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Les Français et le libéralisme ou l’ambiguïté des sondages

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Excellente initiative prise par le quotidien l’Opinion (6 mai) de faire un sondage sur la perception du libéralisme par les Français. Au moment où le pays a besoin de se réformer en profondeur, il était opportun de voir si ses habitants étaient prêts à faire le grand saut vers une révolution libérale.
Le moins que l’on puisse c’est que les résultats du sondage sont très contradictoires.

D’un côté, les réponses sont très encourageantes. Les Français sont très majoritairement pour plus de « libertés », pour « l’initiative » et « l’autonomie ». Ils aiment « l’entreprise », le « mérite » et « l’effort ». Ils se prononcent pour une réforme du « statut des fonctionnaires » (belle victoire pour nos organisations qui ne cessent de rappeler depuis des années les terribles inégalités entre le public et le privé !) et pour un « contrat de travail unique » (lequel ? Seraient-ils aussi pour la flexibilité et la liberté de licencier ? ). De même, le mot « liberté » est le préféré des mots de la devise de la République, avant les mots « fraternité » et « égalité ».

D’un autre côté, les ambiguïtés et les rejets sont nombreux dans le sondage. Les Français aiment d’une courte majorité le « libéralisme » 57% mais aussi… « l’Etat » à 55 %. Ils rejettent massivement « l’Etat providence » (à 74 %) mais aussi le « capitalisme » (68 %) et la « mondialisation » (67 %). Difficile d’être libéral sans aimer le système capitaliste et la mondialisation ! De plus, 55 % des Français se déclarent pour plus d’interventionnisme économique de la part de l’Etat et refusent à abandonner (69 %) la sécurité sociale au profit d’une assurance privée. D’ailleurs, ils se déclarent en très grande majorité contre une éventuelle privatisation des services publics : santé (83 %), éducation (79 %), eau (75 %), transports (73 %) et même le courrier (70 %) ! Nous sommes vraiment très loin d’un choix libéral de la part des Français.

Les ambiguïtés et les contradictions de ce sondage montrent plutôt une méconnaissance du libéralisme. Critiqué, déformé, affublé du préfixe « ultra », le libéralisme est surtout rejeté par la classe politique française, de l’extrême gauche à l’extrême droite et aussi par ses élites intellectuelles. En 2012, les 10 candidats à l’élection présidentielle s’étaient déclarés comme de farouches adversaires du libéralisme économique. Aujourd’hui encore, aucune formation politique n’ose proposer de vraies réformes libérales pour sortir la France de l’impasse. Enfin, le même jour, le quotidien Les Echos publie un sondage consacré au « patriotisme économique » dont le résultat n’est pas très « libéral » : 69 % des Français sont pour.

Au-delà des sondages (une autre exception française), ce sont les faits qui comptent. En France, nous avons tout essayé sauf les réformes libérales.

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5 commentaires

nimapompilius 9 mai 2014 - 7:31

Libéralisme
La culture libérale, comme toute autre forme de culture, ne peut s'improviser. Si dans nos collèges et lycées, au lieu de proposer à nos enfants des matières de plus en plus farfelues,
absurdes, voire totalement délirantes pour faire "moderne" le programme prévoyait de leur
apprendre l'économie, le fonctionnement des entreprises dans lesquelles ils sont censés tra-
vailler plus rard, les notions de chiffre d'affaires, résultat net, compétitivité, etc… nous n'en
serions pas là. Notre école est faite pour produire des fonctionnaires à la chaine, et ceux-là
ne sont pas les plus grands amateurs du libéralisme…

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Astérix 10 mai 2014 - 9:42

Le trotkysme lélinisme !
Nimapompilius a résumé l'origine du mal. L'éducation nationale a transmis à nos enfants le plus dangereux des virus "l'énarcotechnocratosoviétos".

Tous ces "bolchéviques" issus de la génération 68 qui s'imaginent que leurs salaires tombent du ciel alors que sans l'entreprise et le secteur privé ils ne sont rien.

"Si vous ne savez pas le faire, enseignez le" !

Ces gens là sont des parasites. Ils ont tué la France en essayant de trafiquer le cerveau de nos enfants et en leur imposant des idées dont la médiocrité est à la mesure de leur sectarisme.

Certains ne se sont pas laissés endoctriner mais il s'agit d'une infime minorité.

SEUL le libéralisme peut sauver la France de sa connerie. Compte tenu de l'état d'esprit actuel, notre Pays ne peut s'en sortir.

