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Les enseignements économiques du premier tour

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Les voix de droite l’emportent, il n’y a pas eu de vague socialiste. Le vote protestataire explique le succès de Marine Le Pen. Les ouvriers ne croient pas au communisme. Mais les hommes politiques croient toujours à l’Etat et aux impôts.

N’en déplaise à la gauche et à beaucoup de commentateurs, les Français ont voté à droite lors de ce premier tour des élections.

Si l’on fait l’addition des votes en faveur de Sarkozy, de Marine Le Pen et d’une partie des voix accordées à François Bayrou le choix des Français pour la droite apparaît clairement. Certains diront qu’on additionne des choux et des carottes, mais il n’empêche que la réalité est là : les électeurs ne veulent pas d’une nouvelle expérience socialiste.

Il y a au demeurant une excellente nouvelle : le score du totalitaire Mélenchon est en dessous des estimations. La radiographie de ses électeurs confirme ce dont on se doutait : ce sont bien les bobos de gauche et les fonctionnaires qui votent pour lui et nullement la classe ouvrière. En réalité, ce sont les protégés et les privilégiés du système étatique qui forment l’électorat mélenchoniste.

Comme par le passé, beaucoup d’ouvriers ont voté pour le Front National et pour Marine Le Pen. Elle a su également canaliser le mécontentement de l’électorat face à l’inaction du président Sarkozy. En 2007, le candidat Sarkozy faisait campagne pour la « rupture ». Mais l’on a surtout eu des réformes marquées du saut de la continuité et de l’ambiguïté, et la manœuvre politique du Président a été très maladroite, avec son « ouverture à gauche» vers Attali, Martin Hirsch, Lang, Strauss Khan, et autres, et avec des déclarations intempestives qui ont été autant de rodomontades « j’irai chercher la croissance avec les dents ». Tout cela a revigoré le vote de protestation, d’où le score impressionnant de Marine Le Pen, deux fois plus que son père. De même, par rapport à 2007, le président sortant a surtout perdu des voix chez les retraités et chez les artisans, les commerçants et les chefs d’entreprise, ceux qui attendaient de vraies réformes dans le pays. Mais un vote protestataire n’est pas un vote pour la gauche.

Au demeurant, seulement 500 000 voix séparent François Hollande de Nicolas Sarkozy. C’est peu, et cela prouve bien que la vague socialiste n’existe pas. Les Français ne sont pas du tout convaincus par le projet économique des socialistes. Il faut dire que les souvenirs des catastrophes passées sont encore en mémoire…

On retiendra aussi que le premier tour des élections présidentielles a réuni 4 candidats se réclamant ouvertement du communisme et 3 autres proposant des réformes économiques inspirées de l’idéologie marxiste. Or, ces candidats n’ont pas recueilli les suffrages des ouvriers, qui ont largement (30 %) voté pour la candidate du Front national plutôt que pour le projet communiste (12 % seulement des ouvriers ont voté pour Mélenchon). Ceux qui gagnent moins de 1 200 euros par mois ont été deux fois plus nombreux à voter pour Marine Le Pen que pour Mélenchon… Il aurait fallu qu’un journaliste rappelle au candidat du Front de gauche que les communistes n’ont jamais – et nulle part dans le monde – remporté des élections démocratiques.

Enfin le fait marquant de ce premier tour et de la campagne qui l’a précédé est que la question prioritaire qui se posera à nouveau à partir du 7 mai n’a pratiquement pas été abordée : comment réduire la dette publique ? Quand elle l’a été, la réponse a toujours été dans le même sens : des hausses d’impôts, à croire que les politiciens français sont génétiquement fiscalistes. C’est malheureusement vrai pour les deux candidats majeurs, qui envisagent tous deux une hausse de la fiscalité, même si elle est plus claire au point d’en être délirante chez le candidat socialiste. Mais ils s’accordent aussi à dire qu’il faut plus d’interventions économiques de l’Etat et plus de régulation. Ont-ils été informés de ce qui se passe actuellement en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Italie ou bien en Espagne ? Dans ces pays l’orientation dominante est la libéralisation de l’économie, les privatisations et la baisse des dépenses publiques. Une fois de plus l’exception française ?

Mais peut-être le débat entre les deux tours va-t-il changer le discours ? De ce point de vue, l’honnêteté politique aurait en effet voulu que les candidats comparent clairement leurs propositions, avec plusieurs face à face. Les électeurs ont peut-être le droit de savoir…

Mais Hollande n’en a pas voulu. Pourquoi ?

