Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

anglais
Accueil » Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an

par
470 vues

Rappelons que la retraite de base pour 2022 ne va être revalorisée que de de 1,1% pour répondre à une inflation dont la prévision vient d’être rehaussée à 2,8% pour 2021 et que ce n’est pas la première fois qu’avec les meilleures intentions du monde, une telle décote monétaire est appliquée aux pensions. Dans ces conditions, puisqu’on ne sait pas, ou plutôt qu’on ne veut pas, actualiser correctement les pensions (qu’on parvient pourtant à verser à des gens qui n’ont jamais cotisé à nos caisses), du moins convient-il de mettre à jour la définition de la répartition à la française en la débarrassant des oripeaux idéologiques, syndicaux et politiques qui l’affublent.

I – RÉPARTITION À LA FRANÇAISE :

Système de retraite hexagonal particulièrement vicieux qui consiste à dépouiller immédiatement les actifs de leurs cotisations, en leur promettant une fois retraités l’accès à une solidarité intergénérationnelle que le pouvoir, de mèche avec les syndicats et organisations professionnelles d’actifs, n’a de cesse de rogner année après année en la réduisant progressivement à une peau de chagrin.

II – CONSÉQUENCES IMMÉDIATES :

Cela signifie que, sur un an, une perte de 1% de pouvoir d’achat oblige le retraité à faire face à 365 jours de dépenses avec seulement l’équivalent d’un peu plus de 361 jours de pension. Et qu’on ne nous oppose pas les rattrapages tardifs, dont le calcul alambiqué, tronqué, opaque et souvent incomplet est rigoureusement inaccessible à plus de 99% des retraités ! Maintenant, si sans être exhaustif (les attaques contre le pouvoir d’achat des retraités sont aussi multiples que sournoises), on cumule à partir des retraites moyennes la hausse non compensée de la CSG de 1,70% avec la décote 2022 à venir, soit :

2,80 – 1,10 = 1,70% également,
on s’aperçoit que le quinquennat Macron a réduit à
365 * (100,00 – 1,70) * (100 – 1,70) = 353 jours par an

le pouvoir d’achat à venir de nombreux retraités. Cela fait 12 jours de perdus (presque un demi-mois!) en un peu moins de cinq ans et donc beaucoup de jours en moins pour un président qui avait fièrement promis, durant sa campagne et au seuil de son mandat, qu’il était le seul capable de garantir le pouvoir d’achat des retraités, alors qu’il ne s’agissait que de les berner. Et à l’inverse d’une baisse de salaire qui peut se rattraper dans les mois ou les années qui suivent, une baisse de retraite est à la fois définitive et irrévocable.

D’ailleurs les plus vieux retraités qui, après plus de 10 ans de retraite, disposent d’un certain recul, estiment de manière quasiment unanime que chaque année qui passe rogne en moyenne de 1% leur pouvoir d’achat. Le principe, sinon le niveau, de cette régression vient d’être – enfin! – admis par les canaux officiels, dont aucun ne s’aventure plus à soutenir que le pouvoir d’achat des retraités est préservé, cependant que plusieurs sources ne craignent pas de classer les retraités parmi les premières victimes du quinquennat Macron. Ce qui veut dire que bon nombre de retraités risquent fort de tangenter les seuils de pauvreté durant leurs dernières années. Surtout que la plupart des retraites complémentaires ont une fâcheuse tendance à répliquer, voire pour certaines (cf. Agir-Arrco notamment) à anticiper le mouvement. On serait inquiet à moins… surtout lorsqu’on sait que les dernières années de vie sont celles de la dépendance et des EHPAD, de loin les plus coûteuses.

