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Arnault, Peugeot : l’insulte à caractère social

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Aujourd’hui ce n’est pas la race qui est en cause, mais la position sociale. Bernard Arnault et la famille Peugeot ont été insultés par la presse de gauche parce qu’ils sont riches et entrepreneurs, créateurs d’emplois et bienfaiteurs de la nation. Rares sont ceux qui ont pris leur défense : l’IREF ose le faire !

Bernard Arnault et Peugeot : deux cas d’école en France.

En s’en prenant aux riches comme l’a fait le quotidien Libération, la France se distingue avec une nouvelle exception : après l’insulte à caractère racial, voici l’insulte à caractère social. Bernard Arnault a été insulté parce qu’il souhaite acquérir la nationalité belge donc, a priori, il souhaite quitter la France, mais aussi parce qu’il appartient à une classe sociale maudite dans notre pays : celle des riches. Qui plus est, Bernard Arnault est aussi chef d’entreprise, autre défaut à dénoncer.

Personne n’a eu le courage de rappeler que LVMH, l’entreprise que dirige B. Arnault, emploie 100 000 personnes dans le monde dont 80 000 en France. Que cette entreprise, avec les célèbres marques de luxe (Guerlain, Hennessy, Dom Pérignon, Louis Vuitton…) qu’elle promeut, fait la gloire de la France dans le monde entier. De même, qui a rappelé, lorsque B. Arnault se faisait insulter, que la fondation LVMH distribue des centaines de millions d’euros aux laboratoires de l’Institut Pasteur, aux associations pour les enfants pauvres et aux actions culturelles ? Le patron de LVMH a été désigné comme le coupable alors que la faute incombe au gouvernement socialiste qui lance des mesures fiscales et économiques catastrophiques.

Le deuxième cas concerne l’entreprise Peugeot et la fermeture de l’usine d’Aulnay. Sous le feu des médias, des politiques et des syndicats, les dirigeants de l’entreprise ont bien précisé que les coûts du travail en France sont trop élevés. Et pour cause. Leur concurrent direct, Volkswagen, consacre un budget deux fois plus élevé à la recherche et à l’innovation mais paye deux fois moins de charges sociales.

De même, en s’attaquant à Peugeot, on a « oublié » de rappeler qu’en 2011, l’entreprise a créé 10 000 emplois dans le monde et 2 000 en France. Combien d’emplois a créé l’entreprise Peugeot depuis sa naissance en 1896 ? Des dizaines de milliers… Attaquer et condamner Peugeot c’est – là aussi – se tromper d’ennemi. Les vrais ennemis sont les charges sociales et les impôts sur les sociétés et non pas la famille Peugeot.

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4 commentaires

Anonyme 21 septembre 2012 - 9:45

peugeot
La société Peugeot a pris le risque méritoire de continuer a travailler en France. Quand cela est raisonnable il faut le faire; pour nos compatriotes, pour que le profit ne soit pas le seul critère, pour que l’humain passe d’abord.

Aujourd’hui la conjoncture oblige à fermer des usines pour retrouver une rentabilité. On ne peut l’éviter.

Merci à la famille Peugeot et à tous les actionnaires et décideurs qui ont permis de conserver pendant un temps des emplois en France.

Oliver

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Anonyme 21 septembre 2012 - 3:33

La culture anti-économique
La culture anti-économique dévelopée en France depuis l’école conduit à de pareilles dérives,consternates mais aussi destructives pour la compétitivité du pays déja fortement pénalisé.

En France on préfère acceuillir les pauvres et faire fuire les riches. Mais l’issue fatale est inéluctable!!!

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Anonyme 24 septembre 2012 - 10:40

Fuite de Bernard Arnault en Belgique
Le groupe LVMH est un groupe prestigieux mais il ne faut pas le ramener à une seule personne, son dirigeant.

Sa bonne santé est le fruit d’efforts réalisés par une multitude de personnes.

Si monsieur Arnault venait à disparaitre, ce que je ne lui souhaite pas, le groupe continuerait d’exister, suffit de regarder l’exemple d’Apple avec le départ de Steeve Jobs.

Je pense que sa principale préoccupation pour aller en Belgique et son soucis dans la transmission de son patrimoine. C’est cette attitude qui choque les français, pas qu’il soit riche. Son groupe a démarré puis prospéré grâce à toutes ces petites mains françaises qui ont travaillé dans les usines.

Les usines appartiennent, au moins moralement, à toutes les personnes qui les font tourner, du dirigeant, au plus petit collaborateur (mot à la mode) ouvrier.

La conjoncture économique étant difficile, tout le monde doit faire un effort, à commencer par ceux placés en haut qui doivent donner l’exemple. Il n’y a pas que le pognon dans la vie.

Tout salarié est fier de travailler dans une entreprise innovatrice qui se porte bien, sous condition qu’il puisse vivre décemment de son travail, ce qui n’est plus toujours le cas aujourd’hui. La est le fond du problème, source de jalousies et autres sentiments négatifs.

Bonne journée à vous

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Anonyme 28 septembre 2012 - 4:52

De l’utilité des riches et des grands managers.
Les programmes politiques regorgent d’idées sur les manières de dépenser et partager équitablement les richesses mais font l’impasse sur la manière d’en créer. Et les riches, comme les managers de haut niveau, dont c’est justement le talent et le métier, au lieu d’être ressentis comme porteurs de solutions sont montrés du doigt par ceux qui ne voient dans leur fortune qu’un trésor à dépouiller et dans leur réussite qu’une injustice. Pourtant la seule réponse durable au problème de la pauvreté et aux difficultés économiques des français est le développement des richesses et il faut savoir à qui incombe cette mission.

