heure à laquelle tout le monde demandera de la puissance sur le réseau…. et tirez-en des conclusions.

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Mathieu Réau 1 septembre 2024 - 2:00

Et puis, ce n’est pas tout à fait comme si construire quatorze nouveaux réacteurs nucléaires (il y en a aujourd’hui cinquante-six) ne demandait pas du temps et aussi pas mal de l’argent.
Sans compter que notre parc actuel de centrales est vieillissant et devra être considérablement renouvelé dans les années qui viennent.
N’importe qui de sensé se dirait que l’on n’a pas du tout les moyens d’absorber 25% de consommation électrique supplémentaire d’un seul coup.
Mais nos politiciens sont-ils des gens sensés, eux qui luttent à la fois pour exploser la demande d’électricité et, dans le même temps, pour réduire la production en soutenant les énergies intermittentes ?…

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