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Si on faisait confiance aux entrepreneurs. L’entreprise française et la mondialisation

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« Nous avons tout essayé », disait un ancien président de la République. Et la presse et les commentateurs de le suivre dans sa sentence en réalité dépourvue de sens. Car les politiques ont essayé une seule chose dans la lutte contre le chômage : l’intervention de l’Etat. Ils n’ont jamais essayé le marché ou l’entrepreneur.

Xavier Fontanet, président d’Essilor, montre au contraire la voie à suivre : accepter et jouer la mondialisation, créer un climat de confiance dans l’entreprise et pour l’entreprise, voir le marché et le métier comme des moyens de servir les autres.

Mondialisation ? Si l’entreprise reste à l’heure française, dit-il, elle a un potentiel qui représente la part de la France dans le PIB mondial, soit 5 %. Si elle entre dans le jeu de la mondialisation, son potentiel d’expansion est multiplié par 20 : c’est le monde entier qui lui est ouvert. Essilor doit sa position de leader mondial au fait que ses 40.000 salariés sont présents dans le monde entier, 85 % de ses investissements sont à l’étranger. La peur de la mondialisation est entretenue par les corporations, qui craignent pour les privilèges dont elles jouissent, et par les hommes de l’Etat, qui aiment se présenter comme des protecteurs. Ce faisant, ils accroissent leur pouvoir, prennent des initiatives coûteuses, donc augmentent les impôts et finalement ils plombent les gens qu’ils prétendent protéger. Leur attitude est celle d’un diététicien obèse.

Confiance ? L’ensemble du personnel doit avoir le sentiment d’être champion, et cette confiance dans l’entreprise résulte du fait qu’à l’intérieur même de l’entreprise on fait confiance aux hommes. Le premier principe est de respecter l’individu et de promouvoir son talent. Un autre principe est de responsabiliser le plus de monde possible. Que les gens prennent confiance en eux. Qu’ils soient fiers d’exercer un métier, c’est-à-dire de posséder un savoir faire, technique et commercial, d’accumuler des expériences, de donner un sens à leur activité. La confiance à l’intérieur de l’entreprise se transforme en confiance des clients dans l’entreprise. Des liens durables entre fournisseurs et clients démontrent que les uns et les autres sont en situation de confiance. C’est la véritable recette de succès pour l’entreprise.

Service ? Derrière l’entreprise il y a le marché, c’est-à-dire le service rendu, la satisfaction apportée à la clientèle. Cet argument devrait être majeur quand on s’adresse aux jeunes. La jeunesse a besoin de donner un sens à sa vie, à son activité. Si on lui présente l’entreprise comme une « machine à fric » elle a un sentiment à juste titre médiocre de ce qui l’attend. Dire aux jeunes qu’ils vont être des champions, qu’ils doivent avoir confiance en eux-mêmes et qu’ils feront le bonheur de milliers de gens grâce à leur travail, voilà qui a un sens, qui donne un sens.

Ce livre est à mettre dans les mains de tous les politiques. Xavier Fontanet est un patron qui s’engage pour une cause : celle de l’entreprise et des entrepreneurs, la seule capable de sauver la France.

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