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Ils sont fonctionnaires, ils gagnent entre 5 000 et 9 000 euros, font grève et obtiennent des hausses de salaires et des primes de 1 000 et 2 100 euros

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Il y a quelques jours, nous avons dénoncé la scandaleuse grève déclenchée par les fonctionnaires français les plus privilégiés : les contrôleurs aériens. Selon la Cour des comptes, ces fonctionnaires bénéficient de salaires largement plus élevés que les autres catégories ainsi que de plein d’autres avantages : semaine de 32 heures dont 8 heures de temps de pause, 137 primes, retraite avant 59 ans… Mais ce n’était pas suffisant. Ils ont fait grève et ils ont obtenu encore plus d’avantages. Comme le précise, avec beaucoup de satisfaction, le communiqué de leur principal syndicat, le SNCTA (Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien), il y aura un recrutement massif et des promotions pour pouvoir jouir d’une meilleure retraite. Par ailleurs, au 1er janvier 2023, les primes seront augmentées de 3,5 %. Les contrôleurs aériens ont en outre obtenu une prime d’intéressement de 1000 euros qui sera versée fin 2023. Une autre, pouvant aller jusqu’à 2100 euros par salarié, devra aussi leur être versée. Celle-ci concerne « la garantie du pouvoir d’achat (GIPA) » qui est un dispositif réservé aux fonctionnaires pour « compenser l’inflation ». Or, selon le syndicat, cette prime n’aurait jamais été versée et ils ont donc obtenu un versement rétroactif partant de 2008. Pour les 10 440 contrôleurs, cela représenterait près de 22 millions d’euros par an ! Sur 14 ans, ce sont plus de 300 millions d’euros ! Le communiqué ne précise pas combien d’entre eux vont la toucher ni sur combien d’années.

Enfin, non seulement ils vont gagner beaucoup plus, mais ils auront aussi la possibilité d’effectuer leurs tâches de chez eux (comment un contrôleur aérien peut-il travailler de chez lui ??) : le télétravail ne sera plus restreint à 12 jours par an. Au septième ciel avec l’argent des contribuables !

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9 commentaires

nanard 23 septembre 2022 - 6:19

Bonjour, qualifier une grève de scandaleuse, parait exagéré seulement au regard des éléments de rémunérations comparés, sans tenir compte du contenu du métier. Le terme de raisonnable ou non aurait été plus adapté. Dans les cas des « aiguilleurs du ciel », effectivement cette grève pouvait être considérée non raisonnable au regard de la situation individuelle des salariés et d’une « reprise » économique fragile dans ce secteur. Ce qui est surprenant est plutôt la façon dont « ce conflit » a été « résolu ». En effet, on peut se poser la question des négociations en aval qui ont « échouées », alors qu’il y avait une opportunité de moderniser (passer des « strips » papier à une gestion plus moderne des vols) au lieu de « lâcher la monnaie » . Ce qui est navrant, c’est encore le chantage perpétuel des syndicats de ces secteurs d’activités ayant un pouvoir bloquant. Effectivement toutes ces activités en monopole détenues par l’état, sont un pied d’argile dans une économie mondialisée et c’est surement sur ces sujets que l’état doit se réformer.

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Nicolas Lecaussin 23 septembre 2022 - 10:53

Bonjour, vous parlez de quel « secteur » ? Car les contrôleurs ne dépendent pas du secteur aérien, crise ou pas.
NL

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nanard 24 septembre 2022 - 7:09

Bjr, je parle de la manutention portuaire, des électriciens et gaziers entres autres, qui opèrent sur des secteurs stratégiques pour l’économie, et qui sont en situation de monopole étatique.

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Saturne 23 septembre 2022 - 10:12

Un collègue avait fait son service avec les contrôleurs aériens. Le travail ne les écrasait pas. Cela n’a pas dû changer.

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nanard 24 septembre 2022 - 7:12

Attention aux conclusions hâtives, à travers un exemple pas forcément représentatif : le trafic aérien militaire est fondamentalement moins important que dans certaines « tours » de contrôle sur des aéroports internationaux, même si certaines zones sont moins actives.

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Obeguyx 23 septembre 2022 - 2:27

Encore une fois merci Nicolas de mettre le doigt là où ça fait mal. Tous ceux, sans exception, qui trouvent des excuses à ces grévistes sont, à coup sûr, des bénéficiaires des largesses de l’Etat (petites ou grandes, depuis les 100 balles, jusqu’à plus soif). Ceux qui sont hors de toutes ces combines sont bien d’accord de dénoncer ces abus. La révolte finira par gronder et là gare aux débordements !

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Astérix 25 septembre 2022 - 1:18

Mais les français sont contents de payer des milliards avec leurs impôts et taxes des fonctionnaires qui ne servent à rien ! Encore une fois, il faut tout privatiser.

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Propone 29 janvier 2023 - 4:25

Attention, ce n’est pas directement le contribuable qui paye, mais ceux qui prennent l’avion et ainsi la taxe d’aéroport, les gestionnaires des aéroports se couchent devant les contrôleurs aériens parce qu’ils n’en subissent qu’indirectement les conséquences, notamment pour les frontaliers qui utiliseront des aéroports étrangers.

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Nicolas Lecaussin 29 janvier 2023 - 7:18

Tous les contribuables les rémunèrent

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