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BAGNULO 10 mai 2014 - 1:06

Le libéralisme
Quel grand sujet que le libéralisme , rarement mis à l'épreuve en France , alors que le pays peut s'enorgueillir des travaux sur ce sujet de Jean Baptiste SAY, Frédéric BASTIAT, Alexis de TOCQUEVILLE et autres contemporains étrangers ou français! Après la guerre 39/45 les écrits et réflexions de Friedrich von HAYEK ramenèrent , hélas ! sans succès, le libéralisme malgré les efforts de Raymond ARON, sur le devant de la scène . Confondu trop souvent avec le capitalisme , le libéralisme pose la question de l'individu dans la société et des ses rapports avec celle-ci. Et malheureusement pour la France qui a choisi la voie du socialisme, la société est progressivement privée de ses libertés asséchées par les choix de ses dirigeants Aussi il est surprenant de constater qu'à part dans quelques mouvements de colère , l'ensemble des citoyens se complet dans la servitude .Confère "la route de la servitude" de F von HAYEK. Mais il est bon aussi de lire "Le capitalisme , mais c'est la vie " du père BRUCKBERGER , tout simplement en pensant qu'à la naissance tout homme est capitaliste ne serait ce que par le capital génétique que ces géniteurs lui ont transmis. Tout cela mérite de penser que le citoyen français pourrait avoir une éxistence différente de celle présente dans un régime de liberté.

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Jules Romainville 11 mai 2014 - 11:14

Un EXILE DEFINITIF sans idée de retour.
Extrêmement amusants ces propos qui trouvent leur source dans les slogans depuis les années 1970.
A retardement la droite a emboité le pas verbal des 'bobos et des gauchos' poltrons.
Mais bientôt la France sera comme Cuba ou la Corée du Nord (tous les fonctionnaires en rêvent ainsi que les politiques qui deviendraient la Nomenclatura.
Ils (ceux du 'bon peuple') ne pourront pas dire de bonne foi "on ne savait pas".
Les Grecs non plus, ni les romains, ni les autres… ni l'URSS avant la chute… ne savaient pas !!!
Solution ?
1.Privatiser l'école, et autres éducations, faire la chasse aux manipulateurs au nom de la république, cela à tous le niveaux de l'enseignement,
2.Cesser de donner de l'argent "aux intellectuels vendus",
3.Abolir les privilèges des fonctionnaires par rapport au privé,
4.Un mandat politique et stop, (au travail),
5.Fonctionnaire au service du pays, oui, mais pas au service d'un parti politique, (quel conflit d'intérêt jamais dénoncé !) – on s'en doute avec cette perversité-,
6.Fonctionnaire : pas droit de vote, ni de candidature politique, (au service du pays sans distinctions…)
7.Pas de candidature politique désignée par un organisme central, l'appareil, qui tue la démocratie, et étouffe des gens de valeur,
8.Casser tous ces "machins" devenus de "genereuses mameles refuges" (en, cnrs, edf, poste, caisse depot et consignation, bdf, etc…)

BREF METTRE LA FRANCE AU TRAVAIL COMME L'A FAIT MME TATCHER pour la GB….

En tout cas depuis que je suis à l'étranger mes méninges se sentent libérées d'un lourd fardeau…
Et soyez rassurés quand bien même il y aurait des changements je ne reviendrais pas car une guerre civile arrivera. Je ne veux pas la partager. Ca n'est pas ma vision de la vie collective.

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Jules Romainville 11 mai 2014 - 11:36

SYNDICALISME PERVERSION : CHANGER L'OR EN PLOMB
UNE OMISSION :
Du syndicalisme dans le privé OK, il est vrai qu'il y a de "mauvais patrons"
mais NON dans le public,
ICI le syndicalisme est une ineptie, une hérésie forte de la notion de service public.
Surtout quand on sait comment fonctionnent l'esprit des syndicats (au service de "la maison" et non de celui qu'il est censé représenter et défendre)-une échelle sociale- ;
de plus quand on sait que le syndicat Français est en définitive, au niveau de la centrale confédérative, dominé par le syndicalisme du secteur plublic (!) on aura bien compris beaucoup de choses.
LA DICTATURE DU PROLETARIAT A BIEN ETE MISE EN PLACE.
Il faut se clarifier les idées pour chasser toutes ces SEMENCES et confusions hostiles très NEFASTES au pays et surtout aux "enfants du privé" devenus de vrais esclaves.
Du reste il est patent que l'esprit de l'homme fonctionnaire est fort voisin de celui de l'homme ayant fait siennes les idées communistes (Marx and Co… y compris ses prophètes).
Quand on LIT le nombres de MORTS faits par le communisme on cuachemarde de savoir qu'il existe encore des communistes (MËME ayant mis une peau de mouton sur le dos).

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