III – CONSÉQUENCES DIFFÉRÉES :

En considérant la question sous un autre angle, ces coups de canif incessants portés au pouvoir d’achat des retraités confortent un discours ravageur qu’on entend trop souvent auprès de jeunes. De plus en plus prétendent que, lorsqu’ ils viendront à cesser leur activité, ils n’auront plus ou quasiment plus de retraite et qu’en conséquence, ils n’entendent plus continuer aujourd’hui à financer à fonds perdus une retraite qu’ils ne toucheront pas. Or chaque entaille faite aux pensions donne plus de poids à ce raisonnement délétère, dont le terme aboutit tout simplement à la suppression de la solidarité intergénérationnelle. Et comment ignorer à ce propos que ce sont les chantres officiels (le Gouvernement et certains syndicats) de cette solidarité intergénérationnelle qui contribuent le plus directement à sa remise en cause ? On soulignera d’ailleurs le rôle particulièrement trouble de la CFDT, jamais en reste pour signer des accords (notamment Agirc-Arrco) qui visent à mettre les retraités au pain sec, plutôt que d’exiger des actifs qu’ils cotisent plus longtemps en fonction même de la progression de la durée de leur espérance de vie en retraite. Mais pour le secrétaire d’État en charge des retraites, dont la tâche n’est assurément pas trop lourde depuis 18 mois et qui relaie servilement les refrains officiels, les syndicats de salariés restent toujours les meilleurs défenseurs des retraités…

IV – QUE FAIRE ?

Tous ces éléments sont à méditer sérieusement par chaque retraité (et aussi par ceux qui s’apprêtent à le devenir !) avant de glisser leurs bulletins dans l’urne lors des prochaines élections du printemps 2022. Avec un effectif de plus de 18 millions d’électeurs, les retraités représentent plus du quart de la population française et nettement plus du tiers du corps électoral, mais on ne peut pas dire pour l’instant que leur sort intéresse vraiment la plupart des candidats qui préfèrent souvent courir la jeunesse, malgré son assiduité électorale nettement moins affirmée. Aux retraités et à leurs associations les plus dynamiques de faire entendre leurs voix, en exigeant auprès de leurs élus et de ceux qui aspirent à l’être que la garantie du pouvoir d’achat des retraités (de droit direct comme par réversion) soit désormais expressément inscrite dans la Constitution, au titre même des droits fondamentaux de l’Homme, puisqu’il s’agit tout simplement d’assurer une vieillesse décente à ceux qui auront consacré la moitié de leur vie à assurer une double solidarité envers les plus jeunes, leurs enfants, et les plus âgés, leurs parents. C’est en effet le seul moyen de couper court aux mensonges éhontés et aux promesses fallacieuses des uns des autres. Xavier Bertrand avait bien, en 2018, esquissé timidement une promesse de garantie constitutionnelle du niveau de vie des retraités, mais l’affaire n’est pas allée plus loin parce qu’il est techniquement impossible de garantir à chaque retraité le maintien d’un niveau de vie qui incorpore notamment, à côté des pensions, des ressources du patrimoine par essence personnelles et fluctuantes.

C’est donc à l’écart des sentiers battus et des discours des grandes associations de retraités, qui trop souvent ronronnent dans le confort des cotisations, que nous sommes les premiers et pour l’instant les seuls à exiger expressément, avec l’appui du Mouvement national de défense des retraités, que notre Constitution inclue la garantie formelle du maintien du pouvoir d’achat des pensions de retraites. Cette innovation aura le mérite de rendre aux retraités une partie de la confiance qu’ils avaient perdue dans la Nation, depuis que celle-ci n’a cessé de les dénigrer, de les punir, de les appauvrir et aussi de les exclure. En effet, ils se trouvent depuis longtemps en butte avec une République qui, en violation des multiples Déclarations des droits de l’homme et des autres traités internationaux qu’elle a ratifiés, les écartent systématiquement de celles ses institutions qui les concernent le plus directement (notamment Conseil économique, social et environnemental, Conseil d’orientation des retraites, Comité de suivi des retraites, Caisse nationale d’assurance-vieillesse et même, et c’est un comble, la future Caisse nationale de retraite universelle) en leur refusant injustement et illégalement malgré leur nombre la qualité officielle de partenaire social. Nous sommes également les seuls à avoir officiellement saisi la Défenseure des droits de ces deux revendications et à insister depuis plus de vingt mois (une dizaine de rappels, une visio-conférence tenue, la prochaine imminente), pour qu’elle se prononce clairement sur ces sujets politiquement et syndicalement très sensibles.