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11 commentaires

Anonyme 26 avril 2012 - 5:18

F Hollande doit être président.
Murray Rothbard disait : « L’Etat est inefficace et nuisible, s’il est inefficace il faudrait s’en passer, s’il est nuisible il faut le faire. » Je lisais dernièrement que la gauche et la droite étaient des partis étatiques et que le libéralisme était leur adversaire. Il faut que ce soit F Hollande qui soit élu président de la République parce que la dépense publique ou l’Etat-providence, c’est fini, et que ce travail doit être accompli par un homme de gauche, sinon un autre président ne sera jamais crédible. Les déficits publiques corollaires de la dette sont aussi terminés et il faut que ce soit un socialiste qui explique cela à ses bobos. Enfin, la réindustrialisation de la France avec une Gosbank doivent être de l’initiative d’un grand entrepreneur qualifié comme F Hollande pour en finir une fois pour toutes avec le socialisme. Le revirement sur la fiscalité spoliatrice qui n’est pas de justice fiscale parce la justice consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû. La justice fiscale consiste, non pas à « rendre », mais à « prendre » par l’impôt ce qui serait dû à la collectivité. F Hollande doit être président car il devra refaire des « niches fiscales » pour resensibiliser l’épargne quand la dette ne sera plus au rendez-vous (très bientôt, les Eurobonds faisant partie de l’imaginaire politicien). Le nouveau président, pour le salut de notre pays, s’appelle F Hollande, car il est le seul à pouvoir nous libérer du socialisme.

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Anonyme 27 avril 2012 - 4:31

Surtout pas ! Quel en sera le prix à payer ?
Le raisonnement par l’absurde, pourquoi pas, mais à quel prix !

Effectivement, quand un nageur est pris dans un siphon il ne sert à rien de lutter sous peine de se noyer.

Le mieux est de se laisser entraîner au fond et là de ramper afin de sortir du phénomène physique tout en retenant sa respiration puis de ressortir plus loin dans des eaux calmes.

Mais il faut une sacré condition physique et morale et nombres de nageurs y perdent leur vie.

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Anonyme 28 avril 2012 - 5:14

La présidentille 2012
La question est auta-t-il le courage ou le pouvoir pour le faire?

Une des solutions est LA DEMOCRATIE DIRECTE qui nous permettra par le référendum d’initiative populaire pour imposer ce que nos députés ne voudront pas voter.

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Anonyme 28 avril 2012 - 7:22

F. Hollande ….. président !!!
Je pense que cette personne n’a pas connu le front populaire en 36, ni le socialisme qui n’a jamais rien apporté de bon à notre pays … la guerre 39-45 s’annonçait alors que les français ne pensaient qu’aux vacances ! F. Hollande sera incapable de diriger notre pays au bord de la faillite, comme tous les socialistes qui l’ont précédé, Il va « distribuer » l’argent que le pays n’a pas … Je ne vote pas Marine le Pen, mais je sais qu’Elle aime son pays et qu’Elle est désolée de le voir tel qu’il est actuellement …

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Anonyme 29 avril 2012 - 1:58

réponse
Rassurez-vous, je sais que le socialisme est porteur de malheurs. Mais si vous souhaitez en voir le bout, il nous faut avoir le courage d’y passer. Pensez à nos enfants. Et puis un pays à reconstruire c’est pationnant (c’est encore de l’humour).

Mais un instant de raison, vous voyez ce petit gaillard de 57 ans qui n’a encore rien fait, s’être réservé à ce point pour notre plus grande surprise?

Sachez qu’il a été 7e de la promotion Voltaire de l’ENA. Pauvre Voltaire s’il savait, il changerait de nom.

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Anonyme 28 avril 2012 - 11:10

la lutte des classes!
La nouvelle lutte des classes oppose le monde Politiquo-Mediatico-Administratif au monde de la production de richesses/La ruche produit le miel dont se régalent les prédateurs!Les ouvriers ont abandonné les partis de gauche en se montrant plus lucides que la dite droite qui n,a toujours pas compris que les seules richesses sont les talents de toutes sortes.Dans les entretiens entre Mitterand et Gattaz celui ci sétonnait qu,un homme de qualité soit dans le monde des entrepreneurs.Reponse de Gattaz mais Monsieur le Président ce sont les entreprises qui font vivre le peuple Il faut choisir impérativement le candidat le plus proche du monde des entreprises qui concerne aussi bien le CAC 40 que l,artisan ,L,agriculteurs la petite ou moyenne,Esperance n,est pas ailleurs! entre prises etc ! tixier.georges@orange.fr

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Anonyme 28 avril 2012 - 12:18

Incroyable…mais vrai….
Je reprend la phrase suivante ‘source Nicolas Lecaussin’ « Les voix de droite l’emportent, il n’y a pas eu de vague socialiste. Le vote protestataire explique le succès de Marine Le Pen. Les ouvriers ne croient pas au communisme. Mais les hommes politiques croient toujours à l’Etat et aux impôts ».

