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Jour de libération fiscale ou jour de libération sociale ?

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Depuis trois ans, le taux des prélèvements obligatoires est passé de 42 à 46,3% du PIB, 84 impôts nouveaux ont été créés et les contribuables supportent au moins 57,6 milliards de prélèvements supplémentaires dont 33 à la charge des entreprises. Dans ce contexte, le jour de libération fiscale prend un sens particulier en dépit des critiques qui lui sont adressées.

Le jour de libération fiscale est un concept qui a vu le jour aux Etats-Unis en 1948 à l’initiative de Dallas Hostetler qui voulait montrer par cet indicateur combien de jours dans l’année nous travaillons non pas « pour nous », mais « pour l’Etat », c’est-à-dire pour payer impôts et cotisations. C’était le « Tax freedom day ».

En France, l’association Contribuables Associés a été le promoteur, depuis 1999, du calcul de ce « Jour de libération fiscale », qu’elle calcule en fonction du poids de la dépense publique par rapport au PIB (57,1% en 2013). Cela équivaut en 2013 à 209 jours des richesses produites par les Français qui sont dépensées par l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités territoriales.

L’Institut Molinari, en partenariat avec Ernst&Young produit son propre indice en calculant l’ensemble des charges qui pèsent sur un « salaire complet » : charges sociales salariales et patronales, impôt sur le revenu et TVA, rapportée au salaire complet.

Le calcul des économistes de l’institut Molinari et d’Ernst & Young aboutit à 206 jours de travail pour l’Etat avant la « libération fiscale », qui a donc eu lieu le 26 juillet tandis que le travail de Contribuables Associés date le jour de libération fiscale au 29 juillet. L’écart est ténu et accrédite les résultats. Ce qui est certain, c’est que ce jour de libération fiscale est de plus en plus tardif : le 28 juillet en 2010 et le 22 juillet en 2011, selon Contribuables Associés, le 14 juillet en 2009, le 12 en 2008 selon l’institut Molinari.

Des économistes de l’Observatoire français des conjonctures économiques, OFCE, payés par l’argent des contribuables avant leur libération fiscale, se sont élevés avec force contre la réalité de ces indices de libération fiscale. A dire vrai, ils ont considéré non sans raison que les prélèvements obligatoires ne sont pas toujours à fonds perdu pour le contribuable. L’Etat disent-ils produit des services qui représentent 18% du PIB. Une partie importante des dépenses publiques rappellent-ils encore revient directement aux ménages sous forme d’indemnités, d’aides ou autres prestations. Enfin, la charge fiscale et sociale des uns contribue, soulignent-ils, à verser des prestations sociales à d’autres qui verront ainsi arriver plus tôt leur jour de libération fiscale.
Il est vrai que les prélèvements obligatoires relèvent de la salade composée dont le tout est l’addition de choux et de carottes. Y sont inclus des cotisations en contrepartie desquelles sont délivrés des soins ou des retraites par exemple. Si ces prélèvements n’avaient pas lieu, ceux qui y sont aujourd’hui assujettis souscriraient sans doute à la place des assurances privées.

Et pourtant le jour de libération fiscale garde toute sa valeur ; mieux, il a plus de sens qu’au regard simplement du fardeau fiscal qu’il représente pour ceux qui le supportent :

