Les premiers pas du nouveau gouvernement sur le plan économique oscillent entre le titubant et le contradictoire sans, surtout, d’ébauche d’orientation libérale. Après que le Premier ministre a indiqué qu’il comptait augmenter les impôts sur les riches et les grandes entreprises (sans visiblement envisager que les oies puissent déménager quand on les plume trop, et alors qu’en outre la France connaît déjà le niveau d’imposition le plus élevé de la planète en proportion du revenu national), c’est au tour de son nouveau ministre de l’Economie, Antoine Armand, d’en « remettre une couche ».
Il a précisé que les nouveaux impôts ne devraient pas « entraver la croissance », ni la création d’emplois, ou frapper « la classe moyenne au sens large ». Le Medef, étrangement, n’a pas particulièrement protesté devant ces perspectives, se disant, lundi soir, ouvert au dialogue sur une éventuelle hausse d’impôts, tout en prenant soin de préciser qu’il comptait en contrepartie que l’Etat fasse sur les dépenses publiques excessives un effort plus grand que celui qui est demandé aux entreprises. Or, le gouvernement n’a, à aucun moment, évoqué la nécessité de réduire les dépenses publiques. La moindre des choses avant d’envisager tout alourdissement de la fiscalité. Certaines niches fiscales peuvent toutefois paraître illégitimes aujourd’hui… et le problème serait efficacement réglé par une grande réforme, en mode Afuera, instaurant une « flat tax » sur tous les revenus, combinée à l’impôt négatif théorisé par Milton Friedman jadis.
Parallèlement, le ministre de l’Economie s’est livré à deux contradictions d’ampleur, d’abord en se félicitant, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs, « d’hériter du bilan » remarquable de Bruno Le Maire, avant d’annoncer, non sans raison, que la France connaissait « un des pires déficits de notre Histoire, la situation est grave ». Il a aussi déclaré que refuser de discuter avec des députés LFI c’était « ne rien comprendre à la démocratie »… avant d’exclure précisément de parler au RN car ce dernier ne ferait pas partie de « l’arc républicain » à l’inverse de LFI ! Ce qui a obligé Michel Barnier à le recadrer, puisqu’Antoine Armand a annoncé peu après qu’il recevrait les représentants du RN, tout en prétendant avoir toujours été « sur la même ligne » que le chef du gouvernement sur cette question. Tant de contorsions peuvent entraîner des risques de luxations…
2 commentaires
Encore la « pensée » simpliste de gauche: inverser les valeurs pour paraître « progressiste »:
Punir ceux qui créent la richesse et épargner ceux qui en profitent.
Ce n’est pas en augmentant les impôts que la France se redressera, mais en diminuant drastiquement les dépenses. Dire le contraire est une stupidité de décérébré.