Je disais incryable mais vrai…la politique menée par « Tsarkosy » et sa cour de lUMP est un echec, 5 année durant lesquelles de nombreuses promesses faites ,non réalisées en dehors d’une réforme de la retraite innjuste, d’augmentation de taxes, une baisse du pouvoir d’achat, une dilapidation de la foncction publique, cadeaux fiscaux aux grandes entreprises. Aujourd’hui on trouve normale de faire de la « lèche » aux électeurs d’extrème droite. Durant la campagne les politiques de l’UMP dénonçait qualifiait le projet présidentiel FN de retrograde et soulignait qu’il allait mettre la France plus bas que terre (pour exemple le retour au franc). A l’annonce des résultats du premier tour, subitement ils parlent de votes protestataires, qu’ils ont entendu le message des français et bla et blablabla….c’est une honte…12 année de gouvernement CHIRAC et 5 ans sous Sarhosy qui n’a de cesse fait peur aux Français en agitant le spectre de la faillite du pays en prenant exemple sur la grèce…..au total 17 années d’echec…. Aujourd’hui encore j’entend dire qu’il aime tous les français ceux qui souffrent, était-il sourd avant?Il dit qu’il à entendu les ouvriers, des personnes démunies, des fonctionnaires, etc…cependant il n’a rien fait pour la fermeture des sites industriels, des postes de la fonction publique, l’ecole et l’enseignement, la santé, les hopitaux et services d’urgences, les rembourssements des médicaments etc….Les règles d’austérité menées par le gouvernement n’ont jamais été autant bafouésla république. Les banques ne cessent de faire d’énormes profits sur le dos des français, les politiques au pouvoir ne font rien si ce n’est que faire en sorte de préserver leur position et leurs nombreux privilèges et avantages. On voit même aujourd’hui des personnes écartés du précedent gouvernement fairela promo de Sarkosy en espérant peut-être obtenir ses grâces. C’est d’un drôle…..J’ai beaucoup de mal à croire que le pays des droits de l’Homme puisse être gouverné par une personne élue avec un vote FN….La francee qui est le moteur de l’Europe.

Il faut un changement radical et qui plus est faire payer la note à ceux qui ont gagné des fortunes sans creer d’emploi. Sarkosy parle du « vrai travail » et quelques après dit qu’il n’a jamais prononcé ces mots!!!!J’ai une question: C’est quoi le vrai travail? Il existe un faux travail? peut-être les politiques…non? Jean François Coppé le soir même des résultats du premier tour posait trois question à Martine Aubry, alors qu’elle tentait de répondre il ne cessait de s’agiter en répetant toujours sa « troisième question » à savoir que pensez-vous du vote des étrangers? L’emploi, le programme de redressement de la dette n’avait dès lors plus d’importance….Il se sentait battu et déja il ouvrait la porte aux « contestataires » des électeurs FN. Ces personnes soit disant diplômés de haut niveau sont près à tout pour garder le pouvoir. Nous électeurs Français avont aujourd’hui le pouvoir de dire NON et AU REVOIR nous ne voulons plus de vous.!!!!!

Je ne crois pas que les électeurs soit de droite ou de gauche ou que sais-je encore, en 2007 Sarkosy a été élu en promettant monts et merveilles. C’est aujourd’hui un bilan désastreux avec 10% de chomage, et fuite vers le FN comme en 2002.

Encore une chose, Sarkosy partira dans les affaires dans le cas ou il ne sera pas élu…vous pensez avec tous les cadeaux qu’il a fait au mondes des affaires ils doivent lui renvoyer l’assenceur…je l’espère pour lui, les loups ne se mangent pas entre eux, pas les requins….

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Anonyme 29 avril 2012 - 12:08

Stop au Blabla politicien
Prenez un peu de recul, attachez vous aux réalités et non aux phantasmes, sans intérêt, exprimés par des idéologues. La réalité de la société française construite depuis trente ans par un classe politique irresponsable nous conduit au MUR. La question reste de savoir comment éviter le pire. Aucun des 2 candidats n’a de réponse plausible et ce tout bêtement parcequ’ils espèrent pouvoir sauvegarder les privilèges dont bénéficie la classe politique qu’ils dirigent depuis 30 ans. Il reste à choisir le moins PIRE ! Informez vous sur les objectifs sociétaux et économiques de Holande et votre choix devrait s’éclaircir.

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Anonyme 2 mai 2012 - 8:05

Celui qui a besoin du recul
Je crois que c’est plutôt vous qui avez besoin de recul. En particulier, voir ce qu’a fait Sarkozy en tant que ministre du Budget (1993-1995) – explosion de la dette – et en 2004 en tant que Ministre de l’Economie (nouvelle explosion de la dette), sans parler de 2007-2012.

Sarkozy, le moins pire, c’est à mourir de rire. Très fort pour les paroles, beaucoup moins quand il s’agit des actes.

Cette élection me rappelle la légende de l’empereur romain qui devant attribuer un prix à un de deux chanteurs, décide de l’accorder au second sans que celui-ci ait chanté car le premier a tellement mal chanté et qu’il estime que le second ne peut faire pire. Sarkozy, c’est le premier chanteur. Personne ne pourra faire pire que lui – que ce soit en 93-95, 2004 (intervention de l’Etat, Allstom, vente de l’or, dette) et en 2007-12.

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Anonyme 2 mai 2012 - 8:09

Allende
« Il aurait fallu qu’un journaliste rappelle au candidat du Front de gauche que les communistes n’ont jamais – et nulle part dans le monde – remporté des élections démocratiques. »

Allende au Chili, faut bien se renseigner surtout quand on prétend tirer des « enseignements ».

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Nicolas Lecaussin 2 mai 2012 - 5:34

Bonjou, merci de votre
Bonjou, merci de votre message mais Allende n’a pas été élu avec un programme communiste, ni marxiste. Nulle part les communistes n’ont gagné des élections démocratiques.

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