Donnez un milliard à un homme politique, son projet sera de les dépenser pour gagner 1% d’électorat en plus. Mais, le plus souvent, il n’apportera que des soulagements provisoires. Donnez un million à un bon entrepreneur, son objectif sera d’en faire deux et, si il y parvient, il recommencera, générant ainsi de la croissance exponentielle. Pas étonnant donc qu’il y ait là matière à conflit. Mais le conflit constructif n’est pas entre les riches et les pauvres mais entre l’investissement et la dépense, entre la méritocratie et la démagogie, entre un capitalisme humain et conquérant et un capitalisme abandonné au marché ou à l’Etat, entre ceux qui poussent le coche et ceux qui font la mouche, entre les profits qui restent en France et les profits abandonnés aux étrangers.

Chaque travailleur, indépendant ou employé, chaque petit ou grand patron, si il apporte par son travail plus de valeur qu’il n’en a consommé, crée de la richesse. Et une des plus belles formes de justice est de permettre cela au plus grand nombre mais on ne peut pas demander aux seuls petits d’enrichir le pays car tous les projets ne sont pas accessibles à ceux qui ne sont pas encore assez riches, pas encore assez expérimentés ou pas encore assez reconnus. Dans une société bien construite, il faut donc aussi s’appuyer sur ceux qui ont déjà réussi et ont déjà une fortune, en se rappelant que celle-ci, loin d’être une ressource indéfiniment disponible mais simplement injustement répartie, est appelée à disparaître de plus en plus rapidement, si elle n’est pas régénérée en permanence, même lorsqu’elle s’est bâtie sur plusieurs générations. Cette indispensable régénération nécessite de plus en plus de savoir-faire et de capitaux et ceux qui, français ou étrangers, ont les deux doivent être en première ligne, pour contribuer aux progrès dont le pays a besoin. Mais il faut savoir les mobiliser et faire appel à leur esprit d’entreprise qui est leur moteur principal, en respectant leur richesse qui est leur carburant pour agir encore et aller toujours plus loin.

Certes, l’Etat doit aussi faire appel aux plus riches, pour renflouer ses caisses, même si en France ils ne sont ni assez riches ni assez nombreux, pour cela. Mais, ne doit-il pas montrer un peu plus de discernement économique et de vision prospective, avant de se précipiter sans nuances sur les poules aux œufs d’or et de crier haro sur le baudet ? Par exemple en:

– montrant qu’il est capable des mêmes efforts que ceux qu’il impose aux contribuables,

– distinguant bien les différentes richesses, avant de les ponctionner :

celles qui sont liquides ou oisives de celles qui sont au travail dans nos entreprises, celles qui sont consacrées à un train de vie extravaguant ou à la spéculation de celles qui contribuent à créer plus de croissance et d’emplois, celles qui stimulent le partage du savoir et les vocations de celles qui encouragent l’inaction,

– comparant objectivement les richesses et les emplois marchands qu’un même montant de capitaux peut durablement générer ou préserver, selon qu’il est dans les mains de l’Etat ou dans celles d’une entreprise qui réussit,

– évitant le scénario perdant perdant où le cumul des impôts, sur les entreprises et leurs actionnaires, finit par dépasser les capacités de rendement des entreprises et conduit à la multiplication des cessions de celles-ci à des étrangers moins taxables,

– comprenant qu’on n’attire pas les capitaux et les talents avec du fiel et que moins il y aura de riches, plus il faudra se retourner vers les pauvres pour payer les impôts.

L’Etat doit aussi se rappeler que l’augmentation de la richesse sert les intérêts de tous et qu’il est associé à long terme, sans bourse délier, dans toutes les affaires profitables (il touchera un tiers des profits, plus diverses taxes et impôts sur l’entreprise et ses actionnaires ; il pourra taxer des employés au lieu d’indemniser des chômeurs). Son intérêt durable est dès lors moins de prélever leurs précieuses ressources que d’inciter les riches à dépenser plus pour développer notre économie.

Pour ce qui concerne les prélèvements de tous ordres, on comprendra mieux, à la lumière de l’art.XVI des droits de l’homme (« Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer, à son gré, de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie. »), les limites à ne pas dépasser et si ceux qui nous dirigent se prétendent plus vertueux et porteurs de projets plus durablement utiles à la collectivité que nos entrepreneurs, ils devront aussi accepter que, pour préserver la réussite de leurs entreprises et la stabilité de leur actionnariat, certains d’entre eux soient libres de faire prospérer ailleurs leurs talents et leur savoir faire.

Quant aux rémunérations des managers de haut niveau, elles dépendent de leurs qualités mais aussi de leur rareté et la seule manière de les faire baisser serait que ces managers soient plus nombreux à vouloir travailler chez nous. Et si les montants choquent, la solution gagnante serait de mieux promouvoir les vocations et d’en former plus, pas de les faire fuir vers des pays où le fruit de leurs talents et de leur travail sera mieux reconnu et récompensé.

Mais une politique fiscale abusive aura des conséquences moins visibles dans les statistiques que les exils et encore plus dommageables pour la croissance: La baisse des investissements français et étrangers, d’abord parce qu’on aura laissé en moins à investir et surtout parce que les investissements vont là où l’herbe est la plus verte ; ainsi que la baisse de qualité du management de nos entreprises, parce que les bons managers low cost sont encore trop rares.

Et alors, quand on aura encore reculé, dans le concert économique mondial, qui faudra-t-il accuser de manque de patriotisme ?

Et, à propos de patriotes, lequel a donné le conseil le plus utile: Stéphane Hessel qui a dit « Indignez-vous » ou Raymond Aubrac qui a dit « Construisez votre monde » ?

Didier Deconinck

Président du Conseil de Surveillance et membre du Comité des Rémunérations

du groupe TARKETT,

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