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Le libéralisme est la meilleure réponse à l’intégrisme et au communautarisme

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Après l’émotion, le moment est venu de faire le bilan et de passer à l’action. Le « sursaut républicain » ne doit pas rester un simple cache-sexe de l’impuissance publique. Il est d’ailleurs important de préciser que l’adjectif « républicain » qu’on entend à satiété ces jours-ci a été (ou est) utilisé dans l’ancienne URSS (qui était une République) comme en Iran (qui est aussi une… République islamique). Dans un moment de lucidité, les décideurs politiques comprendront peut-être que le moment est venu de faire les vraies réformes dont la France a tellement besoin. Non seulement en renforçant les services de sécurité, la police et l’armée mais aussi en renonçant au modèle social français et aux dérives de notre Etat providence.

Oui, il faut un vrai Etat de droit qui se concentre sur ses véritables missions, en particulier la protection de ses citoyens (voir l’article de Jean-Philippe Delsol intitulé « L’Etat n’était pas Charlie »). A condition qu’il soit efficace et qu’il ne gaspille pas l’argent des contribuables. Mais il faudrait commencer en amont et réformer l’école phagocytée par les syndicats et par l’idéologie marxisante. Inculquons aux enfants le goût du travail, du mérite et de la réussite. Il faut dire la vérité : tous les élèves ne se valent pas. L’égalitarisme est une utopie destructrice. Certains sont plus travailleurs et plus talentueux que d’autres et la seule possibilité de les rattraper est de travailler encore plus. Libérons les écoles et leur accordant une vraie autonomie, pédagogique et financière. Instaurons les chèques éducation et la concurrence entre les écoles, comme c’est le cas dans de nombreux pays comme la Suède, le Danemark, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, etc… Faisons de l’instituteur et de l’enseignant une personne à respecter et qui soit bien payée. Parallèlement, changeons les manuels qui déforment l’histoire de la France ou le monde de l’entreprise. Un vrai manuel d’histoire doit rappeler les racines chrétiennes de notre pays et celui d’économie doit encourager l’esprit entrepreneurial chez les élèves. Donnons-leur l’envie de créer une entreprise et de s’enrichir ! Arrêtons de condamner les patrons et les riches !

Nos politiques – de droite et de gauche – doivent enfin comprendre que le modèle social français que tout le monde nous envie mais que personne ne copie est un échec et que l’Etat providence coûte de plus en plus cher et ne sert qu’à fabriquer des chômeurs. C’est bien l’Etat qui a fait faillite dans les banlieues. La politique de la ville comme celle de lutte contre le chômage des jeunes sont des échecs terribles malgré les dizaines de milliards d’euros dépensées. De plus, on a nié le phénomène d’islamisation des banlieues en menant une politique erronée qui considère que les jeunes sont des « victimes de la société ». Pourtant, certains ont eu le courage de tirer le signal d’alarme il y a pas mal d’années. Dans un ouvrage intitulé La guerre des rues (Plon, 1999), le sociologue Christian Jelen avait déjà montré qu’il n’existait pas de relation de cause à effet entre le chômage, la misère et les phénomènes d’insécurité et de violence. Après avoir enquêté sur place pendant plusieurs années, Jelen avait rassemblé suffisamment de données pour affirmer que des zones moins touchées par le chômage que la moyenne nationale et mieux entretenues (la banlieue de Strasbourg, les Yvelines dans la région parisienne) étaient le théâtre d’un taux de violence beaucoup plus élevé que d’autres régions comme le Nord de la France (Roubaix et sa banlieue) frappées de plein fouet par la désindustrialisation et la misère. C’est donc bien le communautarisme et l’intégrisme qui poussent ces jeunes à la violence et pas seulement la misère sociale.

