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En Angleterre, les coûts du réacteur EPR flambent et les retards s’accumulent

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Comme un air de déjà-vu. Après le réacteur EPR (European Pressurized Reactor) finlandais mis en service avec 12 ans de retard et le français qu’on attend toujours après 10 années de travaux, EDF a annoncé que le chantier de construction de deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération à Hinkley Point en Angleterre accuserait un nouveau retard d’un an et des coûts supplémentaires d’au moins 3 Mds£.

Le démarrage de la production d’électricité de la première unité, initialement prévue en 2025 puis reporté en 2026, aura finalement lieu en 2027, si aucun nouveau retard n’intervient d’ici là.

Les coûts du projet ont également largement dérapé. En 2016, lors de la signature du contrat par le gouvernement britannique, ils avaient été estimés à 18 Mds£ contre 25 Mds£ aujourd’hui.

Mettant le retard sur le compte de la pandémie, l’énergéticien français a argué de l’augmentation du volume d’études et de travaux de génie civil, pour justifier la flambée des coûts et en particulier celui des ouvrages maritimes.

Alors qu’EDF se trouve dans une situation critique et que l’Etat a été obligé de le recapitaliser,  seuls trois EPR sont terminés, en Finlande et en Chine, et trois sont en construction, un en France et deux au Royaume-Uni.

Cette situation récurrente de retard dans la livraison des EPR a plusieurs raisons comme la désorganisation de l’ex-Areva quand elle était dirigée par Anne Lauvergeon, le renforcement des normes de sécurité après la catastrophe de Fukushima, la perte de compétences en France après l’arrêt du programme nucléaire dans les années 1980 et l’immixtion constante de l’État dans les affaires d’EDF. Enfin, cerise sur le gâteau, l’asséchement des finances d’EDF par l’Etat qui le contraint à vendre à ses concurrents une part de son électricité nucléaire au-dessous des prix du marché, et l’empêche d’investir massivement dans des programmes d’avenir.

 

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1 commenter

REMI 21 mai 2022 - 10:46

Physionomies de l’une des débâcles visibles et suivies de l’industrie française….
J’écris bien : « L’une des débâcles …. ! »

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