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La revue Marianne « à la solde des banques » et contre le complot américain ?

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Si j’avais écrit l’article intitulé « Qui veut la peau des banques françaises ? » publié par l’hebdomadaire Marianne le 15 septembre dernier, on m’aurait sûrement accusé d’être payé par les banques… Mais c’est Hervé Nathan, rédacteur en chef économie et co-auteur d’un livre intitulé « Les bobards économiques », à l’origine de l’article qui dénonce les attaques auxquelles sont soumises les banques françaises suite à de « sales rumeurs ». Et à Hervé Nathan de citer mon article paru dans la « bible des marchés », le Wall Street Journal. Quel culot de la part du « vénérable » quotidien que de publier la prose d’un « lobbyiste ultralibéral, adepte de la concurrence fiscale et quasi inconnu » ! Et quelle honte de la part d’un « Français » de s’attaquer aux banques de son pays ! « Sans crier au complot », Hervé nous fait comprendre qu’ on ne peut pas s’empêcher de voir dans toutes ces rumeurs la main des grands fonds américains et des agences de notations financières, « elles aussi américaines ».

Au-delà du fait que les « rumeurs » sur le manque de liquidités des banques françaises ont plutôt été confirmées depuis, je ne savais pas que la revue Marianne était devenue un fervent défenseur du système bancaire qu’elle n’a pas hésité d’accuser de nombreuses fois d’être à l’origine de la crise de 2008. Très bizarre aussi l’étonnement de l’auteur devant l’initiative du Wall Street Journal « qui publie la tribune d’un Français » critiquant les banques de son propres pays. On avait l’habitude de lire ou d’entendre ce genre de remarque faussement patriotique chez d’autres personnages, eux aussi, régulièrement attaqués dans la revue Marianne. Enfin, un rédacteur en chef économie aurait pu éviter de citer la banque Dexia sauvée de la faillite par l’Etat en 2008 et depuis en situation plus que douteuse… De même, l’auteur aurait pu savoir que certaines agences de notation, Fitch par exemple, sont françaises…

A la lecture de son article, je me demande si, dans son ouvrage, Hervé Nathan a bien inclus ses propres bobards économiques.

 

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