Le député Jean-René Cazeneuve (Renaissance) a écrit une tribune dans Les Échos du vendredi 16 mai intitulée « Chronique de centre-ville : à la pharmacie, l’addition, c’est pour les autres ! ».
Il décrit ce qu’il observe depuis la terrasse du bar « Le Massena » à Auch (Gers) : les deux seuls commerces du centre-ville qui ont un flux ininterrompu de clients sont la pharmacie et le laboratoire d’analyses médicales. Dans les autres, les acheteurs se font rares.
Normal : dans les deux premiers commerces, tout est gratuit. Les autres « financent les premiers », écrit Cazeneuve, « avec les cotisations et les taxes dont ils s’acquittent ». Ils essayent « de survivre dans un contexte économique difficile ». Et le député d’ajouter : « À force de rogner leurs marges pour rester attractifs, ils sacrifient leurs projets, freinent leurs ambitions et vivent sous la menace permanente d’un redressement ou d’une fermeture. Combien de commerces historiques, chers à nos cÅ“urs, avons-nous vu fermer ces dernières années, incapables de résister aux charges qui les étouffent et à la concurrence toujours plus rude ? ».
Pour Jean-René Cazeneuve, cette situation « illustre parfaitement l’impasse dans laquelle se trouvent nos finances publiques et notre pays ». L’accumulation de charges et d’impôts, écrit-il, « empêche aujourd’hui nos commerçants, artisans et entrepreneurs d’embaucher, de baisser leurs prix, d’augmenter leurs salariés ou d’investir. Résultat : un cercle vicieux où la croissance économique s’essouffle, où le chômage ne diminue plus et où le pouvoir d’achat des Français peine à progresser ».
Sur le constat, nous sommes d’accord. Le serons-nous aussi sur les solutions ?
Le député Cazeneuve appelle à « baisser significativement les charges qui pèsent sur le travail » et à « freiner, juste freiner, l’augmentation des dépenses sociales, retraites incluses, pour redonner des marges de manÅ“uvre et du souffle à notre économie ».
Il a raison sur le fait qu’il faille baisser les charges sociales, mais il a tort de ne pas vouloir aussi baisser les dépenses sociales. Pourquoi s’arrête-t-il ainsi au milieu du gué ? Parce qu’il veut « préserver durablement le financement de notre précieux modèle social », pardi !
C’est pourtant ce « modèle social » qui explique la situation dégradée de notre économie. Il faut le réformer de fond en comble, et durablement en remettant en cause un certain nombre de dogmes et d’institutions comme France travail ou la Sécurité sociale.
Ce qui semble aujourd’hui mortifère pour notre pays, c’est cette idéologie du « en même temps » dont M. Cazeneuve est un représentant éminent. Comment peut-il dénoncer dans sa tribune « l’accumulation de charges et d’impôts » alors qu’il a été, en 2022, à l’origine de l’augmentation de 36% de la taxe sur les logements vacants ?
9 commentaires
“Dans les deux premiers commerces”. Le problème est bien, effectivement, que pharmacie et laboratoires d’analyses médicales soient devenus des commerces.
J’ai un remède : visionner une fois par semaine, par séquences de 15mn, pendant un mois, le film “Docteur Knock ou le triomphe de la médecine “. On préférera la version de Louis Jouvet . https://youtu.be/rqX_Ikm3DGs
Merci pour ce rappel salutaire du en même temps de ce député, à l’origine donc d’une belle hausse d’une taxe dans le passé. Sinon, on aurait presque pu penser qu’il allait avoir une bonne proposition derrière son diagnostic. Mais non. S’il propose de baisser les charges d’un côté, comme il ne proposera pas en parallèle la baisse des dépenses du secteur problématique, alors on sait que forcément il cherchera à augmenter les charges ailleurs.
On n’est pas sortis de l’auberge…
Qu’on arrête de donner n’importe quoi toutes ces primes énergie ect et qu’on arrête aussi les aides aus gens qui ne veulent rien faire et qu’on interdise aux étrangers d’envoyer l’argent dans leur pays et pendant ce temps ils consomment très peu et toute les aides aux agriculteurs qui se plaignent tout le temps ce n’est plus de vrais agriculteurs mais seulement le rendement et quand je vois que Macron invite tous ces étrangers pour soi-disant aire des entreprises en frznce et dans quelques années ils repartiront avec le pactol et notre savoir-faire
CHRT trouvez-vous normal qu’1 agriculteur qui travaille 10h/jour se retrouve avec 1 retraite de 700€/mois ? Il faut SUPPRIMER le moindre € à tous les étrangers qui ne travaillent pas, ils repartiront d’eux mêmes ou iront ailleurs. Faire de même avec les feignants français. En France il y a environ 6 millions de chômeurs et les politiques continuent à faire venir des étrangers qui polluent notre pays. Tu veux manger, tu travaillent. Pour finir BAISSER les indemnités de TOUS les politiques, là aussi il y a de grosses économies à faire. 😖😖😖😖
Je crois que tout le monde a maintenant bien compris les termes de l’équation budgétaire : on dépense trop, beaucoup trop, et les recettes , malgré une pression fiscale et taxatoire démentielle , ne pourront jamais suivre . Les seuls qui refusent cette évidence sont les professionnels de la démagogie politique (c’est à dire la quasi totalité des politiques). Donc , la seule question posée est de savoir quel politique se positionnera vraiment pour “résoudre l’équation “, et surtout aura les manettes pour pour y parvenir.
Depuis qu’une agence Western Union a ouvert à Chenôve (banlieue proche de Dijon) celle-ci ne désempli pas .
Je ne sais pas combien d’Euros il est possible d’ envoyer par jour désormais mais fut un temps ou il était possible d’en envoyer 7600 (par jour !) .
Même si cette somme n’est plus valable,je pense qu’il y a là une énorme possibilité de contrôler l’envoi d’argent sale à l’étranger.
Ok pour l analyse ! Mais allez plus loin ! Pourquoi faut il que ,les pharmacies capitalise sur leurs fonds ?? Capitaliser sur des fonds sociaux ..c est ubuesque non ??? Liberasez la pharmacies EST IBELUCTABKE !! Les jeunes pharlaciens sont obliges de s endetter pourpour travailler ??? Un peu de bon sens et ils auraont un job salarié dans les officines de supermarché !!!
Français le modèle social nous ruine. D’abord par son coût et par ses conséquences qu’il entraine sur le prix de revient du travail.
Notre classe politique a laissé filer ces dépenses pour se maintenir dans leur situation professionnelle. Dans le secteur privé, un tel comportement disqualifie son auteur.
Il est urgent pour 2027 de déqualifier ces emplois politiques. On parle bien sur d’emploi quand il est porteur de résultat.
Vers 1970, le Club de Rome qui regroupait des industriels et des politiciens à leur solde a énoncé un dogme: “Croissance démographique zéro, croissance économique zéro”. Tandis que les uns promouvaient l’avortement, d’autres (notre “meilleur économiste de France”, par ex) promouvaient les fermetures d’usine, leur délocalisation et le chômage. Pour promouvoir celui-ci, on offrait aux employés des départs de rêve, avec une pré-retraite presque équivalente au salaire .Les plus de 50 ans sautaient sur l’aubaine. Tout ceci payé par le système social.