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Taxes sur la propriété : Nicolas Hulot ou le ‘vert fouettard’

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Obligé récemment de manger son chapeau, en repoussant d’une dizaine d’années sa promesse parfaitement démagogique de réduction accélérée du nucléaire, en ballotage incertain sur l’aéroport de Notre-Dame des Landes, le Ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, vient pourtant de nous signifier ces derniers jours que sa capacité de nuisance demeure intacte.

On se rappelle déjà l’alignement par le haut de la fiscalité du gazole sur celle de l’essence, on déplore que nos factures d’énergie ressemblent de plus en plus à des avis d’imposition et de moins en moins à un relevé de prestations, on sait aussi que la taxe carbone fournira prochainement un nouveau prétexte pour augmenter encore le taux des prélèvements obligatoires infligés aux Français, cependant que pour faire rouler nos voitures, on substituera aux carburants actuels chargés de tous les vices une électricité miraculeusement propre et parée de tous les avantages (dont notamment celui d’obliger à marche forcée au renouvellement complet d’un parc automobile pas nécessairement hors d’usage) . De quelque côté que l’on se tourne, notre écologie est donc déjà fortement punitive et lourdement taxatrice. Qu’à cela ne tienne, l’ancien animateur d’Ushuaïa, qui ne se déplaçait pourtant pas en vélo, vient de décider d’en rajouter une couche en proposant de majorer soit la taxe foncière, soit les droits de mutation, soit les deux pour sanctionner comme il se doit les propriétaires qui s’obstineraient à ne pas soumettre leurs immeubles aux derniers ukases énergétiques. Bien sûr, avec cette initiative, nul ne sait présentement à quel niveau sera fixée la barre de l »énergétiquement correct », ni le montant des sanctions encourues, mais l’affaire est en marche et voilà bien l’essentiel.

En repensant à la célèbre apostrophe du Président Pompidou, on ne peut que regretter de voir s’enfler de décennie en décennie la vaste cohorte de nos politiques et de nos administrations qui s’attachent à pourrir chaque jour un peu plus la vie des Français. Car enfin, comment ne pas comprendre que la plupart des logements défaillants appartiennent à des propriétaires modestes ou dans le besoin et que ces derniers auront bien du mal à financer des travaux souvent onéreux, à la qualité et à la rentabilité parfois incertaines et auxquels l’extrême volatilité des aides de l’État n’assure aucune visibilité? Dans ces conditions, les rançonner réduira irréversiblement leur capacité d’effectuer les travaux requis, cependant que le renchérissement des droits de mutation risque de figer un marché, sur lequel le renouvellement par de nouveaux acquéreurs plus jeunes, plus dynamiques et plus ambitieux est sans doute la voie à privilégier.

Quoi qu’il en soit :

– avec la montée en flèche des taxes sur toutes les énergies (sauf bien entendu le kérosène, car il faut bien que par le monde et chaque année quelques 20 000 écologistes désœuvrés puissent se rendre à nos frais à leurs fameuses COP, dont la dernière à Bonn vient de prouver son inutilité en se terminant sur un constat de quasi-carence !),
– avec le foisonnement inextricable des nouvelles normes, des diagnostics et des certifications, dont tous les tests des unions de consommateurs pointent le caractère souvent excessif ou douteux,

on voit que les ayatollahs de l’écologie punitive et taxatrice ont encore de beaux jours devant eux. Pas sûr cependant que ce soit la bonne méthode, alors qu’une écologie apaisée, éducative, inventive, participative et incitative serait sans doute infiniment mieux reçue des Français. Mais chez nous pour exister et pour montrer son importance, le vert se doit d’être nécessairement fouettard, en fournissant chaque jour à l’État obèse qui le nourrit le prétexte à de nouvelles dépenses, à de nouveaux recrutements et à de nouvelles contraintes et en le dispensant ainsi d’entreprendre sur son propre budget les économies et les efforts qu’il veut à tout prix imposer aux autres.