– Car le poids des prélèvements fiscaux exprime surtout l’emprise de la collectivité sur la société. Un niveau de 57% de dépenses publiques, c’est aussi, évidemment, plus de 50% des Français qui sont payés, directement ou indirectement, par de l’argent public ou para public. C’est donc en même temps une empreinte publique qui marque le rapport au travail, les relations sociales… Le mode de fonctionnement public devient la référence, avec ce que l’on sait d’anémie au travail, de lourdeur d’organisation, d’improductivité…
– Les dépenses sociales ne relèvent plus de l’assurance, mais de la solidarité, sur la base des besoins de chacun et non de ses ressources, conclut le rapport de l’OFCE. En même temps, cela signifie que plus personne n’est responsable de sa consommation de soins, de la charge de sa retraite, des conséquences de son arrêt de travail pour quasi convenance personnelle au travers d’une rupture conventionnelle…
– Et dès lors que l’Etat, ou ses démembrements, prend en charge ce qui pourrait être assuré par le secteur privé, il instaure des monopoles qui empêchent toute comparaison de prix, il administre plus qu’il ne gère, rendant artificiels tous les calculs de charge et entrainant, sans que personne ne puisse en calculer l’importance, des dérives au détriment des contribuables.

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3 commentaires

Jidé 14 septembre 2013 - 11:16

jour de libération…
N'oublions pas que la transcription en droit français du choix des systèmes sociaux date déjà de quelques années suite à obligation de 1994 de Bruxelles mais n'a jamais été appliquée!

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cri 17 septembre 2013 - 11:58

AIDES SOCIALES : Un grand CONTROLE des situations s'impose.
1- les revenus de la CAF et toutes les rentrées sociales doivent être déclarées imposées comme un revenu du travail , ( c'est le minimum) pour qu'un assisté n'ait pas plus de droits qu'un travailleur (ce qui est un comble)
2- controle des situations sur le terrain.
Logements HLM: qui vit dedans ?le bénéficiaire ou ses descendants? Limiter l'accès à ce type de logement pour une durée limitéee: on ne doit pas être assisté à vie; d'autres en ont besoin.
Vérifier que les enfants donnant droit aux alloc existent bien , habitent bien sur le territoire français, ne soient pas déclarés dans plusieurs endroits différents…, d'une seule mère et d'un seul père (la polygamie est interdite en france)
Limiter le nombre d'enfants: donnant droit aux alloc, à définir 6 ?obliger la stérilisation des parents qui n'assument, n'éduqiuent pas leur progéniture.
Si casier judiciaire est chargé, on coupe le robinet des aides (aide-toi, le ciel t'aidera)
on prend un dealer , cannabis interdit, on fait payer l'amende aux parents (c est facile de contrôler à la sortie du collège,( après c'est un peu tard ils sont majeurs).
3- arrêter d'exiger des français établis des avis d'imposition et de se contenter d'attestations
sur l'honneur des primo- arrivants par exemple, des étudiants étrangers ce qui de fait les place en tête des places en cité U, excluant les autres étudiants, leur donne droit aux bourses maximum, CMU et tutti quanti… Les étudiants venus de l'étranger ont des parents qui travaillent et ont des revenus;
Vérifier que les documents fournis ne sont pas des faux. faux certificats de naissance( être né dans un pays ami vous facilite l'entrée en france), faux diplomes pour s'inscrire en tant qu'étudiant (impératif ; parler la langue française), pour être médecin ou chirurgien..
Des mesures de bon sens de justice entre citoyens, rien de révolutionnaire, la simple application de la loi pour tous les français, appliquée de la même façon pour tous;Je trouve cela normal et je m'y conforme bien moi car cela fait partie de l'éducation.

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Astérix 6 octobre 2013 - 5:14

La France copie depuis plus de 30 ans l'ex-URSS, elle a réussi !
Lorsque dans un pays vous travaillez sept mois sur douze pour l'état (cotisations, impôts, taxes, prélèvements de toute nature), aucun doute possible, vous êtes dans un régime communiste. Voilà où en est la France. Les conséquences: Découragement des entrepreneurs qui pourtant alimentent les caisses, arrêt des investissements indispensables pour l'avenir, baisse générale du niveau de vie, départ des jeunes vers d'autres contrées, augmentation considérable de tous les déficits publics et sociaux, appauvrissement généralisé qui entraînent de nouveaux prélèvements et ainsi de suite jusqu'à l'étranglement final. Comment ne pas comprendre une telle évidence ??!!

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