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Le programme socialiste : plus on change plus c’est pareil !

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L’archaïsme du programme présenté par le PS tranche avec l’évolution des autres partis socialistes européens. C’est ce qui ressort de l’analyse des « 30 propositions » par Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF.

L’archaïsme du programme présenté par le PS tranche avec l’évolution des autres partis socialistes européens. C’est ce qui ressort de l’analyse des « 30 propositions » par Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF.

Le Président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, souhaite la renaissance de l’Internationale socialiste. « Nous devons la reconstruire car nous avons besoin d’un espace de dialogue au niveau international. » A l’en croire, l’Internationale Socialiste a été un « espace de dialogue» et le Parti socialiste français a des idées en commun avec les autres partis socialistes d’Europe.

En réalité les socialistes français sont les seuls à avoir conservé une mentalité marxiste. Ils nous en ont fourni une nouvelle preuve avec leur programme électoral présenté le 5 avril. On y trouve les mêmes ingrédients préhistoriques : des emplois subventionnés pour les jeunes, des taxes pour les «riches» et plus de dépenses pour les contribuables.

Toujours plus d’Etat

Ce programme n’offre aucune surprise et il serait d’ailleurs étonnant de voir un jour quelque chose d’original de la part des socialistes français tant que Martine Aubry reste à leur tête.

Le PS part du principe qu’il faut faire encore plus de « social », et que l’Etat devrait intervenir davantage et dans l’économie et dans notre vie de tous les jours.

Paradoxalement, le programme s’intitule « Le changement ». Est-ce de L’humour ? Car aucune des « 30 propositions » ne représente un quelconque changement par rapport aux passé. En voici quelques-unes.

Les socialistes veulent créer une Banque publique d’investissement pour la recherche et l’innovation. Il existe pourtant déjà des dizaines d’organismes publics (y compris la Caisse des Dépôts) pour « soutenir » les PME innovantes. Mais l’Etat et les politiques savent-ils ce que c’est qu’une entreprise innovante ?

Combattre le chômage en confisquant les profits

Ils proposent aussi de créer 300 000 emplois jeunes rebaptisés « emplois d’avenir », nouvelle expression pour désigner une vieille formule qui a toujours échoué, celle des emplois aidés. Remarquons au passage que le financement de ces emplois est assuré par la suppression des avantages fiscaux et sociaux concédés aux entreprises qui emploient leur personnel au-delà de 35 heures : retour à l’orthodoxie !

Toujours pour « combattre le chômage », ils mettront en place des mesures pour dissuader les entreprises de licencier et augmenteront les droits de douane sur les produits ne respectant pas les normes internationales en matière sociale. Cela concernerait par exemple tous les produits importés de Chine ! Il y aura du boulot pour les fonctionnaires-contrôleurs…

Le PS va aussi récompenser les entreprises qui ont réinvesti intégralement leurs bénéfices au lieu de les distribuer aux actionnaires : elles bénéficieraient d’une réduction d’impôt sur les sociétés de 33 % à 20 % mais, dans le cas contraire, elles subiraient une augmentation jusqu’à 40 %. A ce taux, pourquoi ne pas nationaliser les entreprises carrément ?

Pour « améliorer le pouvoir d’achat des Français », le « rattrapage du SMIC » se fera plusieurs fois par an, les loyers seront bloqués et les salaires des patrons seront plafonnés. Bien entendu, on reviendra à la retraite à 60 ans. Inspirés par les études de Piketty, les socialistes fusionneront la CSG et l’impôt sur le revenu en un seul impôt « plus progressif et prélevé à la source ». Voilà autant de mesures qui, à n’en pas douter, vont sortir la France du marasme économique actuel.

En Allemagne et en Grande-Bretagne, la gauche a perdu les élections

Avant de présenter son programme, le PS aurait pu regarder ce qui s’est passé chez nos voisins. Lors des élections de septembre 2009 en Allemagne, la gauche – le SPD – a présenté un programme qui préconisait une augmentation de l’impôt sur les « riches » : le plafond devait passer à 47 % (contre 45 %) pour les contribuables dont le salaire annuel excède 145 000 euros pour une personne seule et 250 000 euros pour un couple. En même temps, il était proposé l’instauration d’un salaire minimum de 7.50 euros de l’heure mais aussi le taux d’imposition de base devait être ramené de 14 à 10 % et il n’était pas question d’instaurer un impôt sur le patrimoine.

Aux élections de mai 2010, le Labour britannique se présentait avec un programme mi-figue, mi-raisin : réduction des déficits, blocage des salaires des fonctionnaires, pas d’augmentation d’impôts mais aussi augmentation du salaire minimum, davantage d’investissements dans l’éducation et la santé et dans les infrastructures, création d’une taxe sur les transactions financières à l’échelle internationale.

Malgré leurs programmes beaucoup moins marxisants que celui du PS, les deux partis de gauche ont perdu les élections au détriment des conservateurs et des libéraux. Les électeurs allemands et britanniques ont préféré des mesures plus réalistes avec moins d’Etat et plus de rigueur budgétaire. Une leçon pour …l’UMP ?

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3 commentaires

Anonyme 7 avril 2011 - 12:59

L’UMP est, dans la pratique,
L’UMP est, dans la pratique, parfois plus à gauche que le PS (comparer Sarkozy à Jospin).

J’espère que ce parti va imploser.

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Anonyme 7 avril 2011 - 8:50

Incroyable !
Est-il possible de dire de telles énormités?

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Anonyme 15 avril 2011 - 9:19

programme socialiste
Dans les propositions aubryesque : la limitation des revenus

Des patrons d’entreprise à participation étatique.

Pour rappel cela a existé en 1981 avec les nationalisations.

Bilan : création de filiale aux US en particulier pour rèmunérer les patrons socialistes, détournement des benefices français vers ces filiales, absence de contrôle et après quelques années : pertes abyssales.

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