Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

anglais
Accueil » Dans les montagnes de Roumanie, la plus longue résistance anticommuniste

Dans les montagnes de Roumanie, la plus longue résistance anticommuniste

par
328 vues

Les Ukrainiens qui affrontent héroïquement l’envahisseur russe peuvent trouver dans le passé des exemples de résistance longue et acharnée à l’occupant soviétique et à l’oppression communiste. L’ouverture des archives et des travaux historiques récents ont montré qu’un groupe de résistants anti-communistes a été actif en Roumanie, dans les Carpates méridionales, jusqu’en 1959 et il est probablement celui qui a existé le plus longtemps en Europe centrale et orientale. Il était dirigé par Toma Arnăuţoiu qui, avant l’abdication forcée du roi Michel en 1947, avait fait partie de la garde royale. Né le 14 février 1921, il est diplômé de l’école d’officiers de cavalerie « Roi Ferdinand I » à Târgovişte, et en septembre 1944, il est envoyé sur le front occidental. Le 1er novembre 1944, il est décoré de l’Ordre de la « Couronne de Roumanie », 5e classe, et en décembre 1944, il est blessé lors des combats en Hongrie. Le roi Michel lui propose de l’accompagner en exil, mais Toma Arnăuţoiu préfère rester pour lutter contre le nouveau régime communiste installé par l’occupant soviétique.

Durant l’hiver 1948, il est contacté par le colonel Gheorghe Arsenescu de l’ancienne armée royale et discute avec lui de la possibilité d’organiser la résistance anticommuniste. C’est ainsi qu’a été formé, en 1949, le groupe Nucsoara, dirigé donc par Toma Arnăuţoiu et baptisé du nom de la commune où il est né. Initialement, il n’y avait que 16 partisans mais, puissamment soutenus par des villageois qui leur ont fourni des informations, de la nourriture, des vêtements, des armes, ils ont réussi à tenir dans les montagnes pendant près de dix ans.

Finalement, ils seront trahis et arrêtés. Condamnés à mort par un tribunal militaire, ils seront exécutés dans la nuit du 18 au 19 juillet 1959. Le leader Toma Arnăuţoiu, seulement blessé, sera enterré vivant. Le dernier groupe de résistants anticommunistes disparaissait, 40 ans avant la chute du communisme en Europe.

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire