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L’ivresse du pouvoir sera-t-elle fatale à Poutine ?

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Comme Staline avant lui, le maitre du Kremlin réinvente l’histoire pour justifier l’injustifiable. Ce qui l’affaiblit plus que ça ne le grandit.

 

Une histoire tourmentée

Contrairement à ce que raconte Poutine, l’Ukraine est née avant la Russie dont elle fût la matrice. La Rus’ de Kiev ou principauté de Kiev fut un grand pays.  A la fin du Xème siècle, elle se convertit au christianisme sous le règne de Volodymyr le Grand et devint un vaste Etat étendu de la Baltique à la mer Noire quand Moscou n’existait pas encore. Puis le pays fut morcelé, des principautés s’installèrent au nord avant que les Mongols envahissent tous ces territoires, de l’Ukraine à la Russie d’aujourd’hui, dans la seconde moitié du XIIIème siècle. Les princes de Moscovie réussirent au cours des deux siècles suivants à faire reculer les Mongols an nord et à l’est tandis que les Polonais les combattaient au sud et en profitèrent pour dominer la Rus’de Kiev jusqu’au milieu du XVIIème siècle. Les Cosaques ukrainiens reconquirent leur territoire, mais ils furent vite soumis par les moscovites qui les y avaient aidés. Après la Révolution d’octobre 1917, ils retrouvèrent leur souveraineté pendant trois années avant de retomber sous le joug bolchevique puis que la population soit systématiquement affamée par Staline (Voir le film récent L’ombre de Staline).

 

Une indépendance sans cesse bafouée par les Russes

Les Ukrainiens ont donc bien leur propre et vieille histoire. Ils en ont la mémoire comme ils gardent le souvenir jusque dans leurs gènes de la domination malveillante des Russes et des sévices subis. Ce qui explique que la population ukrainienne consultée en 1991 se soit prononçée à 92,3%, avec une participation de 84,18%, en faveur de l’indépendance. Le vote fut partout majoritaire y compris dans les régions séparatistes de Louhansk et de Donetsk, avec des taux de 86,22% et 86,96%, et en Crimée avec un taux de 56,21%. Ils connaissent trop bien les Russes pour vouloir rester leurs obligés.

 

Des traités non respectés

Lorsqu’elle recouvra son indépendance, l’Ukraine voulut conserver les armes nucléaires (environ 1 500 ogives) qui étaient sur son sol. Mais la pression internationale l’obligea à accepter que ces armes soient restituées aux Russes ou détruites dans un accord du 14 janvier 1994 signé avec la Russie et les Etats-Unis. En échange, à la fin de la même année, un nouvel accord fut conclu à Budapest par l’Ukraine avec les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie. Tandis que l’Ukraine ratifiait le traité de non-prolifération des armes nucléaires, les autres pays signataires garantissaient la souveraineté et l’intégrité de son territoire ainsi que son indépendance politique. Plus encore, ils s’interdisaient toute coercition économique à son encontre (cf. les articles 2 et 3 du mémorandum. Cet engagement fut renouvelé par les Etats-Unis et la Russie le 4 décembre 2009, jour d’expiration du traité Start de réduction des armes stratégiques. La Russie a donc clairement violé ses engagements. Et les Etats-Unis avaient et ont encore l’obligation contractuelle d’aider l’Ukraine face au péril russe.

 

Les faux prétextes

Dans la nuit du jeudi 24 février, Vladimir Poutine a annoncé le lancement « d’une opération militaire spéciale dans le Donbass » avec pour objectifs la « démilitarisation et la dénazification » du pays. Il a alors tenu un discours surréaliste invoquant «l’article 51 de la partie 7 de la Charte des Nations unies» qui concerne le droit à la légitime défense. Certes, les accords signés à Minsk en 2014 et 2015 pour mettre fin aux insurrections armées dans le Donbass, n’ont jamais été respectés par les deux parties. Mais ils ne pouvaient pas l’être par l’Ukraine alors que des milices pro-russes armées et soutenues par la Russie continuaient leur guérilla en dépit de ces accords.

