Les Français sont 91% à considérer que l’insécurité croît (Le Figaro du 24 juin). Et ils ont raison. Les règlements de compte meurtriers se multiplient dans le camp de migrants de Loon-Plage, dans le Nord, ou à l’occasion d’un mariage dans le midi. Une centaine de femmes se sont fait « piquer » par des voyous pendant la Fête de la musique. Les jeunes attaquent leurs enseignants, l’un d’eux tue sans raison une surveillante. Les voitures brûlent au quotidien dans l’indifférence. Il y trois homicides par jour, les émeutes se succèdent (14 morts et 975 blessés en Nouvelle-Calédonie), une victoire en foot ne peut se célébrer sans être émaillée de violences extrêmes. Traqués, les trafiquants des « quartiers » déplacent leurs réseaux pour mieux les développer…
Les statistiques confirment la hausse de la criminalité
Entre 2016 et 2023, le nombre de victimes de tentatives d’homicides en France a augmenté chaque année, passant de 2.259 en 2016 à 4.055 en 2023. Celui des victimes pour escroqueries et fraudes aux moyens de paiement est passé de 250 000 en 2016 à 412 000 en 2024…
Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure a livré ses chiffres relatifs à l’insécurité et la délinquance en 2024. Malgré la stabilisation de certaines catégories d’actes de délinquance, les tentatives d’homicide poursuivent leur croissance (+7 %), les violences sexuelles progressent nettement (+7 %), comme les viols et tentatives de viol enregistrés (+9 %). Les infractions liées aux stupéfiants progressent nettement en 2024, que ce soit pour l’usage (+10 %) ou le trafic (+6 %).
L’immigration n’y est pas étrangère. Le rapport conclut que « Les étrangers sont plus fréquemment mis en cause pour des atteintes aux biens par rapport à leur part dans la population (8 % des résidents en France), tout particulièrement pour les vols dans les véhicules (39 %), les cambriolages (38 %) et les vols violents sans arme (30 %) » et à raison de 17% en moyenne au total.
Les raisons d’un certain laxisme
Cette sur-représentation des étrangers délinquants alimente, non sans raison, une révolte contre le laxisme migratoire des gouvernements successifs depuis des décennies et à l’encontre duquel les Français réclament un tour de vis sécuritaire.
M. Darmanin, ministre de la Justice, veut une révolution pénale, refonder l’échelle des peines avec des sanctions minimales. M. Retailleau, ministre de l’Intérieur, a lancé des opérations de contrôle de l’immigration illégale. Mais pendant ce temps, le 1er juin dernier, le Conseil constitutionnel a rogné la loi votée pour lutter contre le narcotrafic et le 19 juin, il a censuré la loi Attal pour durcir la justice des mineurs. Et la justice cherche les moyens d’éviter la détention à défaut de disposer de places suffisantes dans nos prisons surpeuplées.
Notre laxisme tient en large partie à notre incapacité actuelle à financer la police, l’armée et la justice tant les finances publiques sont absorbées par les dépenses sociales. Accaparé et ruiné par trop de tâches qui ne lui appartiennent pas, le gouvernement ne parvient plus à remplir la mission fondamentale qui est au cœur de sa vocation : la sécurité publique sans laquelle toute dignité est diminuée par la peur de la violence, par l’inquiétude pour ses enfants sur le chemin de l’école, voire dans l’école désormais, par la crainte des plus âgés d’ouvrir leur porte…
Peut-être plus encore, trop d’élus et responsables politiques, déconnectés de la réalité, préfèrent déconstruire l’éducation, la culture, l’économie…, et donc la société plutôt que de la protéger. Ils ne savent plus pourquoi ils doivent faire de la politique. Ce que pourtant les grands penseurs libéraux n’ont cessé de rappeler.
Pas de liberté sans ordre et sécurité
John Locke dans son Traité du gouvernement civil (1690, Chapitre IX) s’interroge : « Si l’homme, dans l’état de nature, est aussi libre que j’ai dit, s’il est le seigneur absolu de sa personne et de ses possessions, égal au plus grand et sujet à personne ; pourquoi se dépouille-t-il de sa liberté et de cet empire, pourquoi se soumet-il à la domination et à l’inspection de quelque autre pouvoir ? » Et sa réponse est claire : la condition de nature étant « pleine de crainte, et exposée à de continuels dangers […] ce n’est pas sans raison qu’ils [les hommes] recherchent la société, et qu’ils souhaitent de se joindre avec d’autres qui sont déjà unis ou qui ont dessein de s’unir et de composer un corps, pour la conservation mutuelle de leurs vies, de leurs libertés et de leurs biens ; choses que j’appelle, d’un nom général, propriétés. » Le pouvoir n’a donc « d’autre fin, dit-il en conclusion du même chapitre, que la tranquillité, la sûreté, le bien du peuple. »
Ce que Bastiat confirme autrement dans son pamphlet La loi : « Et c’est sous la Loi de justice, sous le régime du droit, sous l’influence de la liberté, de la sécurité, de la stabilité, de la responsabilité, que chaque homme arrivera à toute sa valeur, à toute la dignité de son être, et que l’humanité accomplira avec ordre, avec calme, lentement sans doute, mais avec certitude, le progrès, qui est sa destinée. »
Il est temps de réduire l’Etat social pour retrouver l’Etat garant de nos libertés. Et s’il était nécessaire, pour ce faire, de réviser la Constitution, les missions du Conseil constitutionnel et peut-être notre adhésion à la Cour européenne des droits de l’homme, il ne faudrait pas manquer de l’envisager pour sortir de notre incapacité à recréer un véritable Etat de droit en France.
