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La fête de la musique politisée par Jack Lang

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Mardi 21 juin, pour l’ouverture de l’été, de nombreux Français se retrouvaient à l’occasion de la Fête de la musique, créée par Jack Lang il y a 40 ans. Cette année, ce dernier a voulu la dédier à Steve Maia Caniço, mort noyé dans la Loire lors de l’édition 2019. L’enquête, encore en cours, a pour le moment démontré que le drame avait eu lieu lors d’une importante opération de police. Dans un tweet annonçant cet hommage, l’ancien ministre de la Culture a décrit Steve – qu’il ne connaissait pas, faut-il le préciser ? – comme un “symbole de joie, de partage et d’union”. Il souhaite que la fête lui soit dédiée, non pas seulement cette année, mais pour toutes les éditions suivantes, oubliant un peu vite qu’il n’est plus ministre de la Culture et que cette décision ne lui revient pas.

Comme souvent lors de la médiatisation d’affaires judiciaires, les opinions se déchaînent, que leurs défenseurs connaissent ou non l’affaire. C’est l’occasion pour certains de rappeler que Macron et la police tuent et de s’opposer aux techniques habituelles des forces de l’ordre, comme les gaz lacrymogènes utilisés ce soir-là. Il est sans doute prématuré de donner une telle publicité, non pas à Steve, mais aux circonstances de sa mort, que l’enquête s’efforce encore de découvrir. Un travail considérable a déjà été nécessaire pour confirmer l’heure précise de sa chute dans la Loire, avec la mobilisation de vidéos, d’échanges radio, de procédures, d’expériences sur des mannequins, etc.

Si l’on peut s’associer au deuil de la famille de Steve, et espérer que la lumière soit faite sur les circonstances de sa mort et les responsabilités diverses, vouloir dédier la Fête de la musique à Steve n’est pas anodin. Cet acte focalise l’attention sur une violence policière supposée, et attise la haine que beaucoup nourrissent à l’égard des forces de l’ordre. Une haine qui ne facilite pas les interventions, et génère parfois des accidents, dans un cercle vicieux qui, alimenté par de prétendues célébrités qui n’ont rien à perdre, ne s’arrête jamais.

 

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