Les polémiques s’enchaînent au sujet du service public de l’audiovisuel, ainsi qu’il est dénommé, et à chaque fois, ses défenseurs jouent les vierges effarouchées. Il en a été ainsi lorsque l’Institut Thomas More avait fait paraître une note en mai 2024 en se demandant si l’audiovisuel public français était « pluraliste ». Bien entendu, France Télévisions et Radio France s’étaient insurgés contre une méthode biaisée et, si nous pouvons nous exprimer ainsi, un nouveau procès de Moscou… Mais, étrangement, nous entendons peu de plaintes à l’encontre du secteur public de l’audiovisuel au sujet de son supposé « droitisme ». Etrange, non ? Ce n’est pas la série d’évènements et d’émissions de la fin juin 2025 qui nous fera changer d’avis, s’agissant tout particulièrement de Radio France.
Il est vrai que la désinformation a été un peu moins importante que d’habitude le 26 juin et les jours suivants. C’est que Radio France était (une nouvelle fois) en grève illimitée à l’appel de son intersyndicale, peuplée comme chacun le sait par des gens unanimement de droite et appartenant pour l’essentiel à des syndicats réformistes : CFDT, CGT, FO, SNJ, Sud et UNSA. Il s’agissait entre autres de défendre Radio France et de s’opposer au projet de holding de l’audiovisuel public (projet auquel s’oppose l’IREF, mais évidement pas pour les mêmes raisons…).
Voici ce qu’en disait Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, après nous avoir rassurés sur le programme de la rentrée (oui, la Grande Matinale sera « paritaire » !) : « Je comprends la colère et les inquiétudes quand on vit la virulence des attaques contre les journalistes et l’audiovisuel public. Il n’a jamais été aussi puissant, rassembleur et populaire » (Le Parisien, 27 juin 2025). Comme quoi, on cultive l’humour sur France Inter où, effectivement, le pluralisme de gauche est quotidiennement respecté… (sur France Inter, voir notre dernière pendule relative à l’émission « La Terre au carré » du 27 juin 2025).
En dépit des grèves, toujours particulièrement suivies sur Franceinfo, nous avons pu entendre le 27 juin « l’humoriste » Jean-Pascal Zadi faire la promotion de son dernier film intitulé de manière subtile Le Grand déplacement. Parler de « racisme anti-Blancs » serait une « hérésie », parce qu’il n’existerait pas « d’obstacle structurel » à l’égard de ces derniers.
Y aurait-il une sorte de concours du plus à gauche entre les radios et les télévisions du secteur public ? L’émission « Sommes-nous tous racistes ? » du 17 juin avait fait scandale sur France 2. Le grand témoin de cette émission, l’acteur-réalisateur Lucien Jean-Baptiste, en avait donné un avant-goût le matin même dans le quotidien Libération. A la question du journaliste qui constatait qu’on devait parler de racisme et qu’on se retrouvait à parler du capitalisme, il répondait positivement : « parce que c’est lié »…
Et ce n’est pas l’arrivée de la très à gauche Léa Salamé comme présentatrice du « journal de désinformation » de 20 heures sur France 2 à la rentrée qui sera à même de nous rassurer…
9 commentaires
Les gauchos des médias sont pour le multiculturalisme jusqu’au jour ou ils seront remplacés, eux mêmes , par des personnes de couleur !!!
Les littéraires ratés et stériles qui s’épanouissent dans le service public n’ont dautre façon d’exister que la mauvaise foi et le déni. Ils font de nécessité vertue en faisant la promotion de leur betise.
Comment oser nier le pluralisme de France inter… les jours de grève!
Ils peuvent faire grève jusqu’à la disparition de la terre, je ne les écoutent et/ou regardent jamais !! Par contre je lis, parfois, les âneries débitées par patrick cohen. Cela me rappelle les articles de l’Humanité pendant la guerre froide.
Bref, à part LFI, est-ce que ces médias ont des clients ?
Privatiser partiellement l’audiovisuel publique selon le modèle que défend le RN paraît être la bonne solution pour faire les économies attendues et rétablir la liberté théoriquement si chère à la France
Il faut en privatiser au moins la moitié, de cet audiovisuel public.
Radio France,c’est la radio des journaleux,un tremplin médiatique,une star Academy pour rester désinformé toute l’année.
Vous commentez le problème posé par l’audiovisuel public en oubliant totalement de distinguer les personnels des antennes, et en particulier des journalistes ou animateurs/producteurs ; des hommes et femmes qui, dans l’ombre, opèrent pour que ces chaines ne soient pas muettes. Si certains arbitrages éditoriaux ou programmatiques interrogent.. et parfois, choquent, ce n’est pas pour autant que tous les salariés les approuvent et y adhèrent. Ce sont pourtant bien eux qui paieront au centuple la casse que s’apprête à provoquer l’actuelle ministre de la Culture, en dépit de son manque évident de légitimité pour le faire et de ses connaissances plus que limitées sur le sujet.
Si les auditeurs de ces soi disant “émissions d informations” réfléchissaient un temps soi peu ils boycotteraient toutes ces émissions. Mais il faut croire que le cerveau chez certains n’est pas entraîné pour la réflexion et ne sert pas à ça. D’ailleurs à quoi sert il ?