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Un troisième renflouement de la Grèce

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« Il devra y avoir un autre programme pour la Grèce » a lancé Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances le 20 août dernier. Les deux derniers « bail outs » se sont chiffrés à 240 milliards d’euros, mais cela ne suffirait apparemment pas. Selon le Fonds monétaire international, l’un des membre de la fameuse Troïka, il manquerait près de 11 milliards d’euros pour permettre à la Grèce d’atteindre ses objectifs pour 2014-2015.

“Au sein de la zone Euro, nous avons toujours dit que nous évaluerions la situation grecque à la fin de 2014 ou au début de 2015” a rappelé la Chancelière allemande Angela Merkel. Suivant ce calendrier, la Troïka – l’UE, la BCE et le FMI – s’apprête à se rendre à Athènes cet automne pour analyser la situation économique de la Grèce et prendre une décision.
Joerg Asmussen, membre du board de la BCE, a rappelé la promesse de la zone Euro de soutenir la Grèce jusqu’à ce qu’elle puisse revenir sur les marchés. « C’est une décision prise en novembre dernier, c’est une décision publique, il n’y a rien de nouveau et rien à ajouter » dit-il. « Si nous regardons la situation actuelle, nous ne saurons pas avant le printemps de l’année prochaine si le pays aura besoin d’un surplus sur une base annuelle. »

Cependant, sur ce sujet de dépense de l’argent des citoyens européens, la légitimité de la Troïka peut – doit ? – être remise en cause. Il faut rappeler que lorsqu’un pays est renfloué, c’est bien l’argent des contribuables européens qui est utilisé. Et en tant que ressortissants de l’économie la plus puissante, les contribuables allemands seront mis à contribution bien plus que les autres.

Or, l’argent européen n’existe pas tout comme l’argent public n’existe pas ainsi que l’avait dit Margaret Thatcher dans son fameux discours du 14 octobre 1983. En adaptant un extrait de ce discours à notre temps, il fait souligner que « l’Union européenne n’a aucune autre source d’argent que l’argent que les gens gagnent eux-mêmes»
Logiquement, deux questions fondamentales se posent :

1- Au nom de quelle légitimité les gouvernements de la zone Euro utilisent-ils l’argent des contribuables à des fins non-nationales?

2- Les “bail-outs” fonctionnent-ils?

Il est fort probable que la réponse à la première question est «non » de même que la réponse à la seconde est « aucune ».

Les “bail-outs” n’ont cessé d’augmenter ces dernières années et continueront probablement en ayant un impact direct sur l’argent des contribuables. En conséquence, avant de décider de nouveaux renflouements, la zone Euro doit sortir de cette « zone grise » où elle utilise l’argent des contribuables sans être responsables devant eux. Sinon, la méfiance envers les gouvernements et la division entre les peuples d’Europe ne cesseront d’augmenter.

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