V – CONCLUSION :

En définitive, c’est à vous retraités, c’est à celles de vos associations le plus engagées, celles qui ont compris que les enjeux actuels appellent au combat, qu’il appartient de montrer votre détermination sans faille. Et c’est à vous de signifier – en défilant, en pétitionnant, en protestant auprès du président de la République, en allant faire le siège de vos parlementaires, en saisissant la Défenseure des droits, que sais-je encore – à tous ceux qui vous ont menti, que vous n’avez pas la mémoire courte et d’inciter les autres à s’occuper enfin des 18 millions d’électeurs que vous représentez. Rappelez-leur « les jours heureux » que leurs pères vous avaient promis à la Libération, pour exiger aujourd’hui une fin de vie décente et une pleine participation, sans restriction aucune, à toutes les institutions de la République dédiées aux retraites et au grand âge. Faites-vous entendre dès maintenant, en interpellant à haute et intelligible voix aussi bien ceux qui prétendent vous représenter actuellement que tous ceux qui aspirent à le faire dans les années qui viennent. Surtout ne relâchez pas vos efforts durant tout le printemps 2022, car les prochaines élections seront probablement cruciales pour le succès de vos revendications. Et rappelez-vous: c’est dans l’os le plus dur qu’on trouve la moelle la plus exquise. Bon courage!

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

21 commentaires

Laurent 9 décembre 2021 - 5:08

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
Et les taxes vont augmenter en moyenne de 4 % sinon plus ! ces méthodes de voyous durent depuis des années mais cela ne semble pas déranger la grande majorité des Français qui continuent à préférer cette « Mafia d’Etat » au vrai changement nécessaire à ce pays. Bref c’est un peu comme cette campagne Présidentielle qui ressemble à s’y méprendre à ce qui se passe depuis de longues années dans les pays d’Afrique. Mais comme d’habitude les Français , enfin une partie et toujours les mêmes sont les premiers au monde à critiquer les méthodes des autres pays.

Répondre
Meylan 9 décembre 2021 - 7:41

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
Voilà une analyse lucide et d’une vérité implacable : les 18 millions de retraités représentent une force de frappe très forte : tous aux urnes !!!

Répondre
Hervé MYIN 9 décembre 2021 - 10:45

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
Bonjour,

Excellent mais nécessite un rappel avec un indice de performance que vous pouvez publier trimestriellement…bravo !

Répondre
Obeguyx 9 décembre 2021 - 11:33

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
J’attaque ma 11ème année de retraite et je touche, en net, à quelques €uros près (pour ne pas dire cents), la même retraite. C’est sûr mon pouvoir d’achat est le même, puisque ma retraite n’a pas été amputée. Il faut impérativement mettre tout les élus professionnels au SMIC. C’est le seul moyen pour qu’ils apprécient réellement la valeur des choses et ne me faites pas croire qu’un ministre crétin vaut plus qu’un éboueur compositeur !!!.

Répondre
cendu 9 décembre 2021 - 4:12

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
Depuis plus de 10 ans, je cotise à Sauvegarde Retraites (non déductible de l’impôt sur le revenu).
Ma retraite brute n’évolue quasiment pas,
Ma retraite nette baisse chaque année par les augmentations de cotisations sociales,
L’inflation aggrave cette baisse chaque année.
Est-ce bien utile de continuer à cotiser à une association non reconnue par le fisc ?

