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Le libéralisme de François Hollande ignore le mot bénéfices

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Remarque pertinente du Professeur Florin Aftalion : le mot « bénéfice » a disparu du débat public pour être remplacé par celui de « marge ». Ce glissement sémantique n’est pas anodin : le bénéfice va aux chefs d’entreprises et aux actionnaires tandis que la marge est sous contrôle de l’Etat !

Le Président Hollande vient de proposer un « pacte de responsabilité » aux entreprises, dont les charges seront réduites et qui, en échange, devront embaucher et améliorer le dialogue social. Le premier objectif voulu par cette réforme est l’amélioration des marges qui ont fortement décru ces dernières années.

Remarquons que les marges en question ne sont rien d’autre que les bénéfices. Mais le mot « bénéfice » reste tabou, et pas seulement chez les socialistes. Au cours des récents débats publics, on ne l’a entendu ni de la bouche du Président, ni de celles des représentants des entreprises, ou des politiciens de droite. Mais peut-on parler de libéralisme dans une société où les profits seraient ainsi camouflés !? Dans ces conditions, est-il légitime de qualifier, comme les observateurs le font trop souvent, François Hollande de « social-libéral » ?

D’autant moins légitime d’ailleurs que ce n’est pas le vocable seulement qui est ici en cause. Au terme du pacte proposé par le président Hollande les entreprises s’engageront en effet à utiliser leurs marges, pardon leurs bénéfices potentiels, à embaucher ou à augmenter les salaires. Or, dans une société libre, les entreprises peuvent disposer de leurs bénéfices comme l’entendent leurs dirigeants et leurs actionnaires. Qui ont, il faut le rappeler, apporté à l’origine leur argent afin de recueillir à terme les fruits financiers de leurs investissements.

La suppression délibérée du terme « bénéfice » n’est donc pas explicable par la seule pusillanimité de François Hollande et de ses interlocuteurs… Le pacte qu’il propose cache en réalité une réelle inflexion de notre économie vers un système dirigiste où l’usage des « marges » sera contrôlé. Mais qui voudra encore investir dans ce monde-là !?

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3 commentaires

MARTIN 25 janvier 2014 - 2:45

Bénéfice , et marge
"Mais qui voudra encore investir dans ce monde-là !?"

Probablement personne , et dans tous les cas , ce type d'économie ne peut voir le jour que sous la contrainte , c'est à dire que nous reviendrions sous une forme déguisée "d'appropriation
collective des moyens de production " . En bon français , cela s'appelle une dictature .

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goufio 25 janvier 2014 - 2:46

aucune propriété privée dans le genre socialiste
La doxa socialiste n'est-elle pas : "Tout ce que vous avez acquis appartient à la société et vous devez lui rendre" ? (cf. le capital au XXIe siècle de Thomas Picketty, le Temps des riches de Thierry Pech, Les Milliardaires de Linda McQuaig et Neil Brooks, etc…). L'état dispose de la propriété privée comme bon lui semble, en matière d'imposition nous avons été servi depuis 2010 (ancienne majorité comprise) et le bnouvel impôt sur la mort ne risquera pas de nous surprendre et de nous déposéder définitivement. Le terme bénéfice qui ne peut-être que le produit de l'exploitation de l'homme condamné à travailler toute sa vie pour survivre, sa seule issu étant le socialisme qui saura abréger cet exclavage qu'est le travail.

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cjodot 26 janvier 2014 - 1:31

Floués
Comment nos concitoyens peuvent-ils accepter d'un fonctionnaire, qu’il dirige la France ? Non pas que ces derniers soient mauvais, mais ils n’ont pas les compétences nécessaires pour cela, ils ont été formés pour gérer et non pas diriger. Cette fonction requiert une vision généralisée des forces vives du pays pour faciliter et permettre la croissance de l’économie.

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