Il faudrait donc retourner aux racines mêmes du libéralisme qui est l’ennemi juré du communautarisme et de l’intégrisme. En privilégiant l’individu, il accorde une chance à tous au-delà de toute religion ou dogmatisme. En inculquant l’envie de réussir et l’esprit concurrentiel, il s’oppose au nihilisme et à l’égalitarisme. Contrairement au socialisme et au communisme, le libéralisme a la capacité de se réformer et de corriger ses défauts. Ce n’est pas un égarement, ni une utopie, et il n’a pas la prétention de fournir des recettes miracle en dupant ceux qui croient en lui. Il ne s’appuie que sur l’expérience. C’est peut-être la raison pour laquelle ses adversaires écartent tout dialogue (le plus souvent, il s’agit d’un monologue) sur le terrain des faits et des résultats et préfèrent le situer dans les hautes sphères de l’idéologie. Car on n’évalue jamais une idéologie. « L’économie de marché, écrit Jean-François Revel dans La Grande Parade (Plon, 2000), fondée sur la liberté d’entreprendre et le capitalisme démocratique, un capitalisme privé, dissocié du pouvoir politique mais associé à l’état de droit, cette économie-là seule peut se réclamer du libéralisme. Et c’est celle qui est en train de se mettre en place dans le monde, souvent à l’insu même des hommes qui la consolident et l’élargissent chaque jour. Ce n’est pas que ce soit la meilleure ni la pire. C’est qu’il n’y en a pas d’autre – sinon dans l’imagination. »

Ce sont bien l’esprit de liberté et l’efficacité retrouvée d’un Etat à la dérive qui sauveront la France et non pas les déclarations larmoyantes ou les promesses démagogiques.

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3 commentaires

theano 19 janvier 2015 - 7:35

Amen!
Entièrement d'accord avec cet article!

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populo 20 janvier 2015 - 5:53

La liberté comme antidote à la violence.
Pour leur violence sans borne les tueurs ont invoqué une idéologie d'origine islamique. Mais cet islam dénaturé n'est même pas l'islam salafiste intégriste (qui est certes très austère, mais ordinairement pacifique) de même il serait utile de différentier la communauté du communautarisme.

En effet si un groupe humain, souhaite perpétuer au fil des génération son mode de vie communautaire, qu'est-ce que la pensée libérale y trouve à redire ? Un étatiste s'en offusquera, mais pas un libéral, du moment que les individus de ce groupe conservent leur liberté individuelle.

Au delà de la famille, entité fragile sujette à défaillance (maladie, chômage, dissention), une communauté locale regroupe des familles ayant beaucoup de choses à partager, et pouvant se secourir mutuellement. La communauté est une institution universelle et intemporelle. Toutes les civilisations la connaissent.

La République française combat le communautarisme, car ce système de la société civile lui fait concurrence. Ce n'est pas nouveau, les jacobins s'y employent depuis la Révolution. Pourtant le seul communautarisme nuisible est celui d'origine étatique et politique : le clientélisme des pouvoirs publics et le clientélisme électoral.

Et précisément ce communautarisme est suscité par les pouvoirs publics par l'anti-discrimination officiel : lois ad hoc (emploi, logement), associations anti-raciste subventionnées, parties civiles anti-racistes subventionnées. Pour les "français de souche", aucune association subventionnée et partie civile dans les frictions inter-communautaire. Cette différentiation "français de souche" est niée elle-même comme étant raciste. (extension du domaine du racisme) C'est bien l'Etat qui par ses tribunaux et ses lois refuse la libre représentation des citoyens en justice.

La République française admet donc le communautarisme allogène mais persécute le communautarisme indigène. Rétablir l'égalité en droit est la mission d'une République libérale qui n'aura plus l'obsession de l'ennemi intérieur (au fil du temps royaliste, catholique, capitalistes, FN)

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Paul 2 février 2015 - 3:36

enseignement scolaire
Avec l'enseignement scolaire transgéographique on aura que des sélections politiquement orientées et très partiales. On n'aura jamais l'exemple cuisant du socialisme chinois essayé 2 fois. On connait Mao mais moins Wang An-shih (1021- 1086) qui a mis en place un régime de redistribution en achetant tout pour le revendre en favorisant la population pauvre. Ce régime qui n'a pas été perturbé par l'économie des pays voisins est la démonstration flagrante que le socialisme ne fonctionne pas. Ce sont les pauvres et les riches qui ont demandé la fin de cette expérience malheureuse.

Source: Notre Héritage oriental III: La Chine Le Japon de Will Durant éditions rencontre Lausanne

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