Répondre
Alain Bertrand 9 décembre 2021 - 6:07

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
De toute façon on a rien à espérer de nos politiques de tout bord et encore moins de nos dirigeant qui se gavent avec le pognon des français sans honte et distribue à ceux qui vivent de l’assistanat à les chances pour la FRANCE
J’ai travaillé pendant 45ans et servi mon pays pendant 30ans donné ma sueur et mon sang
Alors je dit metde à tout et j’espère que ce putain de pays sombre une bonne fois pour toute afin qu’il puisse comprendre il me reste peu de temps à vivre et je suis heureux de partir
Après moi le déluge qui soit climatique oui épidémique ou chaos social islamique

Répondre
FRAISSE PHILIPPE EN RETRAITE DEPUIS 21ANS 9 décembre 2021 - 6:38

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
Cette analyse est intéressante mais selon moi , difficile à comprendre; en particulier au sujet de l’inflation 2021 et des 12J en manque.Les calculs de 1,70 de perte et de la CSG méritent des explications + claires svp.
Indépendamment; il est exact d’écrire: que 18M EST 1 FORCE DE VOTE.
Merci et Salutations;PHF

Répondre
Phillipe 10 décembre 2021 - 6:11

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
En ce qui me concerne, je n’arrête pas de poster des messages sur les sites des quatre présidentiables les mieux placés d’après les sondages pour savoir quel sort ils réserveront aux retraités. Rattrapage du cout de la vie, diminution de la CSG comme certains promettent pour les salariés etc etc. A ce jour personne ne daigne me répondre ! A mon avis quel que soit l’élu, nous serons a nouveau les « oubliés », sauf pour nous diminuer encore plus notre pouvoir d’achat, pour ça, ils ne nous oublieront pas.

Répondre
Patrick Gavalda 10 décembre 2021 - 7:05

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
Effectivement j’ai constaté une baisse générale de ma pension sur l’année. Les taux de prélèvements augmentent insidieusement par modestes touches, mais cumulés, ils engendrent une baisse exagérée des pensions toutes caisses confondues. À 6 mois de l’élection présidentielle aucun projet concret ne se dessine pour retrouver un niveau de pension accolé à l’inflation. Nous sommes 18 millions de sympathiques retraités qui avons œuvré à l’avenir de notre pays France, nous continuons par nos engagements de soutenir nos enfants financièrement, nous sommes bénévoles ,nous accompagnons nos grands aînés dans l’approche d’une fin de vie si possible chez eux ,dans un immense respect, car nous leurs devons un héritage humain incomparable, une direction vers un pays de lumière que notre gouvernement tant à effacer.

Répondre
Prothon Paul 10 décembre 2021 - 8:22

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
Vous citez le « Mouvement national des Retraités » dont je n’ai pas entendu parler.
Par contre je suis adhérent à une association de retraités, l’UDIPRA, fédérée à l’UFR, Union Française des Retraités, elle-même confédérée à la CFR, Confédération Française des Retraités, qui regroupe 1,5 millions de retraités.
Comment se fait il que l’Iref semble méconnaitre cette importante confédération?
P.Prothon

Répondre
Thierry BENNE 10 décembre 2021 - 1:52

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
Réponse à @ OBEGUYX

Certes, vous avez l’impression que comme votre pension n’a pas baissé en euros, votre pouvoir d’achat est maintenu. C’est faux pour deux raisons. D’abord parce que lorsqu’on vous a taxé sans compensation aucune d’une majoration de CSG de 1,7%, votre pension de retraite tout comme votre pouvoir d’achat ont baissé. Ensuite parce que quand, pour une année donnée, votre pension est revalorisée de 1% quand l’indice des prix INSEE traduit une augmentation des prix de 3%, vous perdez arithmétiquement et infailliblement 2% de pouvoir d’achat, bien que votre pension ait nominalement augmenté. Et bien sûr quand vous avez les deux phénomènes qui se cumulent vous perdez plus encore. Et comme le pouvoir présente toujours ses chiffres en pourcentage, beaucoup de retraités n’y voient que du feu, alors que la présentation en jours de retraite par an perdus est beaucoup plus parlante et mieux accessible aux retraités. En suivant la démarche de l’article, cela veut dire qu »actuellement un retraité ne dispose plus que de 353 jours de pension pour financer 365 jours de dépense et … si l’inflation repart, cela risque rapidement d’être pire encore.

