La chaîne publique franco-allemande se distingue par une partialité de tous les instants à l’encontre du président argentin « ultralibéral ».
Supposons qu’une personne n’ait d’autre source d’informations que la chaîne publique franco-allemande Arte et qu’elle veuille connaître la situation de l’Argentine depuis l’élection de Javier Milei, quelle image aurait-elle du Président argentin ? A l’évidence, une image biaisée et peu reluisante.
En effet, le 28 juin 2025, dans l’émission « 28 minutes samedi. Le club international » présentée par Renaud Dély, les téléspectateurs ont eu droit à un reportage à charge au sujet de la « promesse du candidat ultralibéral (sic) : assouplir la législation sur les armes à feu ». Le journaliste Jean-Mathieu Pernin, qu’on a connu sur Franceinfo (une référence…), était à la manœuvre, sourire narquois à l’avenant : « La côte de popularité de Javier Milei n’a pas trop souffert de sa cure d’austérité qu’il a infligée (sic) au pays. Les finances se redressent, mais nombreux restent encore sur le côté et nombreux sont plongés dans la précarité ».
Nous déduisons de ces phrases :
- que les Argentins sont assez stupides pour conserver encore leur confiance envers un austéritaire ;
- que la pauvreté a dû croître sous la présidence de cet « ultralibéral ».
Des trois invités étrangers sur le plateau (triés sur le volet pour éviter toute voix dissonante, selon la vieille habitude du service public), l’un d’entre eux, journaliste à l’hebdomadaire de gauche The Guardian, s’étonne de cette popularité persistante alors même que « le pays commence à souffrir ». Mais pourquoi conserve-t-il cette popularité, demande Renaud Dély : « parce que les sujets de sécurité et autres prennent le pas sur l’égalité » ? Réponse de notre journaliste anglais affichant un sourire de satisfaction, après avoir regretté toutefois que le Président Milei tienne ses promesses (ce n’est pas en France que cela risquerait d’arriver…) : « jusqu’au moment où ça commence à s’effondrer, ce moment va bien sûr arriver, mais quand, c’est toute la question ». Aucune contradiction sur le plateau. Voilà de la belle ouvrage !
De son côté, l’IREF a tenu ses lecteurs informés de la « vraie » situation économique et sociale de l’Argentine depuis l’élection de Javier Milei. Le 18 mars 2025, une pendule précisait que l’OCDE venait de réviser à la hausse ses prévisions de rebond de 3,1 à 5,7 % cette année. Quant à Nicolas Lecaussin, il donnait les « chiffres clés » le 12 avril dernier sous le titre « Durant la première année de la présidence Milei, le taux de pauvreté a baissé de presque 15 points », de 52,9 % à 38,1 %. Le taux d’extrême pauvreté a fondu dans le même temps de 18,1 à 8,2 %, soit une baisse de 2,5 millions des personnes concernées.
Si nos lecteurs veulent prendre connaissance du traitement réservé par Arte à Javier Milei, ils peuvent également trouver en ligne sur le site de la chaîne publique diverses vidéos, notamment :
- « L’Argentine dans la tourmente. Milei, le grand sauveur ? », qui se réfère à « une cure d’austérité radicale », à des « mesures brutales » et à des « virulents parti-pris présidentiels » qui ont « creusé les inégalités et les antagonismes historiques » ;
- « Argentine, la révolution Milei » du 18 mars 2025, document ainsi présenté : « Javier Milei mène une politique de dérégulation débridée et de destruction des systèmes institutionnels » ; « Premier bilan d’une politique ultralibérale à outrance ».
Nos lecteurs pourront également prendre connaissance en ligne sur le site d’Arte la « charte d’éthique et de déontologie » de ses journalistes dans laquelle sont mentionnés les grands principes du « pluralisme » et de la « qualité de l’information ». Nul doute que l’Arcom veille au grain…
16 commentaires
en effet arte chaine autrefois d’exception est devenu un media mainstream !
C’est la panique pour tous les socialos, communistes, gauchistes et autres inutiles, si Milei allait réussir et démontrer que le libéralisme, le capitalisme et la lutte anti corruption était la solution vers la réussite et la prospérité ? Ce qui donnerait bien des idées à d’autres pays. Quel camouflet ce serait pour tous ces journalistes engraissés à l’argent public ! Je m’étonne que les écolos, en chiens chiens fidèles à la gauche, n’aient rien trouvé à redire contre Milei, ça viendra sûrement. Mais ne nous faisons pas de soucis pour les journaleux médisants, ils savent retourner leur veste quand c’est nécessaire.
Oui , il est de bon ton, partout et tout le temps de tirer à vue sur Milei, en le traitant de cinglé sans aucun argument. J’ai même entendu un intervenant sur Radio ND se livrer à l’exercice, c’est devenu un axiome, un mantra. Il y a une raison à cela : l’angoisse dans le contexte économique inquiétant qui est le nôtre de voir la recette libérale réussir ailleurs , recette qui serait pour eux une cigüe.
D’un autre coté, leur documentaire sur les hérissons en Italie était très bien…
Sur nos chaînes bien aimées on évite soigneusement deux sujets brûlants : L’ Argentine d’abord dont le Président fait ce qu’il faut pour sauver son pays de la catastrophe. Macron faisant exactement le contraire. Et le Salvador : son jeune dirigeant a flanqué en tôle une grande majorité des dangereux truands de son pays. Et ils n’ont pas de télévision dans leurs cellules, eux, ni de portables. Il ne faut pas que ça se sache, n’est ce pas.
