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Education : la vraie réforme fait toujours peur à l’UMP

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Le projet de l’UMP 2012 pour l’éducation a le mérite de dégraisser le mammouth : ce ne sont pas les moyens financiers ni les postes qui manquent, c’est la motivation des enseignants, sinon leur qualité. Mais pourquoi ne pas aller jusqu’à l’autonomie complète, la concurrence entre établissements et les bons scolaires ? C’est ce que se demande Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF.

Le constat est bon, les solutions laissent beaucoup à désirer. C’est ce qu’on peut constater après la lecture du projet 2012 de l’UMP pour l’Education. Oui, le ministre Luc Chatel a raison de dire que « les problèmes de l’école ne sont pas des problèmes de moyens » et « qu’il sera possible de réduire encore le nombre de postes ». Avec 7 % du PIB consacré à l’Education, la France est largement au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE. Depuis 1980, les dépenses par élève ont augmenté de 80 % et on compte 34 000 enseignants de plus et 540 000 élèves de moins qu’en 1990. De même, il est tout à fait normal de confier plus de pouvoirs d’évaluation aux chefs d’établissements. Mais comment le faire si les établissements scolaires ne sont pas complètement autonomes et ne disposent pas de budgets propres ? Certes on souhaite une évolution en ce sens : « le renforcement de l’autonomie des établissements doit signifier la possibilité pour le chef d’établissement (principal de collège, proviseur de lycée, mais aussi, à terme, directeur d’école) de recruter librement son équipe enseignante et d’administration, en fonction du projet de son établissement ». Toutefois, le projet de l’UMP soutient qu’« il est évident que l’Etat doit conserver la maîtrise complète des programmes et des diplômes ».

Concernant les enseignants, les propositions sont assez floues. Oui, il est question d’une évaluation qualitative et non plus seulement quantitative de leur travail mais est-elle utile lorsqu’ils conservent leur statut ? Dans le domaine universitaire, la peur d’une vraie réforme est encore plus flagrante. Rien que du saupoudrage sur la pédagogie universitaire et l’instauration d’un Prêt à taux zéro pour les étudiants. Où est le vrai changement dans le monde universitaire ? La liberté accordée aux établissements ? La suppression du statut des chercheurs à vie, cette anomalie française ? La concurrence et l’ouverture à l’argent privé ?

De même, concernant l’école, l’enseignement privé est complètement absent du projet UMP ! Rien sur la concurrence entre les écoles et rien sur les bons scolaires (la liberté accordée aux parents de choisir librement l’école pour leurs enfants).

A la fin de son projet, l’UMP publie en annexe le classement PISA 2010. Il aurait pu remarquer que les meilleurs de la classe (Hong Kong, Singapour, Finlande, Canada, Nouvelle Zélande, Australie, Pays-Bas) sont aussi les pays où l’enseignement libre et les bons scolaires ou chèques éducation sont les plus répandus. Globalement, l’UMP peut (beaucoup) mieux faire en matière d’éducation.

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3 commentaires

Anonyme 28 novembre 2011 - 2:37

REFORME
Il faut revoir les programmes. Plus de devoirs à faire à la maison … dixit un ministre (ridicule !) C’est pourtant un bon moyen pour apprendre à s’organiser. Et plus rien à apprendre par coeur : comment fait-on travailler sa mémoire ? Je m’inquiète pour l’avenir professionnel de mes petits enfants …quasiment incultes … car on ne leur enseigne rien de solide.

On entend dire que des enfants entrant en 6ème ne savent pas bien lire et écrire : mais on ne les fait pas lire et donne jamais de dictées. Il faut absolument revenir aux fondamentaux sans oublier la morale et l’instruction civique.

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Anonyme 29 novembre 2011 - 4:20

Réforme de l’Education
Avec son potentiel de deux millions d’électeurs « de gauche », l’UMP doit estimer que ce n’est pas opportun de chatouiller le mamouth avant les élections de 2012. Mentionner de l’intérêt pour le privé, c’est à coup sûr tisonner les braises du laïcisme, qui n’a plus eu d’occasions récentes de cracher du feu.

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Anonyme 4 décembre 2011 - 5:15

l’UMP ne veut pas réformer la médiocrité
l’UMp ne veut pas modifier la médiocrité aux mains des syndicats communistes de la FSU ; à preuve , le refus aux parlementaires sur ordre de l’Élysée d’examiner les comptes des syndicats : on y aurait découvert les vols d’argent ; le ministère ne veut pas faire cesser la violence , j’en ai la preuve….il ne veut pas de programmes intelligents : en bref par la médiocrité , l’UMP veut circonvenir avec l’aide des forces de démolition , la société française qui se bâtit à l’école..;

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