Répondre
Thierry BENNE 10 décembre 2021 - 4:00

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
RÉPONSE À @ CENDU

C’est à chaque retraité – et je reprendrai le problème avec @ PROTHON – de peser ce que son association lui apporte à la fois en terme de convivialité, de lutte pour la représentation des retraités et de combat pour son pouvoir d’achat. Et il faut bien reconnaître que bien peu d’associations se battent réellement pour la représentation collégiale des retraités dans toutes les institutions dédiées de la République et que la plupart se satisfont des promesses mensongères que tous les politiques savent leur dispenser quant au maintien du pouvoir d’achat, pour se dédire ensuite sans vergogne.

Ce sont d’ailleurs ces carences, qui ont conduit à la fondation du Mouvement National de Défense des Retraités dont la vocation est de regrouper des Associations Nationales de Retraités prêtes à se battre sur la représentation des retraités, la garantie de leur pouvoir d’achat et la création d’un Ministère des retraites autonome et de plein exercice. Ce Mouvement existe toujours, mais certains ont cru bon de profiter du patronage de Jean Lassalle, Député, pour le quitter en l’accusant de faire de la politique, ce qui est absolument faux, le Mouvement ayant affirmé à plusieurs reprises son caractère rigoureusement apolitique que le patronage de Jean Lassalle n’est d’ailleurs jamais venu troubler.

Il faut savoir qu’en réalité ces trois objectifs très simples dérangent beaucoup les mondes politique et syndicaux habitués à régler entre eux le sort des retraités, sans que jamais ces retraités ne soient associés à leurs décisions. En effet la reconnaissance des retraités en qualité de partenaire social à parité avec les organisations d’employeurs et les syndicats de salariés bouleverserait d’un coup l’équilibre au sein des assemblées ou Conseils d’Administration qui régissent le fonctionnement à la fois du Conseil Économique Social et Environnemental , du Conseil d’Orientation des Retraites, du Comité de Suivi des Retraites, de la Caisse National d’Assurance-Vieillesse et. de la quasi-totalité des Caisses de retraites complémentaires. C’est ce qui explique que la plupart des associations de retraités préfèrent leur tranquillité aux risques et aux difficultés de croiser le fer avec le Gouvernement et les organisations syndicales ou professionnelles et qu’elles se satisfont pour certaines de quelque poste honorifique chichement concédé dans telle ou telle enceinte. Les seuls qui n’y retrouvent pas leur compte sont bien entendu… les retraités.

Répondre
Thierry BENNE 11 décembre 2021 - 2:34

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
RÉPONSE À @ PHILIPPE FRAISSE
Je reprends très volontiers le calcul exposé qui aboutit au final à 353 jours de pensions. Au départ, le retraité est censé toucher 365 jours de pension sur l’année civile. Mais si on lui supprime 1,7% de sa pension au titre de la majoration de CSG, on lui retire en réalité l’équivalent de 365 *1,7% = 6,21 jours de pensions. Il ne touche donc plus en net que 365,00 – 6,21= 358,79 jours de pensions. Si du fait de la compensation insuffisante de l’inflation réelle qui est à 2,8%, on ne majore sa pension que de 1,1%, il aura perdu à nouveau 2,8-1,1 = 1,7%. Ce pourcentage appliqué au solde précédent de 358,79 jours de pension détermine une nouvelle perte de 358,79*1,7% = 6,12 jours de pension qui ne laisse à notre retraité qu’un solde définitif en jours de pensions de 358,79 – 6,12= 352,67. L’arrondi par excès à l’entier le plus proche amène le solde final à 353 jours.Ce qui montre bien que notre retraité aura perdu dans l’affaire 365 – 353 = 12 jours de pension ce qui correspond au titre même de l’article.