En réalité, Poutine n’a pas admis que les Ukrainiens mettent dehors le président Viktor Ianoukovytch qui était à sa solde. « Nous avons traité tous les nouveaux États post-soviétiques avec respect et nous continuerons à agir de la sorte, a osé dire Poutine le 24 février. Nous respectons et respecterons leur souveraineté. […] Toutefois, la Russie ne peut se sentir en sécurité, se développer et exister tout en faisant face à une menace permanente provenant du territoire de l’Ukraine actuelle ». Curieuse conception de la souveraineté dont notamment les Géorgiens et les opposants biélorusses ont déjà subi la perversité !

Pourtant, si Poutine refuse de voir l’OTAN à ses frontières, en déplaçant la frontière russe en Ukraine, il met l’OTAN à sa porte en Pologne, en Hongrie et en Roumanie. D’ailleurs déjà l’OTAN est face à la Russie dans les Etats baltes.

 

La responsabilité européenne

Tragiquement aveugle et entêté, Eric Zemmour continue d’être poutinien en affirmant le 28 février : « Le coupable c’est Poutine, les responsables c’est l’Otan qui n’a cessé de s’étendre. Ce n’est pas la même chose. » En effet l’Occident est peut-être responsable, mais il l’est moins d’avoir voulu étendre l’OTAN que de ne plus avoir cru en elle. L’Occident s’est désarmé militairement autant que moralement. L’Europe n’a guère écouté Donald Trump qui lui demandait d’augmenter son effort militaire. Macron a déclaré l’OTAN en état de mort cérébrale. Puis il a voulu construire une souveraineté européenne dont les Européens ne veulent pas et qui leur a servi de prétexte pour ne rien faire. L’Europe a préféré se perdre en vaines querelles contre la Pologne dont la solidarité aujourd’hui montre que chacun peut avoir une conception bienveillante de la justice à sa façon. Succombant à la doxa écologique, elle s’est affaiblie en réduisant ses sources énergétiques et en se rendant dépendante du voisin russe.

Elle réagit maintenant, heureusement en livrant des armes et par un soutien logistique. Parce que les Ukrainiens, jusque-là méprisés, ont montré qu’ils avaient du courage. Leur attitude prouve les mensonges de Poutine : les Ukrainiens se rassemblent contre l’envahisseur et disent, eux, qu’ils préfèrent mourir libres que vivre serfs. Puisse ce sursaut salutaire servir de leçon pour l’avenir et réarmer l’Occident à tous égards. Il doit préparer la guerre selon l’ancienne maxime si vis pacem para bellum (Si tu veux la paix, prépare la guerre). Mais il doit aussi rester fort et uni dans ses convictions et infaillible dans son soutien au peuple ukrainien.

 

Préparer la guérilla

Les Ukrainiens n’ont pas été parfaits, trop souvent corrompus comme les Russes, tergiversant entre l’Europe et son voisin du nord… Mais ils se lèvent désormais comme un seul peuple désireux de liberté et de démocratie. Il est vraisemblable que l’Ukraine sera soumise, une fois de plus, par l’ombre de Staline. Mais son élan national peut lui permettre ensuite de développer une guérilla permanente qui pourrait faire tomber à terme l’empire qui gémit sous le despotisme poutinien. Car aucune force instituée ne résiste durablement à la pulsion souterraine et active d’un peuple hostile ainsi que la Russie, comme les Etats-Unis, l’ont déjà vécu en bien des théâtres et notamment en Afghanistan. Encore faudra-t-il qu’alors l’Europe ne mégote pas son aide à cette résistance intérieure.

