Alors que les viticultures européennes et françaises sont en difficulté (concurrence internationale de plus en plus rude, événements climatiques, baisse de la consommation et des exportations, cadre normatif anti-compétitif, etc.), l’Union européenne vient de faire un chèque de 15 millions d’euros à la viticulture sud-africaine pour « soutenir l’inclusion sociale » dans ces vignobles.
Cette aide fait grincer des dents dans les rangs des syndicats viticoles, à raison. D’un côté, l’UE finance l’arrachage de nombreux hectares de vignes en France et impose un cadre réglementaire et environnemental strict, alors que de l’autre, elle soutient une production étrangère hors Europe, concurrente directe de certains vins européens et français et dont les normes sont loin d’être égales à celles imposées dans l’UE. On marche sur la tête !