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Fiscalité européenne : la France étouffe ses entreprises

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Eurostat vient de rendre public son Rapport sur la fiscalité européenne (2014). Plusieurs enseignements en ressortent. La pression fiscale se situe à 39.4 % du PIB dans l’Europe des 28, ce qui représente 6 points de moins qu’en France (45 %). En 2014, on est proche de 47 %…

Cette charge fiscale varie de 27 % en Lituanie à 48 % au Danemark, champion d’Europe avec la France en deuxième position. L’Allemagne est dans la moyenne à 39.1 % et le Royaume Uni à 35 % du PIB. La France enregistre aussi la plus forte hausse sur une année (2011-2012), de 43.7 % à 45 %, alors que le Royaume Uni connaît une baisse sur la même période : de 35.8 % à 35.4 % du PIB. Alors que l’Europe bat des taux de chômage record, la principale source des recettes fiscales provient des impôts sur le travail (51 %). Ensuite, ce sont les taxes sur la consommation (28.5 %) et celles sur le capital (20.8 %).

Fiscalité européenne
FRANCE UE (28) ALLEMAGNE ROYAUME UNI
Poids des prélèvements obligatoires (en % du PIB) 47 % 39.4 % 39 % 35 %
IS (Impôt sur les sociétés) 36 % 22.9 % 26 % 21 %
Taux de chômage 10.5 % 5.5 % 6.2 %
Eurostat (2014)

A part la TVA, la tendance est plutôt à une baisse de la pression fiscale. Concernant l’Impôt sur les sociétés (IS), on assiste à une baisse dans de nombreux pays depuis plusieurs années. On est même passé d’un taux moyen à 35 % en 1995 à 22.9 % en 2014. Le taux d’IS varie de 10 % en Bulgarie à plus de 36 % en France, 14 points de plus que la moyenne des 28 pays membres. Pendant les années de crise, plusieurs pays ont fait baisser leur IS de manière significative : la Finlande, de 24.5 % à 20 %, le Royaume Uni, de 23 à 21 %, la Slovaquie, de 23 à 22 % et même le Danemark, de 25 à 24.5 %, et la Suède (de 26 à 22 %). Ces baisses n’ont pas empêche la hausse des recettes fiscales. De 37.5 % du PIB en 1995 on est arrivé à 40.4 % en 2013 pour l’Europe des 28.

La France mène la course en tête pour ce qui est des prélèvements obligatoires et surtout ceux qui pèsent sur les entreprises. Le gouvernement n’a plus le choix alors que le taux de chômage est l’un des plus élevés parmi les pays membres. Mais a-t-il vraiment compris ?

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4 commentaires

Astérix 5 juillet 2014 - 9:45

Tout est dit !
Bienvenue au Pays le plus bête du monde dans lequel ses habitants s'accrochent et aiment socialisme, la France.

Nous serons les derniers à comprendre. Il sera trop tard.

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Astérix 5 juillet 2014 - 10:03

La fiscalité Européenne !
Mesures prises par la BCE le jeudi 5 juin 2014:

– Promesse de 400 milliards d’euros injectés et plus si nécessaire…(planche à
billets)
– Baisse des taux à 0,15%
– Taux négatifs (-0,10%) pour les rémunérations des dépôts des banques à la BCE.

Mario DRAGHI veut lutter contre la déflation qui ne fera pourtant que s’amplifier; il est persuadé qu’avec ces mesures les banques vont prêter à nouveau aux entreprises et aux particuliers ???!!!.

M. DRAGHI, sachez qu’il ne peut y avoir de demandes d’emprunts pour investir de la part des acteurs économiques sans confiance, sans stabilité fiscale sur le long terme, sans capacités de remboursement par la création de valeur ajoutée et de marge élevée pour les entreprises, et dès lors SANS DIMINUTION MASSIVE DES PRÉLÈVEMENTS OBLIGATIOIRES.

Les banques, comme les entreprises, prendront également en compte ces données exposées dans le paragraphe précédent pour analyser leurs risques, avant de d’accorder le moindre centime d’euro aux PME/PMI/TPE et par voie de conséquence aux particuliers.

J’exclus de ce raisonnement les entreprises internationales qui, elles, sont subventionnées par les états (stupidité) ou s’organisent pour déplacer leurs sièges sociaux dans des cieux où la fiscalité est douce, donc intelligente…!

