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Transports en commun : de plus en plus chers pour ceux qui ne les utilisent jamais

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La taxe sur l’essence augmente afin de « financer les transports en commun en Ile-de-France ». Dans le budget 2017, il est spécifié jusqu’à 1.65 centime par litre de gazole et 1.77 centime par litre d’essence. En même temps, le pass Navigo a augmenté de 3 euros fin août en passant de 70 à 73 euros. C’est une forte augmentation qui se rajoute aux précédentes. Car le prix des transports en commun en Ile-de-France ne cesse d’augmenter régulièrement. En 2006 par exemple, le prix de la carte orange était de 52.50 euros. En 10 ans, il a donc augmenté de 30 %. Il faut chercher pour trouver un service de transport privé qui ait connu une telle augmentation.

Au contraire, sur la même période, le prix des billets d’avion a chuté de plus de 40 %. La mondialisation, les privatisations et l’ouverture à la concurrence ont largement contribué à cette chute des prix au profit des voyageurs. A la RATP, plus l’Etat et les collectivités locales s’en occupent, plus les prix augmentent. C’est devenu un service public hors de prix.

L’autre grand paradoxe c’est que les hausses répétées des tarifs ne suffisent nullement à faire marcher l’entreprise. Les transports en commun sont financés majoritairement par le contribuable, dont la contribution est plus de trois fois supérieure à celle des usagers. Autrement dit, les contribuables et les entreprises, par leurs impôts et taxes, financent à 70% un service qu’ils n’utilisent pas forcément, alors que les usagers, par l’achat de leurs billets, n’y contribuent qu’à hauteur de 25 % environ. Le gouffre de la RATP et de la SNCF ne pourra jamais être comblé même si les contribuables payaient encore plus que les 15 Mds d’euros de subventions annuelles actuelles. Ce sont deux entreprises publiques qui vivent de l’argent public et qui n’acceptent pas l’ouverture à la concurrence alors que, pratiquement partout ailleurs, de la Suède au Royaume-Uni, en passant par l’Allemagne et l’Italie, les transports en commun ont été privatisés ou largement ouverts à la concurrence.

En France, à ce rythme-là, sans la moindre réforme, le pass Navigo sera un « objet de luxe » dans moins de deux ans.

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LEXXIS 17 octobre 2016 - 9:14

DES TRANSPORTS EN COMMUN QUI DONNENT ENVIE D'ÊTRE SEUL
Constater qu'en région parisienne, il existe encore des dizaines, voir des centaines de milliers de personnes (sinon plus) qui continuent à se déplacer par leurs propres moyens, alors que ticket navigo est au quart de sa valeur, en dit long sur la qualité de nos transports publics trop souvent bondés, sales, en retard, sans climatisation, sur certaines lignes et à partir de certaines heures peu sûrs et enfin en grève plus souvent qu'à leur tour, même si la SNCF n'a pas besoin de grève pour supprimer fréquemment, sans aucun préavis et même aux heures de pointe des convois figurant sur ses horaires.

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