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Réforme des retraites : la « pénibilité » n’existe pas ailleurs

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A défaut de faire une vraie réforme des retraites (pourtant, ô combien nécessaire !), le gouvernement prépare une nouvelle augmentation des cotisations. Et, au lieu de mettre en place un nouveau pilier par capitalisation (un compte-épargne), il crée un compte…temps-pénibilité. Ce terme a longtemps été la marotte de la gauche et aussi de la droite. Une façon de détourner l’attention et de ne pas réformer car comment décider ce qui est travail « pénible » et ce qui ne l’est pas. Un chef d’entreprise qui travaille 15 heures sur 24 et 6 jours sur 7 fait-il un travail « pénible » ? Bizarrement, la « pénibilité » pour la retraite n’existe pas au sein de la plupart des membres de l’OCDE. Et pour cause. La réforme (systémique) des retraites a été bien faite sans ce concept.

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3 commentaires

wpjo 31 août 2013 - 10:06

pénibilité = combien d'années pourrais je profiter encore de ma retraite ?
La pénibilité ne se définit que par rapport à l'espérance de vie après avoir fini sa carrière. Le modèle, mathématiquement simple (algébrique linéaire), existe et prend en compte tout les paramètres qu'on veut, salaire moyen, années de cotisation, métier exercé, âge de décès des parents, indice de masse corporelle, tension artérielle etc. A partir de ce modèle on pourrait calculer sans problème la retraite en fonction des cotisations effectuées.

Cette réflexion vaut autant pour une retraite par répartition que pour une retraite par capitalisation COLLECTIVE. Notons que le débat autour de ce dernier concept est systématiquement sabordé en se fixant sur la seule "capitalisation" et en ignorant sélectivement la le mot "COLLECTIVE".

Enfin, notons que 86% des français sont contre le régime actuel mais que seuls les 14% restant ont mené les discussions avec le gouvernement au "nom de la démocratie".

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MOUSY 6 septembre 2013 - 11:42

LA REFORME CANADA DRY
1309 01LA REFORME CANADA DRY
Ayant déployé tous leurs efforts pour faire échouer la réforme des retraites entreprise par le gouvernement précédent, Messieurs Hollande et Ayrault se retrouvaient néanmoins devant la nécessité politique de traiter ce problème. Les faits sont têtus !
Comment dans ces conditions arriver à défendre ce que l'on a combattu bec et ongle quelques mois auparavant et en particulier le statut de la fonction publique, des régimes spéciaux et des élus qui forment la clientèle principale du gouvernement actuel ?
La première idée, certainement la plus géniale, c'est celle de créer un nouveau paramètre du calcul de la retraite à savoir la pénibilité. Oubliant ingénument que la retraite est basée sur les cotisations, lesquels sont elles-mêmes basées sur une rémunération laquelle est elle-même basée en partie sur les conditions de travail lesquelles comprennent …. la pénibilité ! Je voudrais bien savoir pour quelle raison un pilote d'avion ou un ouvrier verrier, voire des professeurs ont des régimes horaires et ou de vacances différentes si ce n'est pour des raisons de pénibilité ? Gageons au demeurant que, appuyés par leurs syndicats, les premiers bénéficiaires de ce nouveau système seront les membres du syndicat du livre et les aiguilleurs du ciel.
En fait il s'agit de créer un nouveau régime spécial qui s'ajoutera à tous les autres et qui aura de plus l'avantage de récompenser les amis et syndicats ainsi que de consommer une partie de l'économie annoncée.
L'iniquité fondamentale et générale de l'ensemble des régimes spéciaux, laquelle s'accroit chaque jour au fur et à mesure que le travail du peuple « normal » se précarise, revendication centrale de l'ensemble de la population, trouve là une réponse soigneusement présentée mais parfaitement inefficace.
La deuxième idée n'est pas inintéressant non plus : il s'agit d'augmenter le nombre de trimestres nécessaires pour toucher une retraite « pleine et entière ». Comme c'est une mesure qui doit s'appliquer dans 20 ou 30 ans, il est difficile de se mobiliser contre. De plus du fait de la montée inexorable du chômage structurel il est très peu probable que des gens arrivent massivement à respecter ce critère. Ils auront donc une retraite minorée, mais il sera trop tard pour réagir. Comme le disait fort bien Bismarck, créateur de la retraite, fixons l'âge de 65 ans : ils seront tous morts !
La troisième idée consiste…. en une augmentation des cotisations salariales et patronales. Ceci va sûrement améliorer pouvoir d'achat et compétitivité qui ne sont, nous le savons tous, pas des problèmes d'actualité.
La quatrième idée-force est de rendre imposable les majorations pour enfants. Comme 50 % des Français ne payent pas d'impôt, cela, comme d'habitude consiste à faire payer le voisin. Au demeurant pourquoi pas mais nous aurons cette fois-ci, en l’ajoutant à la réforme du quotient familial, quasi totalement déstructurée la politique nataliste qui est probablement mais ce n'est pas prouvé un élément qui favorise le renouvellement atypique de la population française sur lequel s'appuie tout de même en fin de compte le régime par répartition, vache sacrée s’il en est, on se demande bien pourquoi..

La dernière idée est de décaler d’un semestre la revalorisation : il est vrai que les français n’ont pas été formés au calcul des intérêts composés ….

Au total, on peut dire sans hésiter, que les gens qui nous gouvernent ont inventé « LA POLITIQUE CANADA DRY ». Cela a le nom d'une réforme, cela y ressemble, cela pourrait en avoir le goût… Mais ce n'en est pas une.
Pourtant il existait une petite lueur d'espoir : dans les 10 dernières années qui viennent de s'écouler, 2 régimes spéciaux au moins, celui de la Poste et celui de France Telecom étaient devenus tellement insoutenables qu’ils ont été « fermés » et ne s’appliquent plus aux nouveaux embauchés. Cela n’a été ni sans mal, ni sans coût mais « on peut le faire ! ».

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Hibou92 15 septembre 2013 - 11:42

Erreur ?
A vérifier, mais je crois que la pénibilité a été prise en compte dans la réforme des retraites faite en Suède !

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