Les mesures prises ce jeudi 5 juin 2014 par la BCE n’auront AUCUN EFFET car aucune des conditions n’est réunie.

L’euro ne baissera pas massivement tant que l’Europe, sous sa forme actuelle, n’implosera pas et ne permettra jamais aucune dévaluation dans les Pays endettés jusqu’au trognon comme la France et les Pays du sud.

Il s’agit d’un système bloqué, de type soviétique, imaginé par des technocrates, qui ne peut s’appliquer à des pays si différents (les vertueux et les autres).

Nos dirigeants, toujours en pointe dans le domaine de la prévision, s’imaginent – en prélevant 80 € sur 100 € gagnés par le secteur privé – que la croissance va repartir ??????!!! ( Il est impossible de faire comprendre cette évidence à 70 % des Français…! ). C’est pourtant, je le redis, NOTRE PROBLÈME NUMÉRO UN.

M. DRAGHI, documentez-vous sur la situation réelle de l’économie française (PME/PMI/TPE) simplement CATASTROPHIQUE. Vous devriez descendre sur le terrain, au lieu de rester dans votre bureau, interroger les dirigeants d’entreprise, pas le MEDEF ou la CGPME qui cachent la réalité de la situation, arrêter de croire F. Hollande et sa clique qui ne font que mentir en permanence pour gagner du temps.

Le mensonge et l’incompétence sont l’ADN des socialo-communistes qui gouvernent la France depuis 35 ans, ce qui explique notre déconfiture.

Hollande et son gouvernement ne feront rien, sauf des conneries, car ils sont incompétents, n’ont aucun courage, aucune vision et ne savent, comme tous les crétins, ne produire que des taxes, des règlements, des normes imbéciles et paralysantes au lieu de libérer l’économie et les énergies.

Comment être aveugle à ce point ? M. DRAGHI, la France est en faillite, archi cuite, ouvrez les yeux. Il n’y aura pas, dans les faits, de baisse des dépenses publiques. Les prélèvements continuent à AUGMENTER.

Nous savons que vous essayez, vous et votre entourage, de sauver l’Europe par tous les moyens en gagnant du temps et en essayant de vous persuader que la France va vous écouter et se redresser avec ses 2000 milliards de dettes sans compter les 3000 milliards d’engagements hors bilan et une moyenne de déficit budgétaire annuel de 80 milliards…!

VOUS COMMETTEZ TOUS A BRUXELLES UNE GRAVE ERREUR.

Les dirigeants Européens auraient évidemment dû refuser catégoriquement les demandes de délais de la France pour réduire ses déficits depuis belle lurette afin de l’obliger à réformer en profondeur ses structures.

Tous les hommes (et femmes) politiques dans le monde entier qui mentent à leurs peuples pour protéger leurs seuls intérêts n’ont aucun avenir car les populations ne les supportent plus.

M. DRAGHI, réfléchissez, comment voulez-vous qu’un Pays comme la France – qui a démoli son économie en prélevant 80 € sur 100 € gagnés depuis des années afin de supporter le coût de près de 7 millions de fonctionnaires – se redresse…..?????

M. DRAGHI, 1+1 = 2 et non 400 milliards d’euros… de faux billets virtuels…..! (QE à l’européenne)…!

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Dufay 5 juillet 2014 - 1:26

Coût de l'UE
N'oublions pas (ce n'est pas une excuse) que l'UE ,contrairement à une pub manipulatrice qui passe actuellement sur France 3 veut nous faire croire que les subventions européennes sont une manne qui tombe du ciel bruxellois, alors qu'elles ne sont qu'un rendu partiel de notre contribution! Bien noter aussi que pour 3 euros de contribution donnés à l'UE nous n'en recevons que 2 en subvention(20milliards en 2013 pour 13 de subvention) différence importante à laquelle il faut ajouter "d'autres frais" avec une facture totale annuelle d'environ 50 milliards,soit une bonne moitié du déficit que l'UE nous reproche!!! Sources : Contribuables associés,Mediapart et Valeurs actuelles!

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zelectron 6 juillet 2014 - 11:33

La mort lente
Ce gouvernement entretient une armée* de fonctionnaires et équivalents qu'il lui faut conserver voire augmenter et entretenir à tout prix : ce sont ses électeurs !
* de 1 à 2 millions en trop !

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