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Allemagne : moins d’Etat providence rime avec victoire électorale

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Réformer est une garantie pour être réélu : l’Allemagne d’Angela Merkel a poursuivi dans la voie des privatisations, de la déréglementation, de la capitalisation. Elle n’a pas relancé, elle n’a pas admis les déficits, elle a réduit les impôts. Leçon pour la France ?

Mais quel est ce pays où les électeurs votent contre la hausse des aides sociales et des impôts sur les plus riches ? C’est pourtant un pays situé juste à côté de la France. Ici, plus on sz débarrasse de l’Etat, plus on a de chances de gagner les élections.
La chancelière Merkel vient de remporter une victoire historique : elle a obtenu 8 points de plus qu’il ya 4 ans et le meilleur résultat de la CDU depuis 20 ans ! Tout cela sans promettre la lune à ses électeurs. Au contraire, l’Allemagne, sous son gouvernement, n’a cessé de se débarrasser de l’Etat Providence.

L’Allemagne a absorbé la crise

Voici un aperçu de ce qu’est devenue l’économie de ce pays, bien loin de celle de la France.
Premièrement, l’Allemagne n’a pas vraiment connu de crise. En 2010, la croissance du PIB atteignait même les 4 %. Alors que le chômage explosait dans la plupart des pays de la zone euro, il n’a cessé de baisser en Allemagne jusqu’à un peu plus de 5 % (voir aussi le chiffre de l’IREF). La raison de ce succès ? Sûrement pas la « relance » publique. Entre 2008 et 2012, les investissements dans les infrastructures ont…baissé de 0.7 % à 0.6 % du PIB, alors qu’elles augmentaient dans les pays membres de l’OCDE : de 0.8 à 0.9 % du PIB.

Réduction du secteur public

En réalité, c’est le démantèlement de l’Etat providence qui explique ces résultats. Avec beaucoup moins de fonctionnaires (50 fonctionnaires pour 1.000 habitants en Allemagne contre 90/1.000 en France), l’Etat allemand dépense environ 135 Milliards d’euros de moins par an que l’Etat français. Le marché du travail est flexible (on peut licencier et embaucher très facilement) et il n’y a pas de salaire minimum, ni de Code du travail. En Allemagne, il n’y a pas d’ISF et le taux d’impôt sur les sociétés ne cesse de baisser. De 30 % à la fin des années 1990, il est passé à 26 % et l’on s’oriente vers 15 % pour 2015-2016 (en France, le taux d’imposition sur les sociétés est à 34 %).

Réforme du système social

Pour ce qui est des retraites, l’Allemagne a instauré (en 2001) une dose de capitalisation grâce à des incitations fiscales. Les salariés peuvent épargner jusqu’à 4 % de leur salaire brut dans un fond de pension. La part des retraites par capitalisation correspond aujourd’hui à presque 15 % du total des retraites.
Enfin, l’assurance santé elle-même a été réformée et ouverte à la concurrence. Les personnes avec des revenus supérieurs à 4050 euros brut/mois sont libres de choisir un système d’assurance santé totalement privé (aujourd’hui, l’assurance privée concerne plus de 11 % du total des assurés). La grande majorité des assureurs est composée de caisses publiques et privées mises en concurrence. Les hôpitaux déficitaires ont été restructurés, voire fermés et remplacés par des hôpitaux privés. En 2007, Angela Merkel a même renforcé la concurrence entre les caisses en les obligeant à instaurer plus de transparence dans la gestion des comptes et à la maîtrise des budgets. Cette ouverture à la concurrence a fait baisser les coûts ( – 3 % par an) d’un système de santé qui reste l’un des plus performants au monde.
La victoire de la chancelière Merkel va au-delà d’une simple réélection de circonstance. C’est une leçon pour ceux qui doutent de l’efficacité de faire de vraies réformes une fois au pouvoir. Réformer ça paye, même électoralement.

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2 commentaires

Royer 28 septembre 2013 - 12:02

Schoder à fait le sale boulots
Le chancelier SChoder a fait les réformes difficiles et n'a pas été réélu (pas plus que Churchil)
Il les a fait dans un contexte bien plus favorable (avant la crise).
Depuis 30 ans ou plus rien n'a été fait pour assainir no finance (ni pour préserver notre industrie). A combien se chiffre le déficit de notre balance commerciale ?
Il nous faudrait un président et une assemblée d'homme politique qui acceptent de mettre un grand coup de balais dans la fourmilière en acceptant la certitude de ne pas être réélus

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kenty567 29 septembre 2013 - 5:44

ALLEMAGNE/FRANCE : LE MATCH PERDU DEFINITIVEMENT POUR LA FRANCE
Nos politiques refusent d'abandonner une partie au moins de leurs mandats : honteux
Qui paye ?? Le pigeon de contribuable
Nous avons trop de fonctionnaires : honteux mais c'est le fonds de commerce de
la gauche.
Qui paye ? ? Toujours le pigeon de contribuable
Le social en France est devenu un mammouth incontrôlable où tout le monde, français et étrangers… vient se rassasier sans avoir à travailler.
Qui paye ? ? Encore ce pigeon de contribuable.
Le département 94 donne des tablettes à tous les écoliers.
Qui paye ? ? Forcément ce pauvre éternel pigeon de contribuable (les municipales arrivent!! alors on caresse le bon peuple dans le bon sens du poil !)

Liste hélas non exhaustive

A quand une manif. monstre ?????

Et pendant ce temps, on dépense mais gravissime laxisme, on ne réforme rien.
La gauche est le peuple des rustines et du racket des français lambda dits moyens.
STOP CA SUFFIT M.HOLLAND.

L'Allemagne doit nous regarder de très haut ! Ah si nous avions une Merkel.. mais nous
n'avons qu'un tristounet médiocre Holland. Pitoyable.

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