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22 commentaires

JCC 7 mars 2022 - 8:26

Bonjour Maître,

Je suis partiellement d’accord avec vous. Un point particulier :  » Le vote fut partout majoritaire y compris dans les régions séparatistes de Louhansk et de Donetsk, avec des taux de 86,22% et 86,96%, et en Crimée avec un taux de 56,21% ». On est bien en 1991, à l’époque de l’effondrement de l’URSS ; qui aurait voulu rejoindre la Russie moribonde de Eltsine qui fera d’ailleurs défaut quelques années plus tard ? Pensez-vous sérieusement que les séparatistes de l’Est que Kiev – reconnaissons-le – depuis 2014 ne soit que 13,88% et 13,04% ? Si l’on avait fait une telle consultation au lendemain de la guerre, l’Ecosse aurait voté un Remain à 90% ; ce n’est plus une certitude aujourd’hui. On a évité une telle consultation en Catalogne ; en connaisseur de l’Espagne et catalophone, je peux vous garantir que personne n’aurait voulu quitter l’Espagne à la mort de Franco. Désormais, c’est plus complexe. Ainsi ces chiffres de 1991, d’il y a plus de trente ans et dans un contexte bien différents me paraissent bien caduques. Poutine a pris la Crimée sans tirer un coup de feu ; les forces de police et militaire de Crimée ont été intégrées dans les forces Russes. Souvenons-nous que c’est l’Ukrainien Khrouchtchev qui l’avait donnée à sa terre natale, de façon aussi artificielle que les Bolcheviks ont tracé les frontières internes de l’URSS (c’est du même acabit qu’entre le Mali et le Niger).
Poutine n’avance pas l’argument de l’OTAN ; il a reconnu devant Olivier Stone en 2015 que c’était une fable, que l’engagement de Baker de 1989 était caduc, car là aussi les choses ont changé depuis. En revanche, nous sommes nous aussi dans une situation bien schizophrène : vous n’êtes pas sans savoir qu’on a bombardé Belgrade en 1999 le jour de la Pâque Orthodoxe non pas pour empêcher des crimes contre l’humanité au Kosovo – les massacres étaient bien des représailles aux bombardements de l’OTAN – mais au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. On a donc amputé la Serbie d’une province historiquement serbe soumise en continue à une émigration albanaise. En revanche, en Ukraine, alors que les provinces de Lougansk et de Donetsk veulent avoir ce même droit à disposer d’elles-mêmes, l’OTAN n’est pas d’accord. Deux poids deux mesures.
Ce qui explique d’ailleurs que Kiev ne s’est pas précipitée pour appliquer les accords de Minsk et mettre un fédéralisme à la Suisse en Ukraine. Donetsk et Lougansk sont riches, industrieuses, besogneuses ; comme la Catalogne, l’Italie du Nord, et parfois la Bavière le rappellent. Elles ne veulent pas non plus payer pour les corrompus de Kiev (tous, les Ianoukovitch, Ioutchenko, Timochenko, Porochenko…). On le voit bien en Suisse chez nous : Zürich et Genève ont plus de poids que Appenzell – qui fait un très bon fromage – ou que le Jura. Ils sont plus riches au bord du Lac ou de la Limmat, ils ont plus de poids. C’est mécaniquement ce qui serait arrivé en Ukraine où ces régions riches et russophones à 90% auraient eu un poids substantiel au parlement.
Enfin, j’entends bien que les Ukrainiens sont les assiégés et les Russes les belliqueux. Mais comment appelle-t-on une armée ukrainienne qui bombarde des régions ukrainiennes depuis 2014 où sont mortes 15 000 personnes ? C’est maintenant que ce conflit intéresse l’Europe qui dure depuis 8 ans ? Je veux bien qu’on dise de Zelensky que c’est un père courage, et qu’il est peut-être plus raisonnable que Porochenko, mais il ne faut pas tomber dans un manichéisme. Anne-Laure Bonnel est peut-être téléguidée par Moscou, je ne le sais, mais elle a assez couvert de conflits pour nous rappeler que ni les Ukrainiens ni les Russes ne sont des saints. Nous, on tombe à bras raccourcis sur Poutine pour le plus grand plaisir de la clique des va-t’en guerre de Biden (je ne dis pas « les Américains », je dis la clique des Biden, Clinton, Obama et les néoconservateurs à la Cheney qui déclenchent des guerres sans savoir les conséquences ; notez que sur Cheney, la fille Lyz est d’ailleurs la plus hostile à Trump et son programme d’en finir avec cette clique d’irresponsables : Kosovo, Irak, Libye… et même le départ de l’Afghanistan).
Je crois qu’il nous faut pus d’humilité dans le traitement de ce conflit : c’est toujours une partie de la vérité qui passe à la trappe. Personne ne laisse trop dire que l’Ukraine a aussi une responsabilité dans l’Est. Comme personne ne laissait trop dire que vacciner tout le monde n’était pas forcément la bonne solution. Comme le débat se crispe dès qu’on remet en question les hypothèses du GIEC. « C’est Poutine le méchant », « le vaccin est la seule arme contre le COVID », « Il y a un consensus scientifique du GIEC, on est mort dans 10 ans », répétez dit le maître écrivait Prévert. La victime première, la vérité ; ensuite, le débat contradictoire ; paradoxal dans des sociétés dont l’évolution repose sur la science.
Nous gagnerions justement à examiner les faits, qui sont bien souvent têtus, plutôt que de verser dans l’idéologie facile du Bien et du Mal.
Bien à vous, et bonne semaine.

