Les bonnes nouvelles sont rares ces temps-ci. Raison de plus pour les mentionner dès qu’elles nous arrivent. Grâce au Wall Street Journal, nous apprenons que les grands laboratoires pharmaceutiques (Big Pharma) viennent de réaliser une avancée vitale : ils ont mis au point un vaccin efficace à près de 100 % pour stopper la transmission du VIH (virus du Sida). C’est le laboratoire Gilead Science, basé en Californie, qui l’a conçu et il vient d’être approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) qui considère qu’il pourrait venir à bout de la pandémie de VIH. Ce laboratoire est un précurseur dans la lutte contre la maladie car il a déjà lancé, il y a plusieurs années, des comprimés antiviraux quotidiens capables dans une certaine mesure, de prévenir la transmission du VIH et ralentir la progression de la maladie. Les progrès ont été impressionnants depuis l’époque, dans les années 1980-1990, où les malades étaient pratiquement condamnés.
Gilead a donc découvert ce traitement préventif injectable appelé Yeztugo dans le cadre de deux essais cliniques comparant les effets de ses comprimés prophylactiques quotidiens. Cette fois, il s’est avéré efficace à 100 % dans un essai et à 96 % dans l’autre. C’est le résultat d’années de recherches et d’investissements dans l’innovation. Qui ont coûté très cher et n’auraient pas été possibles sans les bénéfices réalisés par les grands laboratoires. Ceux qui critiquent les Big Pharma ne devraient jamais l’oublier. Par ailleurs, Gilead a signé des accords de licence libres de droits qui permettront à six fabricants de génériques de vendre le médicament dans plus de 120 pays pauvres. Le laboratoire fabriquera également suffisamment de vaccins pour deux millions de personnes vivant dans ces pays, sans aucun profit, jusqu’à ce que les génériques soient disponibles.
11 commentaires
On regrettera l’absence quasi totale de notre Institut Pasteur et satellites industriels dans la mise au point de vaccins contre ces épidémies virales…
Eh oui, le progrès a du bon. Merci à l’industrie au charbon et au pétrole n’en déplaise à nos idéologues de la décroissance
Et que font nos fonctionnaires du CNRS ? Des sciences “sociales” uniquement ? Et ils sont excellents dans le domaine du militantisme marxiste antisystème.
++++
@ Albatros
Le général de Gaulle disait déjà en son temps :”des chercheurs on en trouve, des trouveurs on en cherche”.
La situation n’a guère changé, le CNRS encore un nid de fonctionnaires…
La “collectivité” doit-elle toujours payer pour les conséquences de comportements individuels critiquables ? On n’en parle jamais.
Il y a une foule de progrès à tenter dans ce domaine mais ce Laboratoire préfère lutter contre un mal dont il est bien facile de se prémunir par une vie saine et un minimum de morale .
Ce n’est pas la première fois que l’on nous annonce un traitement miracle contre cette maladie mais les chiffres de l’épidémie, eux, n’ont toujours rien de miraculeux. Alors que l’on parle pourtant d’un virus que le simple bon sens aurait empêché de se propager depuis trente ans si notre espèce n’en était pas que trop abondamment dépourvue…
La maladie est vaincue (plus de morts) depuis quelques années déjà. Il reste la Russie où les malades du Sida sont aussi nombreux que dans les pays africains…
Bonjour,
Ceci n’est pas un vaccin.
C’est un traitement préventif déjà existant, lénacapavir, mis au point par la même compagnie pharmaceutique, Gilead Science.
L’avancée réside dans son mode d’administration : Au lieu d’une prise de comprimés quotidienne c’est une injection tous les 6 mois. Il est facile “d’oublier” de temps en temps la prise d’un comprimé quotidien alors qu’une injection tous les 6 mois est plus simple. L’observance du traitement fait son efficacité.
Quant au prétendu cadeau au pays pauvres, ce n’est pas véritablement un cadeau. Actuellement il couterait 24.000€ par an et par patient. Sur une production plus importante en quantité et en fabrication générique et avec les aides internationales US le tarif pourrait baisser de façon significative, aux alentours de 100€/an. Initiatives qui pourraient être mises à mal par les actions du gouvernement de Donald Trump, qui sabre les financements internationaux.
Pas de cadeau donc, pour “big-Pharma”, c’est toujours 24.000€/an, pour un traitement préventif, somme que même les pays riches ne peuvent pas prendre en charge.
Le port systématique du préservatif reste la seule prévention abordable et obtient les mêmes résultats préventifs.
Merci pour votre attention.
Bonjour, ça agit comme un vaccin et le cadeau aux pays pauvre c’est que la laboratoire encourage les génériques. Il perd donc de l’argent.