Mes excuses pour la présentation mathématiquement plus condensée utilisée dans l’article et qui, je le vois, peut perturber certains lecteurs auxquels votre observation pertinente rend service.

Répondre
Thierry BENNE 11 décembre 2021 - 2:57

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
RÉPONSE À Patrick GAVALDA

Vous avez parfaitement raison de vous désoler du laminage en règle de votre pouvoir d’achat, alors que tout bon candidat à la Présidence de la République ne manque pas de rassurer les retraités sur la garantie que lui seul est en mesure fournir quant au maintien du pouvoir d’achat des pensions. C’est pour cette raison que j’insiste et sauf erreur de ma part, je suis présentement à la fois le seul à le faire et le seul à le soutenir officiellement devant la Défenseure des droits pour qu’après toutes les promesses fallacieuses que nous avons essuyées des uns et des autres, la garantie solennelle du maintien du pouvoir d’achat des pensions de retraits soit expressément inscrit dans la Constitution au titre des droits de l ‘Homme. Il y a donc dès maintenant un moyen de savoir à l’avance le peu de foi que nous devons accorder aux engagements de ceux qui refusent d’appuyer cette proposition qui seule atteste du jeu équitable de la solidarité intergénérationnelle.

Répondre
Dufournet jean-Paul 12 décembre 2021 - 3:28

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
J’admire toujours les calculs rigoureux de Thierry Benne mais j’aimerais aller à l’essentiel dans un champ de vision à plus long terme, cad. pas une seule année mais 10 ou même vingt ans correspondant peu ou prou à la durée d’une retraite en France.
D’autant ,faut-il le rappeler, que le calcul sur un an doit être prolongé sur X années par un calcul inverse d’intérêts composés.
Pour rester simple 2% de perte annuelle de valeur d’une retraite sur 20 ans cela ne fait pas 40% bien sûr mais environ 60%. je vous laisse le soin de faire le calcul exact

J’ai cité dans ma dernière intervention que vous avez choisi de ne pas retransmettre, alors qu’il n’y avait aucune raison objective de ne pas la publier l’exemple d’un cadre d’entreprise ayant tous ses trimestres (cadre supérieur au cours de ses 20 dernières années) qui ne touche plus que 30 % de son dernier salaire réévalué selon les indices officiels de l’INSEE pour illustrer l’impact d’une sous indexation récurrente et accentuée depuis le mandat Macron.
Est-il incorrect de montrer la fausseté des allégations de nos dirigeants politiques de tous bords reprise par les médias ?
Je ne parlerais pas des retraites dans la fonction publique qui, au contraire bénéficient des subventions considérables de l’Etat ,procurant par la même des pensions substantielles en regard des « contributions »versées durant l’activité  »
Merci de me publier
j.P. Dufournet

Répondre
Obeguyx 12 décembre 2021 - 6:02

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
Monsieur Thierry Benne, mon petit mot n’était qu’ironique et je ne pensais pas qu’il eût fallu m’expliquer comptablement comment cela se passe. J’ai 42 ans de compta derrière moi. Pour moi, tout simplement ce n’est pas 353 jours de retraite que je touche aujourd’hui, mais 212 jours. D’autre part les chiffres de l’inflation sont systématiquement trafiqués à la baisse. Je suis comme Alain Bertrand, sauf que je prendrai les armes le moment venu, malgré mon âge. Dans ma famille on ne s’avoue jamais vaincu et je sais que je suis né pour mourir !!! Notre devise familiale est : « VICIT PEPERCIT ».