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cendu 7 mars 2022 - 1:13

Merci à JCC de rétablir un peu de raison dans ce déchainement anti Poutine.
Quelle déception de voir l’IREF verser dans la propagande occidentale anti russe (avec des contre-vérités habilement mélangées à des vérités) sans essayer de comprendre le pourquoi des évènements.
Vous avez raison, il n’y a pas les bons occidentaux d’un côté et les méchants russes de l’autre.
D’ailleurs, la Russie n’est pas seule puisque la Chine, l’Amérique du Sud, le Mexique, … (soit environ quelques milliards de personnes) déclarent que l’attitude des USA (et de leur vassal servile qu’est l’UE, soit environ 800 millions de personnes) est inadmissible.
J’ajoute que l’information en Europe n’est que de la propagande à sens unique au profit des USA. Tout le côté russe est censuré afin que les gens n’ai pas les moyens de se faire une opinion objective (je me suis fait un VPN pour contourner ces censures, c’est édifiant).
Enfin, les « sanctions » (ie, l’ingérence généralisée par les USA partout dans le monde) ne profitent qu’aux USA. Par exemple, les USA vont pouvoir vendre à l’UE et en US$, leur gaz de schiste (interdit par les « écologistes » d’extraction en UE) et leur pétrole 3 à 5 fois plus cher que le gaz et le pétrole russe en €, alors que, du coup, les russes viennent de faire un accord avec le Chine pour lui vendre son gaz et son pétrole.
Le dindon de la farce, c’est encore et toujours l’UE.
Si l’IREF persiste avec des articles de ce genre, je me désabonnerai car j’ai la même propagande inévitable dans tous les médias occidentaux.

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Nicolas Lecaussin 7 mars 2022 - 1:44

Désolé, mais nous préférons les faits et la vérité historique.
Cordialement,
NL

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cendu 7 mars 2022 - 2:01

Pardon, mais à chacun sa vérité (actuelle et historique). Vous n’en avez pas le monopole (heureusement).

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Nicolas Lecaussin 7 mars 2022 - 2:15

Heureusement que l’Amérique n’a pas dit – « à chacun sa vérité  » -, ni en 1918, ni en 1944 ! Ni par la suite, en protégeant la France et l’Occident…

Rémi 7 mars 2022 - 10:35

Vladimir Poutine dicte sa loi : « Partibus factis, leone dixit » ….
Un constat sans appel :  »Morituri te salutant »
L’Europe répond : « Cave Poutine »
l’Histoire appréciera en fin de parcours:  » La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf »
Et ma « Conscience » me conduit vers :
Victor Hugo dans la conscience : « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn »
Jean de La Fontaine : « Le loup et le chien »…
Et je garde mes larmes pour pleurer sur la misère de l’Homme en me retournant vers le spirituel : « Dieu n’existe pas, je l’ai rencontré »….
Ainsi se poursuit le monde…
A suivre…!

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Obeguyx 7 mars 2022 - 10:52

Je partage le commentaire de JCC à 100 %. Tout ça me rappelle l’histoire du rat arrivant devant une tapette à souris qui s’esclaffe : « mais où est le fromage ? », en voyant la souris prise au piège.

