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Assemblée nationale : une élection du président sous tension

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Après le second tour des élections législatives de dimanche, le parti et la coalition présidentiels, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, ne disposent pas de la majorité absolue des sièges, nécessaire pour gouverner. Le groupe Renaissance en tant que tel compte 170 députés qui pourront s’appuyer sur les 29 députés du groupe Horizons et sur le groupe Modem, fort de 50 membres. Il manque donc à l’Exécutif une quarantaine de députés au total pour assurer la majorité absolue, de 289 sièges.

Mardi prochain, l’Assemblée devra élire le successeur de Richard Ferrand, battu dans sa circonscription. Hier, le candidat de l’intergroupe de la majorité a été désigné.

Barbara Pompili, député de la Somme et ancien ministre de la Transition écologique s’était portée candidate (elle représente, avec son courant « En commun », l’aile de centre gauche du parti présidentiel) et n’a récolté que 20 voix sur 205 suffrages exprimés. Étaient également candidats Joel Giraud, ancien secrétaire d’Etat à la ruralité qui défendait la sensibilité du parti radical (27 voix), Roland Lescure (67 voix au premier tour), ancien président de la commission des Affaires économiques de la Chambre basse et Yaël Braun-Pivet, ancienne présidente de la commission des Lois et actuelle ministre des Outre-mer (85 voix).

La candidature la plus intéressante aurait pu être celle d’Éric Woerth, ancien ministre et ancien président de la commission des Finances, qui avait l’expérience nécessaire pour assumer cette lourde charge. Mais il s’est désisté au dernier moment.

Au terme du second tour, c’est Yaël Braun-Pivet qui l’a finalement emporté, par 105 voix contre 85 à Roland Lescure, et qui, si elle est élue présidente de l’Assemblée nationale, va devoir démissionner du ministère des Outre-mer où elle ne sera restée qu’un mois. Sa tâche pour accéder au Perchoir sera d’ailleurs rude : deux tours de scrutin à la majorité absolue des suffrages seront organisés. Si ce n’est pas le cas (ce qui demeure fort probable) il y aura un troisième tour où seule la majorité relative sera requise.

Notons qu’Annie Genevard a également annoncé sa candidature au nom du groupe les Républicains. Vice-président depuis 5 ans, elle aurait sans doute été mieux armée pour présider un hémicycle qui compte en son sein de nombreux perturbateurs.

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VERDUN 24 juin 2022 - 10:07

Dans la dynamique actuelle, les parlements nationaux ne sont ni plus ni moins que des réunions tuperware sans le côté pratique de l’ustensile de cuisine. On traite souvent du niveau des étudiants ; voire encore le Figaro sur la maîtrise du français après les math, etc… Pourquoi ne mesure t’on jamais l’évolution du qi chez ces parlementaires et dans la dite haute fonction publique pour déterminer si l’effondrement de société est plus flagrant en bas ou en haut.

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