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La droite au pouvoir un peu partout en Europe

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L’élection présidentielle en Pologne et les législatives au Portugal ont illustré combien la poussée de l’extrême droite, nourrie par les ratés de l’Etat-Providence et les conséquences de l’immigration, s’accentue en Europe, sur fond d’effondrement, voire disparition de la gauche. Ainsi, en Pologne, Rafal Trzaskowski, le candidat de centre droit, n’a devancé que de peu, avec 30 % vs 29 %, le candidat du parti conservateur nationaliste Pis, devant… deux candidats encore plus à droite. Pour situer le centre de gravité en Pologne désormais, le PiS siège au Parlement européen aux côtés des nationalistes de Fratelli d’Italia, le parti de Giorgia Meloni. La gauche a été quasiment éliminé du paysage politique polonais.  Au Portugal, la formation d’extrême droite Chega (“Assez”) a dépassé pour la première fois la barre des 20% aux législatives anticipées dimanche, remportées par la coalition sortante de droite modérée au pouvoir (sans majorité absolue). Chega menace de dépasser le Parti socialiste en tant que principale force d’opposition, selon ces résultats quasi-définitifs. Il obtenait 1,3 % il y a seulement cinq ans.

Auparavant, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) avait doublé son score aux législatives de février, à 20,8%, au deuxième rang derrière les démocrates-chrétiens menés par Friedrich Merz. En Belgique, le parti d’extrême droite Vlaams Belang (VB) a augmenté ses scores aux législatives de juin 2024, à la fois au Parlement flamand (31 sièges sur 124) et au niveau fédéral à la Chambre, où il forme aussi le plus grand groupe d’opposition avec 20 députés. Le parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage est désormais crédité du soutien le plus élevé parmi les électeurs, devant le parti de droite traditionnel Tory et les travaillistes au pouvoir, alors que durant des siècles l’extrême droite ne pesait quasiment rien. En Italie, Giorgia Meloni – dont le parti post-fasciste Fratelli d’Italia a remporté une victoire historique aux législatives de 2022 – dirige le gouvernement depuis octobre de cette année-là, en coalition avec un autre parti d’extrême droite, la Ligue de Matteo Salvini, et le parti conservateur Forza Italia. Aux Pays-Bas, le chef de file de l’extrême droite, Geert Wilders, dont le Parti de la liberté (PVV) est arrivé en tête aux législatives de novembre 2023, a conclu en mai 2024 un accord de coalition avec trois partis de droite. Il a pour cela dû renoncer à ses ambitions d’être Premier ministre, poste obtenu par le haut fonctionnaire Dick Schoof.

En Finlande, le Parti des Finlandais, formation d’extrême droite arrivée deuxième aux législatives d’avril 2023, est membre de la coalition au pouvoir, formée par le conservateur Petteri Orpo (Coalition nationale, centre droit). En Suède, le parti d’extrême droite Démocrates de Suède (SD), arrivé deuxième aux législatives de 2022, n’a pas de représentant au gouvernement mais est étroitement associé à ses décisions. Le parti autrichien de la Liberté (FPÖ), fondé par d’anciens nazis et mené aujourd’hui par Herbert Kickl, a remporté une victoire historique aux législatives de septembre 2024, mais il n’a pas réussi à trouver des partenaires pour former un gouvernement. Enfin, en France, le RN, dont la chef de file Marine Le Pen était finaliste des deux dernières présidentielles, est aujourd’hui le premier parti d’une Assemblée nationale sans majorité.

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3 commentaires

Virgile 20 mai 2025 - 11:11 am

Mais Bruxelles avec la nullité Von der Leyen continuent d’imposer la migration musulmane!

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Boutté 20 mai 2025 - 3:11 pm

Ce que vous décrivez est normal : l’Europe était un espoir qui s’est montré incapable d’unir les Nations . La paix était l’unique leit motiv de valeur et l’on voit de nos jours , après déjà l’épisode yougoslave initié par les USA, combien elle est fragile. Tout le monde réarme à marche forcée, Berlin en tête, s’apercevant enfin que les armées sont nues et fragiles.

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miguel prado 20 mai 2025 - 10:41 pm

la vérité c’est qu’ils ne sont pas de extrême droite mais simplement de droite. Dire extrême droite c’est de la propagande des socialistes ou communists.

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