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Paul 7 mars 2022 - 11:18

Je lit le commentaire de JCC dont je partage certains éléments mais je trouve que ce n’est pas le moment de nous sortir des explications comme on les entends de la part de certains commentateurs à la télévision. Les torts sont toujours partagés mais dans le cas présent, s’en référer à l’histoire pour dire qu’aujourd’hui les réactions de Poutine se « comprennent » est intolérable. Nous sommes certains de deux ou trois choses. Poutine a bel et bien envahi l’Ukraine et détruit ce qu’il peut et ce qu’il veut. Cette invasion n’est de la faute de personne d’autre sauf de Poutine. La poussée de l’OTAN évoquée par JCC et Poutine si elle a eu lieu ne s’applique pas à l’Ukraine, elle n’en fait pas partie et c’est tant mieux pour les froussards comme moi qui sont bien contents de ne pas « trop » risquer » une guerre nucléaire.
Donc, pendant que les Ukrainiens (militaires mais aussi civils) se font massacrer, gardons au moins la décence de ne pas leur mettre cette guerre sur le dos. Ils ne l’ont pas voulue, ils la subissent et jusqu’à présent avec courage.
Aidons les et ne les accablons pas.

Paul

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Nicolas Lecaussin 7 mars 2022 - 1:45

Merci à vous pour ces précisions extrêmement utiles !
Cordialement,
NL

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JCC 7 mars 2022 - 7:40

Vous avez sans doute lu vite. Je ne dédouane pas Vladimir Poutine de sa guerre. Je dis que les deux camps sont sales, comme lorsque que les Ukrainiens pro Kiev ont fait cramer vifs 50 pro Russes à Odessa en 2014 dans un bâtiment syndical, je vous laisse vérifier, c’est dans le Guardian et Deutsche Welle. Je ne vois pas cher Nicolas quelles sont ces précisions « utiles ». Et il faut au contraire TOUJOURS se référer à l’Histoire, sinon on fait comme BHL, on jour les va t’en guerre puis on en paye les conséquences. Et je n’évoque pas la poussée de l’OTAN, je vous dis que même Poutine sait que cet argument là est bidon. EN revanche, il y a bien une jurisprudence Kosovo, et non, ni l’OTAN, ni Biden, n’ont le monopole des interventions foireuses. Je n’ai jamais dit comprendre Poutine, j’ai par contre dit que notre arrogance occidentale commence à nous couter cher : prix du charbon 450 USD, gaz TTF 126 EUR, même les banques européennes ont du supplier pour qu’on ne sorte pas les Russes de Swift l’énergie car sinon c’est la banqueroute qui fera ressemble 2008 et Lehmann a un pet de mouche. Je ne soutiens pas Poutine plus que ça, je trouve détestable d’ailleurs qu’une partie de la droite française (merci le Grand De Gaulle) soit Poutino-baba simplement par un antiaméricanisme crasse et primaire (comme la gauche allemande). Je dis simplement que cette guerre n’est pas forcément notre problème (qui s’en souciait quand Porochenko cassait du pro-Russe dans l’Est?) et que on s’engage sur une pente dangereuse qui va d’abord frapper l’Europe au portefeuille. Je dis qu’on est aussi très mal placé pour donner des leçons. Je dis enfin aux BHL en goguettes d’arrêter de jouer les va t’en guerre depuis leurs triplex parisiens et s’ils veulent, qu’ils prennent un flingue et aillent combattre, mais ne précipitent pas le sort des Européens dans l’inconnu.

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Nicolas Lecaussin 8 mars 2022 - 9:37

Cher Monsieur, je suis d’accord concernant l’antiaméricanisme de la droite…
Cordialement

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BOB69380 7 mars 2022 - 1:52

Excellents arguments de JCC. Je suis totalement d’accord avec lui sur sa réponse à Maître JP DELSOL.

Bien à vous.

