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40 milliards d’économies à trouver ? Et si on supprimait la politique de la ville ?

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Juliette Méadel, la ministre déléguée chargée de la Ville, a été incapable de citer la moindre économie à réaliser pour trouver les 40 milliards dont on parle tant. Donnons-lui une bonne idée : et si on supprimait la politique de la ville ?

Comme la plupart de nos lecteurs ne le savent pas, c’est Juliette Méadel qui est la ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée de la Ville (c’est l’intitulé officiel). Cette ancienne socialiste, avocate devenue énarque, actuellement macroniste de gauche (une femme de la « gauche républicaine », a-t-elle souligné), était l’invitée de Frédéric Haziza dans le Forum Radio J du 11 mai.

Juliette Méadel a commencé par passer la brosse à reluire sur Emmanuel Macron (dont elle a repris la manie de noyer le poisson et de multiplier les déclarations aussi vagues les unes que les autres) et sur François Bayrou. En deux mots, elle est très satisfaite d’être en poste, elle a « des résultats » et nous sommes ravis pour elle.

La ministre s’est déclarée favorable à l’idée de François Bayrou de recourir au referendum sur les finances publiques. Cela permettrait de savoir « qui paye quoi pour quoi faire (tiens, une belle question à poser par le truchement de l’article 11…) ? qui doit payer le plus d’impôt ? ». Juliette Méadel a cependant contesté que notre pays fût en faillite.

Interrogée sur les nécessaires économies à faire, elle s’en est tenue à son domaine, dans lequel… on a compris que non seulement il n’y avait aucune économie à faire, mais encore qu’il fallait accroître les dépenses ! En effet, « la politique familiale et la protection sociale, ce sont des investissements ». « Il faut tout miser sur l’enfance », a-t-elle dit, tout en ajoutant : « C’est un économiste libéral américain qui s’appelle James Heckman, prix Nobel d’économie dans les années 1970, qui a dit : un euro d’argent public que vous dépensez sur le quotidien de 0 à 10 ans, c’est comme si vous économisiez 10 euros à l’âge adulte ». Le journaliste ayant fait remarquer (on n’est pas sur Franceinfo) qu’« il y a des milliards d’euros dépensés pour l’école », la ministre a répondu que l’argent était mal dépensé. Il faut saluer Juliette Méadel pour avoir étalé sa culture en n’opérant pas de confusion entre James Heckman et le grand acteur récemment disparu Gene Hackman. Certes, Heckman n’était pas libéral, du moins au sens continental européen du terme, et il a reçu le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en 2000, mais passons…

Le meilleur était à venir. Souhaitant tout particulièrement « prévenir la souffrance psychique », la ministre a indiqué qu’elle travaillait avec plusieurs membres du gouvernement, à savoir les ministres de l’Education nationale et de la santé, pour que « cette fameuse maxime, ‘il faut tout un village pour élever un enfant’, ça devienne un sujet politique et que dans les quartiers politique de la ville (?), on s’occupe des enfants ». Or, il existe de nombreuses « familles monoparentales », essentiellement des femmes : « C’est pas (sic) possible de laisser une femme seule gérer deux ou trois enfants. C’est l’affaire de toute la société ».

Nous ne savions pas qu’il nous appartenait de nous occuper des enfants mal élevés, voire pas élevés du tout, des autres et nous ne savions pas plus que cela relevait de notre responsabilité. Heureusement, notre État nounou, avec Mme Méadel, s’occupe de tout car tout est « politique » !

La ministre est revenue après cette longue digression sur les économies : « La prévention, c’est fondamental. Ca veut dire qu’on dépensera mieux ».

Pour mémoire, la politique de la ville est une mission qui coûtera 600 millions d’euros en 2025, soit 3 % du ministère du Logement. A cette somme, on doit ajouter les dépenses soutenues par l’Union européenne à hauteur de plusieurs milliards d’euros chaque année et les dépenses des collectivités locales. Et si on supprimait enfin la politique de la ville, dispendieuse et inutile, comme le réclame l’Iref depuis de longues années ?

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11 commentaires

Oncpicsou 14 mai 2025 - 7:47 am

Si Bayrou cherche des idées d’économies qu’il demande à Macron, il sait, lui, comment faire 60 milliards d’économies par an (BFM TV avril 2017)
https://Youtube.com/watch?v=qu3IZp42ItA
(Les I sont des i majuscules)

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rges sont tirées vers le bas 14 mai 2025 - 8:18 am

De nombreux ministres sont incompétents, n’ont pas d’idées et sont inutiles. Être un bon ministre signifie pour eux de se battre pour avoir des budgets en augmentation sans bien se soucier comment sont gaspillés nos impôts. Bien sûr qu’il conviendrait de se passer de ce ministère comme tant d’autres pour réduire les normes et les contraintes qui paralysent notre pays, à condition toutefois de ne pas recaser les copains dans des postes tout aussi inutiles!

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Amram 14 mai 2025 - 8:39 am

Une proportion des “familles monoparentales” sont des arrangements et le résultat de la polygamie officieuse. Plus on aide ces foyers, plus il y en a.

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meunier 14 mai 2025 - 9:20 am

Cette gabegie étatique organisée et généralisée, avec tous les abus associés, est désespérante. Elle est profondément ancrée, tellement ancrée qu’il semble illusoire d’espérer que le train de dépenses soit un jour rationalisé et rectifié, que les investissements aient un sens, que les économies possibles soient enfin réalisées. Désespérant, c’est bien le mot, c’est sans espoir.

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lemen,t b ons à rien tout comme lui. 14 mai 2025 - 9:25 am

Juliette Méadel est une parfaite gourde, dont l’incapacité a été remarquée par macron le destructeur de la France.

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Alain 14 mai 2025 - 9:34 am

En cela, il faut saluer l’administration Trump qui a eu le courage de construire un budget sur une base de zéro, pour ensuite exiger de chaque ministre/chef de service/fonctionnaire qu’il ou elle justifie chaque dollar demandé. Et si on osait la même chose en France, et pas seulement pour la politique de la ville, mais pour toute dépense publique? La tradition consistant à construire un budget sur la base de celui de l’an dernier ne conduit qu’à une augmentation perpétuelle des dépenses publiques.

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Bruno GERMAIN 14 mai 2025 - 10:39 am

Je ne connaissais pas cette extraordinaire pseudo ministre “dite de la ville” basse du plafond qui récite son bréviaire macronien insipide, sans odeur ni saveur ! Là où elle en est de ses brillantes analyses ENARCHIQUES, elle devrait aussi organiser des quêtes auprès des Français pour payer ses stupidités, par exemple taxer à 500% les couches des bébés bourgeois au profit des bébés des banlieues de gauche !!! DE PROFUNDIS !

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Christine 14 mai 2025 - 10:57 am

C’est toujours pareil avec les socialistes.
Ils veulent absolument faire le bien de la terre entière avec l’argent qu’ils n’ont pas

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ALBERT 14 mai 2025 - 1:10 pm

avec leurs propre argent ils auraient trouver la solution

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GUILLAUME 14 mai 2025 - 5:48 pm

depuis que la politique de la ville a été mise en place c’est une faillite monumentale ! Plus on déverse de l’argent dans les quartiers sensibles plus la délinquance et les trafics s’y développent !! une vraie réussite !!!

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dudufe 17 mai 2025 - 2:03 pm

Je ne veux pas écrire que la France doit dépenser plus mais cette économie de 40 milliards n’est qu’une partie infime (0.012%) des 3300 et quelques milliards de la dette de la France. Que de soucis pour une aussi ridicule économie !!!

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