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L’impôt contre l’emploi

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Les impôts s’accumulent et le Président veut financer des emplois aidés et des emplois d’avenir, notamment dans le secteur non marchand. Diminuer les dépenses publiques et les prélèvements obligatoires est la seule façon de réduire le chômage, comme le prouve la politique de la Californie.

Le gouvernement s’inquiète de la dégradation de l’emploi et le Président de la République, martial, a réitéré son objectif d’inversion de la courbe du chômage avant la fin de l’année. Sa solution est d’amplifier les mesures d’aide à l’emploi qui ont pourtant démontré toute leur inefficacité.

Inverser la courbe de la fiscalité

Pour parvenir à son objectif, il faudrait qu’il inverse d’abord la courbe des prélèvements fiscaux et sociaux qui pèsent toujours plus sur les entreprises et les personnes physiques. Tout au plus a-t-il indiqué dans sa conférence de presse du 16 mai 2013 que « l’idéal serait de ne pas augmenter les taux de prélèvement pour les ménages en 2014 ».

Mais une politique fiscale ne se nourrit pas d’idéal, mais de réalité. Or, en même temps, M. Hollande a confirmé qu’il inscrirait la taxe à 75% sur les revenus dans le projet de loi de finances pour 2014 alors que les deux fois où une telle taxe a été instituée en France, en 1793 et en 1982, elle a démontré tout à la fois sa nocivité pour l’économie et son inutilité pour le Trésor.

Il n’y a pas de semaine où de nouvelles charges ne sont pas évoquées. La réduction des allocations familiales pour les classes moyennes/aisées, ou leur taxation, a été annoncée. Le rapport Lescure publié le 13 mai propose de taxer les tablettes et les smartphones. Bercy ne confirme ni n’infirme mais d’ores et déjà le Ministère des Finances envisage d’élargir l’assiette de la taxe existante aux produits connectés comme les télévisions…

Les contrats d’avenir : retour aux Ateliers Nationaux

Penser que pour lutter contre le chômage, il faut financer des emplois sur fonds publics est une illusion qui a fait long feu depuis les Ateliers nationaux de la 2ème République. En 2012, pas moins de 490 000 contrats aidés ont été conclus, dont 430 000 dans le secteur non marchand, celui des associations et des collectivités locales. Le cru 2013 est du même ordre en y incluant 100 000 emplois dits « d’avenir »Ce sont d’excellents moyens de désapprendre le travail à ceux de leurs bénéficiaires qui pourraient l’avoir déjà appris, et de déformer les autres pour la vie : ils « travailleront » dans des conditions qui leur épargneront la rigueur et les exigences d’un véritable emploi dans une entreprise marchande, là où l’on attend des employés discipline et réactivité.

Toutes les études démontrent que les contrats aidés sont plus efficaces lorsqu’ils concernent le secteur marchand. Selon une enquête du ministère du Travail de novembre 2012, six mois après la fin de l’aide de l’Etat associée à leur contrat, 60% des salariés sortis en 2010 d’un contrat aidé su secteur marchand avaient un emploi durable (CDI ou CDD de plus de six mois) contre 25% pour les ex bénéficiaires d’un contrat dans le secteur non marchand.

Réduire les charges sociales

Mais le plus efficace encore serait de réduire sensiblement les charges sociales et, ainsi, d’aider tous les employeurs à embaucher dans la durée. Le taux de prélèvements directs sur les salaires (impôt sur le revenu, CSG/RDS et charges sociales) est le plus élevé en Europe après la Belgique selon le rapport d’Eurostat pour 2013 (Taxation trends in European Union). Pour retrouver de la croissance et donc de l’emploi, il n’y a qu’une solution qui consiste à redonner aux individus et aux entreprises la capacité d’investir et de dépenser et donc la liberté et la responsabilité de le faire.

La France fait tout l’inverse.

La thérapeutique californienne

Les socialistes feraient mieux de s’inspirer du gouverneur démocrate de Californie, cet Etat américain en quasi faillite il y a deux ans. Jerry Brown a réussi à redresser le niveau de l’emploi en réduisant les dépenses de l’Etat de manière drastique. Il a diminué de 16 milliards de dollars un budget de 103 milliards en supprimant 30 000 fonctionnaires et 400 agences de redéveloppement, en amputant le budget des universités de 25%, en ramenant le niveau de l’aide sociale à celui de 1986… Certes, il a aussi, avec l’accord des électeurs consultés à cet effet, augmenté un peu les impôts, mais beaucoup moins qu’il n’a réduit les dépenses publiques. De ce fait il a ramené le budget en excédent et les entreprises embauchent à nouveau. Le taux de chômage est encore élevé : il est passé de plus de 12 à 9,4%. Pour faire mieux il faudrait encore que cet Etat américain fasse un effort pour supprimer nombre de normes et règles inutiles, et en vienne maintenant à baisser ses impôts.

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1 commenter

Anonyme 24 mai 2013 - 6:51

Taxons taxons!
J’ai lu sur Internet que nos très ‘chers’ gouvernants avaient l’intention de remettre la vignette automobile au goût du jour. Info ou intox? Au train où vont les choses, plus rien ne me surprend venant de ce gouvernement d’incapables. SY (Paris)

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