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7 commentaires

Laurent 46 28 novembre 2017 - 6:26

Les Ministère à l'égal d'Asiles !
Fallait-il s'attendre à autre chose de ce malade mental ? LE Ministère de l'écologie est depuis Borleau devenu un asile d'extrémistes et de malades mentaux.
Rien de nouveau sauf que nous avons aujourd'hui le chef de fil de l'idiocratie.

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Axtérix 28 novembre 2017 - 11:48

En parfait accord, M. Laurent 46, vous avez parfaitement analysé le personnage et le Ministère de l'écologie ! le plus grave est de conserver au gouvernement cet illuminé et tous ces fonctionnaires inutiles auxquels on devrait demander de pédaler toute la journée afin de nous fournir de l'électricité !!?.

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Jean Hugon 28 novembre 2017 - 8:53

Chère écologie
À lire

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josé gobert 28 novembre 2017 - 11:45

le grand Malade Hulotte devrait se faire soigner
Ce grand Malade de Hulot qui ne connait rien de la politique à par faire le corbeau en deltaplane ou en hélico pour des émissions tv, devrait se faire soigner du chapeau au plus vite,sinon il va nous faire un caca
nerveux.

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Machin machine 28 novembre 2017 - 3:35

Il est à constater que peu de personnages sont "à leur place"dans ce gouvernement qui bouscule chacun…l'amateurisme est le principal dirigeant…alors ? : on y va !!! Fond la caisse et droit dans l'mur !!! Pauvres de nous…

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AlainD59 28 novembre 2017 - 3:52

Macron a trouvé son faire-valoir
N.Hulot est probablement pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour! Voilà que le diesel est bon pour la casse après avoir rendu un fier service aux pétroliers qui ne savaient que faire du gazole, mais attention : seuls les voitures particulières polluent puisque leurs propriétaires seront les seuls à payer l'alignement du prix du diesel sur celui de l'essence.A propos de pollution, combien le hors bord de Hulot(225cv ?) crache t il de co2 ? Quant à ND des Landes, il veut sauver les grenouilles du territoire mais peu lui importent les oiseaux de la zone naturelle du lac de Grand Lieu et encore moins bien sûr le survol de la ville de Nantes par les avions en phase d'atterrissage, croisons les doigts pour qu'il ne s'en écrase jamais un sur la population…

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Paul 28 novembre 2017 - 8:35

Ecologie impôt ou vraie écologie détruites
On voit qu'à chaque fois on essaie au nom de l'écologie de nous imposer:
– Ségolène Royale pensait que l'isolation allait être l'eldorado: non l'isolation d'un mur économise à peine 20% rentabilisable sur 20 ans minimum donc pas rentable pécuniairement. les chauffages alternatives coûtent une fortune (chaudière au bois plus de 2 fois celle au fioul). Donc çà n'a pas été le marché florissant. Conclusion on ajoute des impôts pour que cela le deviennent.
– coût du logement qui augmente donc pour s'en sortir subvention et taxe alors que le plus simple écologiquement parlant était de ne pas mettre de droit de succession. ainsi chaque génération améliorait son héritage.
– l'essence est le combustible le plus facile à transporter (1m3 de bois égal à 200 litres de fioul). Alors on le rend moins rentable en le taxant au lieu de diminuer le raquette sur les charges salarial pour développer le bois dont un grand pourcentage n'est pas exploité car non rentable à cause du coût de la main d'œuvre.
– obligation de double vitrage même pour des bâtiments non habités car les marchands de fenêtres ne font plus que çà.
– on ne parle pas des vices de l'états avec la pollution lumineuse, le gaspillage de l'eau pour nettoyer les rues, l'aberration du tri des ordures pour ensuite tout mélanger pour la cogénération; l'impôt des terres en fonction de classement arbitraire et non le chiffe d'affaire poussant ainsi à sur exploiter et non mieux produire.
Le parti écolo a failli à sa tâche.

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