Même si certains manuels sont effectivement orientés, on ne peut pas dire qu’ils ne parlent pas de marchés et d’entreprises. Je prends le manuel de 1e que j’utilise en cours :
> page 22 : la spécialisation favorise l’efficacité (argument en faveur de la mondialisation)
> pages 50 à 71 : la production dans l’entreprise : statuts juridiques, bilan et compte de résultat, RSE, externalisation, coût marginal, "l’amélioration de la productivité, un impératif"
> page 72 : la coordination par le marché : offre et demande, équilibre en concurrence pure et parfaite, marche vers l’équilibre, "les pertes liées à un contrôle des prix", "le marché concurrentiel génère des gains à l’échange"
> page 92 et suivantes : les imperfections de marché (ben oui, les ententes ça existe, faut bien qu’on en parle aussi, et il faut bien expliquer pourquoi l’Etat interdit les ventes à pertes), mais avec des extrais de manuels d’économie, et pas seulement "alternatives économiques".
> page 122 : marchés financiers, actions et obligations
> page 136 : l’Etat construit des institutions garantes des activités économiques. Mais ça, même des économistes libéraux comme De Soto le disent. Sans Etat, pas de droit de propriété, et donc pas de marché.
> page 148 : le problème de la dette publique
Alors, bien sûr, moi aussi je sélectionne. Mais on ne peut pas dire que le manuel ne parle pas d’entreprises et de marchés.
Il parle peu d’entrepreneurs, c’est vrai. L’ancien programme présentait Schumpeter et sa vision de l’entrepreneur, mais la réforme Chatel l’a fait disparaitre du programme. Pour le reste, il est vrai que nous n’en parlons que peu. La théorie économique n’en parle pas beaucoup non plus, en fait. Elle parle d’entreprise, pas d’entrepreneur.