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Relance et emploi : l’échec américain

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Les centaines de milliards de relance dépensés pour créer des emplois n’ont pas provoqué l’effet escompté. Le taux de chômage américain ne cesse d’augmenter en atteignant 9.5 % en juin et contredit les prévisions optimistes du président Obama. En réalité, l’économie américaine a besoin d’aire et non pas d’argent public.

En janvier 2009, le président Obama a fait passer au Congrès un plan de relance économique de plus de 800 Mds de dollars. Dans la tradition keynésienne de hausse massive de la dépense publique, ce plan était censé « créer ou sauver » 3.5 millions d’emplois en pleine crise économique. « Sans ce plan, avaient averti les conseillers du Président statistiques à l’appui, le taux de chômage américain risque de dépasser les 9 % jusqu’en 2010 mais grâce à la relance, ce taux resterait en dessous des 8 %. Et dès février 2009, le président Obama avait affirmé que les centaines de milliards dépensé avaient déjà « sauvé 150 000 emplois » et que 600 000 autres emplois allaient être créés ou sauvés jusqu’à la fin de l’été. Or, force est de constater que les prévisions du Président et de ses conseillers se sont révélés fausses. Les derniers chiffres du chômage américain sont extrêmement élevés : au mois de juin, environ 467 000 emplois ont été détruits portant le taux de chômage à 9.5 %. La hausse est continue depuis janvier dernier lorsque ce taux était de 7.6 %. Au mois de juin, le secteur des services a détruit 244 000 emplois, encore plus que celui de la construction (79 000 emplois détruits) ou de l’industrie (136 000). En réalité, le chômage a augmenté encore plus que ce que prévoyaient les conseillers du président en cas de…refus du plan de relance.

Cette situation montre que les Etats-Unis n’ont pas besoin d’un plan de relance keynésien pour stimuler l’emploi. Depuis 1945, malgré les crises économiques, le taux de chômage américain n’a dépassé que deux fois le taux de 10 % alors qu’en France (et dans de nombreux pays européens) ce taux a été une constante depuis le début des années 1980.

L’économie américaine crée des emplois sans les milliards d’aide

Les 25 dernières années, l’économie américaine a connu une croissance moyenne de 2,9 % par an. Cela représente 39 % de plus que la croissance moyenne européenne et 48 % de plus que celle de la France. Grâce à cette croissance, aucun des grands pays européens, à l’exception de la Grande-Bretagne, n’a connu une aussi forte baisse du chômage que les Etats-Unis durant la même période. En effet, les statistiques montrent que le nombre de personnes employées aux Etats-Unis a augmenté de 58.9 millions entre 1970 et 2007, une augmentation de 75 %. Durant la même période, trois pays européens (la France, l’Allemagne et l’Italie) ont connu une augmentation de seulement 17.6 millions de personnes employés (+ 26 %). En 2007, malgré les débuts de la crise, l’Amérique a créé 57,8 millions d’emplois et détruit 54,6 millions, finissant l’année avec un solde positif de 3,2 millions d’emplois créés.

Depuis 1975, vingt-six nouveaux géants américains ont vu le jour contre seulement trois en Europe. La raison ? L’innovation et la capacité de développement des entreprises américaines.

Entre 2001 et 2008, l’économie américaine a connu, malgré les attentats du 11 septembre, une croissance moyenne annuelle de 2,2 % et une expansion d’environ 19 % (à titre de comparaison, celle de la France n’a augmenté que de 14 % sur la même période).

De 2001 à 2008, le chômage aux Etats-Unis s’est situé, en moyenne, à 4,7 % (un taux auquel nos politiques n’osent même pas rêver). En septembre 2008, avant le déclenchement de la crise, il était de 5,7 % de la population active. Même en 2007, plus de 3 millions d’emplois ont été créés. Dans la zone euro, le taux de chômage a été de 8,3 % en moyenne pendant les mêmes années.

L’économie américaine n’a pas besoin de centaines de milliards de dollars pour créer des emplois. L’histoire montre qu’elle a besoin d’air (baisses d’impôts et moins de réglementations) pour que l’initiative individuelle et l’innovation fassent le boulot…

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