Répondre
Thierry BENNE 12 décembre 2021 - 6:31

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
RÉPONSE À @ PROTHON

Vous rappelez à mon attention l’existence de la Confédération Française des Retraités (CFR), qui est effectivement la plus importante confédération d’associations et. de fédérations de retraités, puisqu’elle rassemble indirectement 1 500 000 retraités. Mais vous me demandez ensuite « comment se fait-il que l’Iref semble méconnaître cette importante Confédération ». Tout simplement parce que depuis plus de 20 ans que la CFR existe, elle n’est non seulement jamais parvenue à préserver effectivement le pouvoir d’achat des retraités, mais même à seulement poser et promouvoir la revendication constitutionnelle qui est la seule en France susceptible de garantir vraiment aux retraités que leur pouvoir d’achat ne fléchira plus comme par le passé et que la solidarité intergénérationnelle n’est pas un vain mot. Par ailleurs, malgré les déclarations des droits de l’homme qui y obligent en France, en Europe et dans le monde, malgré aussi la puissance de feu que procure une part des cotisations de 1 500 000 retraités , la CFR n’est jamais parvenue à contraindre les pouvoirs publics à reconnaître l’ensemble des 18 millions de retraités comme un vrai partenaire social à parité avec les deux autres partenaires sociaux que sont les syndicats de salariés et les organisations professionnelles d’employeurs. Ce qui fait que voilà des décennies que dure le véritable scandale de l’exclusion de toute réelle représentation collégiale des retraités à la fois du Conseil économique , social et environnemental, du Conseil d’orientation des retraites, du Comité de suivi des retraités, de la Caisse Nationale d’Assurance-vieillesse et de la quasi-totalité des caisses de retraites complémentaires Au point qu’il n’est pas excessif de s’étonner que la patrie de la Déclaration des droits de l’homme soit aujourd’hui aussi celle de l’apartheid social des retraités, qui continuent d’être traités comme de véritables »intouchables » en violation de tous les traités internationaux ratifiés par la France. Le Mouvement National de Défense des retraités (MNDR) qui, lui, ne réunit qu’une petite dizaine d’associations nationales, a au contraire décidé de s’investir depuis trois ans dans ces deux combats notamment en saisissant officiellement la Défenseure des droits de ces intolérables discriminations qui fleurent bon l’âgisme, pourtant désormais universellement condamné. La CFR, qui avait adhéré originellement au MNDR a prétexté de ces revendications pourtant fondamentales pour le monde retraité, pour quitter le Mouvement en lui reprochant un engagement politique, qui en réalité n’existe pas, puisque les associations membres ne bénéficient et n’entendent bénéficier du soutien d’aucun parti, le patronage du député Jean Lassalle se bornant à une simple marque d’intérêt personnel pour le combat des retraites sans jamais interférer dans les démarches, ni les décisions du Mouvement.

Maintenant, il reste aux retraités à réfléchir pour savoir qui peut vraiment les défendre sans exiger la garantie constitutionnelle de leur pouvoir d’achat et leur juste représentation au sein des institutions et Caisses de retraite où leur sort se décide et leur quotidien se gère. Il ne s’agit de rien moins que de l’application de la loi, mais il est vrai que dans ce pays il y a davantage de coups à prendre à vouloir la défendre plutôt qu’à la laisser violer sans réagir.

Répondre
ThierrY BENNE 13 décembre 2021 - 12:48

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
RÉPONSE À @ DUFOURNET Jean-Paul

Je tiens d’abord à vous informer que je n’interfère en rien dans les choix de l’IREF quant aux commentaires à publier.Par contre, une fois qu’un commentaire est publié et qu’il comporte une question ou qu’il appelle un complément, je m’efforce d’y répondre et le nombre et l’ampleur des commentaires publiés par l’IREF, aussi bien en provenance des lecteurs qu’en réponse à leurs réactions ou à leurs demandes, atteste de la densité des échanges entre l’auteur et tous ceux qui lui font l’honneur de le lire et de dialoguer avec lui.