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jacques béroff 7 mars 2022 - 2:12

Moi qui aimais bien L’IREF ! ( les bienfaits absolus des piqures ARN , l’ogre Poutine …)
Que faire , que faire , c’est un peu triste , tout cela

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Nicolas Lecaussin 7 mars 2022 - 3:05

Justement, on avait bien raison…Il faut donc continuer à nous lire et nous soutenir !
Cordialement

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JCC 7 mars 2022 - 7:41

Ce n’est pas parce qu’on est pas d’accord qu’il ne faut pas vous soutenir. A ce rythme là, on aura la pensée unique…

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Picot 7 mars 2022 - 5:49

Poutine a dit à Sarkozy, il y a déjà un bon moment, que si l’Ukraine, importante zone géopolitique contrairement aux États Baltes, avait des velléités de rentrer dans l’OTAN ce serait la guerre. N’était ce pas clair? Il est très hasardeux de chatouiller l’Ours Russe comme l’histoire nous l’apprend. Comme d’habitude il n’y a pas de méchant et de gentil. Tout le monde est gris.

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Nicolas Lecaussin 8 mars 2022 - 9:38

Si les Etats veulent entrer dans l’OTAN c’est justement pour se protéger de l’Ours Russe !!!

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Henri 8 mars 2022 - 10:58

Excellent article. Mais il est triste de constater que beaucoup de gens continuent de se laisser berner par les discours du dictateur Poutine qui ne sait faire qu’une chose, tout casser et ne jamais reconstruire. Il en est incapable.
Ce grand pays qui bénéficie de ressources naturelles énormes ne pense qu’à une chose: faire la guerre. Tout ceci pour essayer de masquer une gestion désastreuse aussi bien du temps des soviétiques que maintenant.
C’est triste et très douloureux pour les peuples qui subissent ces dérives, y compris les Russes eux mêmes.

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Obeguyx 8 mars 2022 - 10:58

Encore merci à JCC. Je partage et seul le débat permet de progresser. Je maintiens, persiste et signe que l’idéologie ou la religion sont les plus grands criminels de la planète. Je suis stupéfait qu’au XXIème siècle on en soit encore à ces raisonnements barbares et moyenâgeux. J’essaie pourtant, très souvent, de trouver des raisons d’espérer, mais à chaque fois, je me rends compte que le plus grand prédateur de la planète reste bien l’être dit « humain ».

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Rémi 13 mars 2022 - 11:21

Mais pourquoi L’ÉMERGENCE de monsieur POUTINE sur l’échiquier international ?
• QUI est responsable de cette émergence imposant une recomposition territoriale annoncée, haut et fort, depuis des années par la pouvoir Russe, sans écoute de l’Europe, des USA…. etc… !
• POURQUOI cette situation dramatique qui n’est que la conséquence prévisible de choix politiques annoncés par la Russie… N’y a-t-il pas préméditation ?
• COMMENT ne peut pas remettre en question la surdité de l’EUROPE… ?

Ainsi, de fait, monsieur POUTINE me parait occuper la place que l’Europe et les USA lui ont organisé …
Cela fait 20 ans que monsieur POUTINE s’exprime… La 21ème année sera celle de sa volonté de se faire écouter…
• TERRIBLE CONSTAT DE L’IMPUISSANCE ET DE LA MOLLESSE DE L’EUROPE…. Qui là comme ailleurs, n’est qu’un immense mollusque qui discute et palabre sur le « sexe des anges » commentés et gérés par des milliers de fonctionnaires ‘’impuissants’’ et nantis…qui restent face à leurs IRRESPONSABILITÉS logistique…

Ainsi le contexte est cet état qui justifie la présence d’un DICTATEUR en Europe qui veut s’imposer auprès de sourds et d’aveugles qui l’entoure… ?
L’Europe ne mérite-t-elle pas ce dictateur qu’elle a mis en place dans les faits, si l’on veut être objectif… ?

TERRIBLE ÉVIDENCE … : NE MÉRITE T’ON PAS RÉCOLTER CE QUE L’ON SÈME… ?

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Fanch 13 mars 2022 - 9:11

Je vois que Poutine a ses partisans affidés ici.

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Fanch 13 mars 2022 - 9:14

Comme la plupart des peuples qui ont été sous le joug bolchevique, ils détestent les russes et se battront jusqu’à la mort. Ils sont admirables de courage.

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