10 commentaires
Enfin un peu de croissance en mon pays ! C’était inespéré. Le crime prospère, l’avortement fleurit , . . . il est grand temps d’éliminer aussi les vieillards et toute forme de Civilisation .
L’ensemble des postes budgétaires régaliens est sous-doté, alors que la redistribution électoraliste représente la moitié des ressources d’un État qui, s’occupant de tout, bavarde beaucoup mais ne gère plus rien.
L’insuffisance de budget de la police ou de la justice est une fausse excuse, quand Macron veut quelque chose, il nous endette… Rien n’a été trop beau pour des jeux olympiques woke hors de prix, mais la sécurité des honnêtes gens, il s’en moque.
Il ne sert à rien de mettre plus d’argent pour financer la maréchaussée et autres quand en parallèle des institutions conseil constitutionnel députés et consorts décontruis les textes qui accompagne les forces de l’ordre dans leurs missions
Il y a aussi en France, un certain “syndrome de Stockholm” où les victimes ne voient plus la culpabilité des criminels mais leur accordent beaucoup d’excuses (excuses qu’on leur a martelé de puis longtemps, depuis Badinter en fait qui recommendait de prendre le parti du voleur plutôt que celui du gendarme, aujourdhui représenté jusqu’à l’outrance par l’ayatolla Mélenchon et sa police qui tue). Et il y a aussi une partie de la population qui n’est pas victime mais qui calme ses frustrations ou satisfait son idéologie en approuvant plus ou moins consciemment ceux qui agressent des bourgeois ou des citoyens aisés ou les représentants de l’État ou ceux qui cherchent à affaiblir la France ou à en tirer profit illégalement. Et il y a aussi une partie des politiciens – Mathilde Panot vient de le démontrer- qui tirent profit politiquement du climat d’insécurité et qui ne souhaitent pas le diminuer. Tout cela constitue une accumulation d’obstacles qui ne sera facile à surmonter par personne, quel que soit son bord politique.
Rien à contester de JOJO. Nous sommes quoiqu’en disent nos LÂCHES et incompétents politiques puissance 10 au bord du gouffre !
J’ai quelques idées simples pour arrêter ce foutoir, mais si j’ose le dire avec bon sens, suis forcément de l’extrême droite. Ne suis ni de gauche ni de droite ni au centre, je suis un honnête homme cher à ce cher LA FONTAINE !
Je reviens de Barcelone, grande ville portuaire espagnole et peuple catalan absolument IMPECCABLE !!!!! Vraie LIBERTE !
Au bord du Vésuve, il n’y a 10 fois moins de risque que de traverser à pieds les Champs Elysée.
Darmanin était le ministre du “RIEN”, Retailleau est le ministre du “MOINS QUE RIEN”, c’est cet incapable qui prétend gouverner la FRANCE en 2027, c’est vrai que Michel AUDIARD avait cent fois raison.
La justice en France ne fait plus peur qu’aux Français honnêtes et patriotes.
Seule la peine de mort ramènerait l’ordre dans le pays, réduirait son attractivité et libérerait des places de prison
D’une pierre trois coups.
Après avoir eu la droite la plus bête du monde,aurions la Justice la plus bête du monde ? Je suis aussi très étonné du vocabulaire employé par ces messieurs,dames. Par exemple faire passer au tribunal pour enfant des gaillards d’1,80 mètre, d’appeler suspect une personne que des témoins ont vu faire la mauvaise action,de systématiquement parler de meurtre alors que de toute évidence il s’agit d’un assassinat (on remarquera que ce mot n’est plus jamais employé par les médias). etc…etc
Tant qu’existera autant de privilèges et d’inégalités il est fort probable que le désordre et les violences subsistent : et aucune police ne pourra les contenir ; un régime dictatorial ne ferait probablement qu’accentuer encore davantage et stigmatiser ces inégalités flagrantes : c’est aux privilégiés de ce monde de savoir humblement et simplement partager leurs “biens” afin de réduire ces inégalités et les violences disparaitrons, à moins que tout cela ne soit qu’un jeu de cons à multiples complaisances et dans quel cas nous n’en sortirons jamais ; mais s’il existe une justice divine alors “les premiers seront les derniers”… dans un autre monde ?
Pour améliorer la sécurité il faut d’abord réformer notre système judiciaire qui défend les voyous et délinquants contre les honnêtes gens. Il faut dissoudre le syndicat de la magistrature et destituer tous les juges qui en font partie.