Pour votre calcul de « rétrécissement  » régulier des pensions, une moins value annuelle de 2% sur une pension originelle de 100 poursuivie sur 20 ans détermine au final une pension résultante de 67 (0,98 à la puissance 20 = 0,67) et le même calcul poursuivi sur la base d’une dépréciation annuelle de 1% indique une pension finale de 82 (0,99 élevé à la puissance 20 = 0,82). Mais je partage entièrement l’avis d’un autre correspondant qui accuse à juste titre l’indice INSEE des coûts à la consommation d’être fort éloigné du panier réel de consommation de personnes âgées de 60 ans et plus. En effet le plus souvent ces personnes ne supportent plus guère de charges de famille (il existe quand même des exceptions de très vieux parents à charge ou au contraire de juniors à aider)), mais avec des coûts de complémentaire-santé et parfois d’assistance qui n’ont rien à voir avec ceux des générations plus jeunes.

Quant à l’exemple du cadre que vous évoquez, le taux de remplacement particulièrement bas que vous citez tient probablement au-delà de la compensation insuffisante de l’inflation à ce que les derniers salaires perçus étaient très sensiblement au dessus de la moyenne revalorisée des 25 meilleures années.

J’espère que cette réponse achèvera de vous convaincre de l’intérêt que je porte personnellement à la lecture et à la discussion des commentaires de mes lecteurs publiés par l’IREF.

Cordialement: Th.B

Répondre
Picot 13 décembre 2021 - 2:31

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
Très bonne analyse Mr BENNE. Il n’y a rien à espérer des pouvoirs publics qui se comportent comme si les retraités étaient des bouches inutiles à nourrir. Nous pouvons voter pour Dupont ou Durand, rien ne changera, à moins, comme vous le dites, que les retraités se mobilisent, et très sérieusement. En attendant il faudrait, dans la mesure de leurs possibilités, que les futurs pensionnés, au lieu de gémir, mettent en route, pour leurs revenus futurs, un plan de capitalisation.

Répondre
AlainD 6 janvier 2022 - 6:09

Macron et les retraités : il manque 12 jours de pensions par an
Nous devons au sinistre Balladur de voir nos retraites calculées sur les 25 meilleures années au lieu de 10, sachant que même en ayant cotisé au plafond nous sommes floués puisque les plafonds sont revalorisés à la hausse dans le calcul de la retraite. C’est au même Balladur que nous devons le paiement de la retraite à terme échu vers le 9 du mois suivant, auparavant c’était au début du mois. Bien sûr n’étant pas à une lâcheté près, l’individu n’a rien changé au régime des fonctionnaires…
Depuis comme le mentionne l’article de Mr. Benne, les choses n’ont pas évolué favorablement pour nous autres retraités du régime général. En effet le non-encore président Macron avait promis de préserver notre pouvoir d’achat, on a vu ce qu’il en était dès qu’il fut élu, le mensonge ne lui fait pas peur de plus il a été fort mal conseillé par quelques zélateurs qui nous ont trouvés trop aisés et qu’en conséquence il convenait de nous tondre et tant pis pour nous si une mutuelle nous coûte 230€ par mois pour 2 personnes. Vous la voyez la fameuse solidarité intergénérationnelle dont les guignols de France Stratégie nous rebattent les oreilles.
Quant aux syndicats pourquoi nous défendraient ils ? Nous ne faisons pas et n’avons probablement jamais fait grève et le « gros » des salariés syndiqués se trouve chez les fonctionnaires et assimilés(sncf, edf…) qui eux ne perdent jamais une occasion pour paralyser le pays. Si le Medef renâcle, les secrétaires généraux des syndicats bien payés se tiennent coi et ainsi que l’article le mentionne, la Cfdt ne fait pas de vagues avec le président non-encore candidat…

Répondre
e du LENSONGE 28 avril 2022 - 3:50

Pourriez-vous expliquer comment les retraites qui ont baissé entre 2020 et 2021 de 3,50 % ont pu être reboisées ? La vérification est simple, il suffit d éprendre par exemple à la CNAV sa déclaration 2020 et ensuite sa 2021, de comparer et de faire une règle de trois et vous verrez que les retraites ont bien baissé de 3,5% !

Répondre