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L’ « euro fort » est un « frein à la croissance ». Vraiment ?

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Manuel Valls l’a dit dans son Discours de politique générale. Et le ministre des Finances, Michel Sapin, l’a également rappelé dans une déclaration sur Europe 1 : « L’euro «trop fort» est un frein aujourd’hui à la croissance de la France». Vraiment ?
Regardons les chiffres et le taux moyen de croissance du PIB de plusieurs pays de la zone euro en les comparant à ceux de la France. Entre 2007 et 2013, le taux moyen de croissance a été de 0.4 % en France. Pendant la même période, la Belgique a connu une croissance de 0.75 % en moyenne, l’Autriche de 1.1 % et l’Allemagne de 1.2 % : c’est trois fois plus ! Et pourtant, tous ces pays font bien partie de la zone euro !

On peut aussi comparer le taux de chômage entre ces pays : 8 % en Belgique, 4.8 % en Autriche et 5 % en Allemagne, qui font deux fois moins que les 10.5 % de la France. Nos politiques ne prendraient-ils pas le prétexte de l’euro fort pour ne pas avoir à réformer l’Etat et supprimer notre modèle social !? Car ils sont là les véritables obstacles à la croissance et à la baisse du chômage !

L’euro, la croissance et le chômage (France, Belgique, Autriche et Allemagne)
Taux de croissance moyen (2007-2013) Taux de chômage (début 2014)
France 0.4 % 10.5 %
Belgique 0.75 % 8 %
Autriche 1.1 % 4.8 %
Allemagne 1.2 % 5 %
Source / IREF (d’après les statistiques Eurostat)

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2 commentaires

Astérix 19 avril 2014 - 10:36

L'EURO PIÉGÉ !
Les taux sont à zéro.. et l’euro toujours aussi haut…. piégé par le système imbécile mis en place depuis sa création…

Charles de Gaulle déclarait:" L’on peut toujours sauter sur sa chaise comme un cabri en criant l’EUROPE,..l’EUROPE…!!!"

Aucune dévaluation n’est possible en l’état. Seule solution la dévaluation des monnaies des Pays en déficit et criblés de dettes. La France est en première ligne puisqu’elle n’a pas baissé d’un centime ses dépenses publiques et elle ne le fera pas (regardez le compteur de la dette qui continue à tourner à plein régime)…?!

Elle est donc condamnée à sortir de l’euro, de l’europe et après dévaluation massive et baisse considérable du niveau de vie, continuer à échanger avec chaque Pays comme par le passé.

Seule une personnalité bien entourée et impérativement APOLITIQUE pourra mener à bien
cette mission.

A défaut, la faillite est garantie ainsi que la vente de la France au plus offrant et dernier
enchérisseur…

Mais que de temps perdu..

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Obélix 22 avril 2014 - 10:28

17 lignes et une comparaison légère !
Concernant l'article en lui-même, il faut avouer qu'il est très très court… en longueur comme en arguments !
Comparer de faibles croissances (TOUTES FAIBLES) et conclure avec un ratio de trois qui est sensé impressionner est un peu ridicule. Vous savez entre 0.05 et 0.2 il y a un ratio de 4 ! Pourtant, nous sommes en face de deux nombres ridicules. La raison à cela est le fait que la fonction inverse (f(x)=1/x) tend vers l'infini en 0…
Par ailleurs, lorsqu'il est question d'un euro trop fort en France, il s'agit d'une critique de la monnaie unique face à des économies qui sont trop différentes pour le supporter. Ainsi, dans une zone économique européenne avec une balance commerciale positive alors que la balance commerciale française ne l'est pas du tout, il est impossible pour la France d'ajuster sa monnaie à cette réalité !

Dernier point : Le chiffre du chômage n'est pas une fin en soit. Par exemple, en Allemagne beaucoup de gens travaillent pour des salaires misérables ce qui implique nécessairement une pauvreté qui progresse de manière alarmante ! Alors, même si un taux de chômage élevé est une catastrophe, avoir des salaires misérables est presque une situation plus dramatique, et vous savez pourquoi ? C'est simple, c'est même une règle d'or du marketing : Il est très simple de baisser les prix (salaires), mais infiniment plus compliquer de les remonter. Autrement dit, une fois que vous sacrifier les pauvres, vous ne les ramener pas à la vie.

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