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Le conseil des ministres de l’UE adopte un premier pan du pacte sur les migrations et l’asile

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Les ministres de l’Intérieur des 27, réunis vendredi dernier à Luxembourg, ont réussi à s’entendre sur le projet de pacte sur la migration et l’asile, que la Commission européenne avait lancé à l’automne 2020.

Au menu, la révision des règles encadrant le fonctionnement d’Eurodac, la base de données européenne pour les migrants et les demandeurs d’asile, le filtrage des ressortissants non européens aux frontières de l’Europe et un mécanisme qui permet aux pays ne souhaitant pas accueillir de migrants sur leur territoire d’y substituer une compensation financière à destination d’autres Etats qui seraient prêts à le faire.

En ce qui concerne la réforme du code Schengen, notamment la mise en œuvre de contrôles aux frontières internes de l’Union, le pacte prévoit de les rétablir pour une durée supérieure à deux ans et demi, à condition, pour l’Etat concerné, de le notifier et de le justifier auprès de la Commission qui jugera de sa proportionnalité.

Ce conseil des ministres laissera donc l’observateur avisé sur sa faim, tant l’espace Schengen commence à ressembler à une passoire. En 2021, 630 000 demandeurs d’asile ont, en effet, été enregistrés et 2,25 millions de premiers titres de séjours ont été délivrés.

De plus, la crise migratoire découlant des famines que Poutine est en train de préparer n’a même pas été évoquée par les ministres. Pourtant, à cause de l’invasion russe de l’Ukraine et du blocus mis en place par Poutine, la production de céréales de celle-ci a diminué de 30% et ses exportations se limiteront à 10 millions de tonnes cette année, soit deux fois moins que l’année dernière. C’est l’approvisionnement de nombreux pays d’Afrique du nord (Egypte, Algérie, Maroc) et subsaharienne (Nigéria) qui est compromis, risquant ainsi d’inciter leurs habitants à traverser la Méditerranée.

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