Cela fait belle lurette que je ne prends plus mes infos sur les chaînes dégoulinante de bien pensance gauchiste qui assène leurs vérités sur un ton docte en prenant tout contradicteur pour un débile profond pas touché par la grâce de la pensée gauchiste ….
Et que pensent les argentins de la France ??
Mes hôtes habitant Puerto Madryn ont fait une croisière en Méditerranée : la Grèce , l’Italie L’Egypte, l’Espagne et faisant escale aussi à Marseille !!!!! Très peu de passagers sont descendus du bateau, le commandant ayant prévenu ses passagers que les touristes risquaient fortement d’être agressés et que Marseille était une ville dangereuse avec beaucoup de Voyous et une insécurité récurrente . Voilà la France voulue par nos politiciens ! Aveugles ou imbéciles .
Du grand “Jean Philippe” !
Nous payons cette chaîne ? J’ai regardé il y’a tant d’années où il y’avait encore un peu d’équilibre ; des proches de ma famille on regardé cela +++++ lors des élections de Macron et ils sont restés dans leur bêtise sans voir à quel point la France a été cassée par le macronistes et la gauche. Et en plus ces traîtres doivent avoir de sacrés bons salaires !
Ah mais si seulement ce n’était qu’ARTE !!! Si vous avez un peu de temps, vous constaterez que le même régime pravdaien est administré par FRANCE 24 / EURONEWS / FRANCE INFO / BFM TV et j’imagine TF1/FRANCE2/FRANCE3/M6 etc , chaînes que je ne prends plus le temps de regarder car les premières me servent d’étalon-mensonge !
C’est un problème extrêmement compliqué. Bien que je préfère la manière de l’IREF de présenter les choses, il est difficile d’affirmer que ces journalistes mentent, malgré tout. C’est vrai qu’il y a un certain pourcentage de gens dans la pauvreté voire dans l’extrême pauvreté. Il n’y a par contre qu’à ne pas tenir compte du fait qu’encore plus de gens étaient dans la pauvreté avant Milei pour qu’un nombre assez grand de gens en déduisent que la situation était meilleure avant que JM arrive au pouvoir.
Je prendrai un autre exemple: l’Assemblée Nationale a voté récemment le bannissement des téléphones portables dans les écoles primaires et secondaires du Québec (jusqu’à 17 ans…) sous prétexte que cela causait des suicides. Or, nos données de santé publique montre une baisse de 50% des suicides chez les jeunes (0–19 ans) en 20 ans. S’il y a un effet, il est probablement assez faible. (J’aurais aimé vous envoyer vers la source à l’INSPQ qui s’occupe des données de santé publique chez moi, mais elle a été éliminée après que j’aie soulevé ce point. Transparence oui, quand cela prouve la position du gouvernement, mais non autrement. (Vous ai-je dit que je passais pour un de ces célèbres théoriciens du complot pour oser dénoncer cela?) Passons.
Le problème est donc d’amener les gens à comprendre ce genre de détournement de sens -je ne trouve pas d’autres mots pour l’expliquer. Il faudrait réussir à amener une plus grande partie de la population à lire ou écouter même des idées qu’elles n’ai me pas. Malheureusement, je ne sais trop si c’est une sorte d’atavisme ou c’est culturel, mais nous avons tendance à ne “fréquenter” que des idées que nous aimons. Les journalistes, connaissant leurs pratiques, ne leur servent que ce qu’ils veulent entendre. En plus avec la crise médiatique actuelle, ils ne peuvent guère se permettre de perdre des clients. Je n’ai guère de solution.
Dans le pays de mes ancêtres on dit : “there is always something superior in the one we envy”. Et si on prenait modèle sur le programme de cet homme ?
Excellent comme d’habitude. Le service de désinformation, manipulation, abêtissement de la population est toujours aussi actif.
A vous, à nous de remettre les pendules à l’heure
Merci pour cet article si lucide. En tant qu’argentine, je suis choquée du manque de sérieux de la presse française. Le niveau de superficialité, paresse intellectuelle et mauvaise fois de journalistes est effarant. La France vit, malheureusement, sous la dictature du socialisme.
La gauche reste la gauche ! Les journalistes de gauche restent des journalistes de gauche ! Manipuler le mensonge, la calomnie, les fake news, les attaques ad hominem, tout est bon pour dézinguer leurs opposants, surtout ceux qui réussissent.
Bref, il n’y a rien à espérer de la gauche sauf la banqueroute pour les pays dirigés par elle comme elle le fait pour les villes françaises dont elle a hérité la gestion.
Ayant connu l’Argentine des années de crise à partir de 2001, j’y suis retourné l’an dernier. Le Président Milei applique des mesures dures mais efficaces et en effet sa popularité n’en souffre pas. En revanche la coalition des profiteurs de l’ancien système (fonctionnaires, chefs syndicaux…) ne cesse de se plaindre . On les comprends !
Imaginons les mêmes traitements en France…Il faudrait un gros travail de préparation mais aussi un Miléi français. Difficile à trouver.