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La francophonie : un autre échec de l’étatisme

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Vendredi s’est ouvert à Montreux, en Suisse, le 13ème Sommet de la Francophonie. Le cinéma français, la langue française et la francophonie font partie de cette culture que, d’après les tenants du protectionnisme et des subventions, il faut absolument « entretenir » et mettre sous perfusion, quels que soient ses performances et sa qualité.

Il faut subventionner une politique de « diversité culturelle » (terme remplaçant désormais « exception culturelle »), pour ne pas subir le sort du cinéma italien tué par la télé Berlusconi, et pour s’opposer à celui des Etats-Unis, qui bénéficie d’un vaste marché intérieur, et produit des films commerciaux, non artistiques. La culture, la langue doivent rester dans le giron de l’Etat.

On ne cesse de clamer le recul du français dans le monde. On accuse l’anglais et l’hégémonie culturelle, économique, scientifique et technologique des Etats-Unis, car on craint les dangers de l’uniformisation culturelle. Mais on évite soigneusement de mettre en cause la véritable raison de cette défaite : notre propre politique de la langue. La francophonie rassemble 70 pays, grands et petits, autour d’une langue qui était rayonnante au XVIIIe siècle, dans l’espoir de lui redonner une nouvelle vie et l’aider à rattraper l’influence perdue à travers le monde. Force est de constater que les objectifs de cette politique n’ont pas été atteints, et cela malgré les moyens dépensés. La francophonie reste une énigme. Le budget accordé à l’action en faveur de la langue française est un secret d’Etat, puisqu’on n’a jamais dévoilé un budget total rassemblant les actions bilatérales et multilatérales. Combien coûte la francophonie au contribuable français ? Malgré la difficulté à obtenir des chiffres exacts, le budget de la francophonie peut être estimé à plus de 2,4 milliards d’euros ( pratiquement autant que le budget du ministère de la Culture). Mais où va cet argent ? A quelles actions est consacré ce budget ? Aucun tableau de bord de l’ensemble des organismes oeuvrant pour la francophonie n’existe. Selon notre recensement, il s’agit de plus de 31 OING (Organisations Internationales non gouvernementales), une demi-douzaine de ministères, un Haut Conseil, 5 opérateurs multilatéraux, un Secrétariat Général, au moins une centaine d’associations, 150 centres culturels, 27 centres de recherche, 270 établissements de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger… La francophonie est en fait une véritable cacophonie.

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