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2017 : la société civile contre la bureaucratie

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Les nominations de Donald Trump montrent clairement sa préférence pour la société civile et pour le rejet du politiquement et de l’économiquement corrects. François Fillon, le candidat de la droite, pourrait s’en inspirer afin de mener à bien les vraies réformes dont la France a besoin.

Quelques événements récents nous donnent quelques espoirs pour la prochaine année et pour les échéances électorales à venir. Il y a eu d’abord la victoire de François Fillon aux élections de la primaire de droite. Une victoire qui a ressemblé à un véritable plébiscite montrant au candidat Fillon que les Français voulaient vraiment que leur pays soit réformé.
Nous avons été les premiers à nous réjouir du fait que plusieurs de nos propositions apparaissaient dans son programme : un IS à 25 %, un pilier capitalisation dans le nouveau système de retraite, , une forte autonomie des écoles et sa « libération » de l’emprise de la « caste pédagogique », le renforcement de l’apprentissage à partir de 14 ans comme en Suisse, etc… C’est une grande satisfaction et cela nous donne des espoirs pour l’avenir.
Dommage que pour l’une des propositions – la concurrence dans la Santé – François Fillon ait déjà préféré s’en éloigner en donnant des gages pour le maintien du système actuel qui lui paraît le meilleur. Rappelons que la France dépense 10 points de plus que la moyenne des pays développés en matière de protection sociale et 3 à 5 points de plus que ses voisins européens comparables.

Les Allemands, les Suisses, les Néerlandais sont-ils moins bien soignés que les Français ?

Nous avons ainsi l’un des systèmes de protection sociale les plus coûteux du monde. Le financement de la Sécurité sociale est assuré par une minorité de Français représentée par les classes moyennes. D’ailleurs, pratiquement tous les ans, plusieurs Rapports dénoncent les dérives du financement de la protection sociale. Ses ressources proviennent à 25 % des impôts et taxes affectés et à 10 % de contributions publiques. Les cotisations sur salaires ne représentent plus que 50% des ressources de la protection sociale. Le comble c’est que dans le classement des systèmes de santé les plus efficaces (Euro Health Consumer Index), les Pays-Bas arrivent en tête, la France ne se situant qu’à la…7ème place. Et pourtant, le système néerlandais est bien différent du nôtre comme l’a montré l’IREF dans une Etude récente. Les résultats de cette étude qui compare les régimes d’assurance dans 4 pays (France, Pays-Bas, Allemagne et Suisse) mettent surtout en évidence la supériorité du système néerlandais qui fonctionne à l’image d’un partenariat public-privé avec la possibilité de choisir sa caisse d’assurance et dans lequel l’Etat prélève juste des cotisations destinées à fournir des soins de qualité aux moins de 18 ans ainsi qu’aux ménages à faibles revenus. Les cotisations sociales patronales et salariales sont deux fois plus élevées en France qu’aux Pays-Bas et les employeurs français font face à un surcoût de 70 % plus élevé en matière de santé que leurs homologues néerlandais.
Il n’y a donc aucune raison de garder le système actuel de santé qui est coûteux, inégalitaire et dépassé. Gageons que le candidat Fillon fera des propositions pour une vraie réforme de la Sécurité sociale.

Les choix de Trump : c’est comme si l’on nommait Anne Coffinier ministre de l’Education !

Un autre espoir (au moins en partie) est venu de l’autre côté de l’Atlantique où, contre toute attente, les Américains ont préféré Donald Trump à la socialiste Hillary Clinton pour la présidence. On espère que le président Trump sera celui qui appliquera le programme fiscal annoncé, qu’il supprimera l’Obamacare et s’attaquera à la bureaucratie. Les premiers signes sont très encourageants. L’équipe qu’il a réunie autour de lui pour gouverner est constituée surtout de membres de la société civile et pratiquement d’aucune personne de l’establishment. Deux nominations ont en particulier attiré notre attention : Mme Betsy De Vos à l’Education et Andy Puzder au Travail (on pourrait rajouter le choix d’un « climato-sceptique » au Département de l’Environnement). La première est une militante d’association en faveur du « school choice », son mari étant même fondateur d’une « charter school ».
C’est comme si l’on avait nommé Anne Coffinier, Directrice de la Fondation pour l’Ecole, ministre de l’Education nationale ! Andy Puzder est en entrepreneur à la tête de la chaîne de restaurants « fast-food » CKE qui emploie plus de 75 000 personnes aux Etats-Unis. C’est un travailleur acharné, très réservé à l’égard des syndicats qu’il considère comme les « pires ennemis des employeurs ». Si l’on faisait la même chose en France, on pourrait choisir Xavier Niel comme ministre de l’Emploi ! En tout cas, ces nominations faites par Trump pourraient inspirer François Fillon…

L’année 2017 sera riche en événements et nous allons continuer à nous battre pour que nos idées gagnent et s’imposent. Il faut sauver la France !
En vous souhaitant de très bonnes fêtes de fin d’année, nous remercions tous ceux qui nous ont aidé ! Leur contribution est précieuse !
Rendez-vous l’année prochaine pour de nouveaux combats contre l’étatisme !

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2 commentaires

Astérix 31 décembre 2016 - 11:11

Renverser la table !
Merci pour votre article qui démontre, une fois de plus, le crétinisme socialiste qui a conduit la France à avoir les cotisations sociales patronales et salariales deux fois plus élevées qu’aux Pays-Bas et les employeurs français à faire face à un surcoût de 70 % plus élevé en matière de santé que leurs homologues néerlandais.
Avec pour conséquences de mauvais remboursements et une qualité de soins en baisse constante ce qui n'était pas le cas sous Pompidou grâce à des prélèvements obligatoires limités à 30 % contre 75 % à ce jour.
Voila la réussite de nos crétins "d'énarcotechnocrates" socialistes incompétents (pléonasme) en place depuis fin 1980.
Espérons qu'une personne véritablement libérale au sens vrai du terme et excellente gestionnaire sera élue en 2017 et qu'elle nommera comme ministres uniquement des personnes de la société civile, excellents gestionnaires afin de "renverser la table" enfin et imposer aux Français qui ne comprennent rien -ils continuent à élire des socialistes, satisfaits de la faillite- des solutions intelligentes dans tous les domaines de l'économie et du bon sens.
Alors la France pourra à nouveau sortir de sa paralysie et sera enfin libérée des réglementations, normes imbéciles et prélèvements excessifs contraires à toute logique.

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coto maltese 7 juin 2017 - 12:56

les soins et la france……….
a ce jour, on a déjà demandé aux chefs de service, de faire du ménage dans leurs rangs.Aucun administratif ne risque quoi que se soit, on leur demande de quel personnel soignant ils peuvent se passer, simplifier le système hors de question ….. faut quand mème pas déconner…. mais refiler des soins pourris aux gens ça pas de problème, et en plus ils s'en foutent, réponses d'un des "tortionnaires", " j'suis la pour faire un boulot, faut que ça coute moins chère, et moi quand je suis malade je vais dans le privé,c'est vrai quand on prend 30 milles par mois ça pose pas trop de questions. Pour ce gars la l'important c'est l'historique du patient , les papiers qui ci rattache, après qu'il crève c'est pas très grave, mais il faut les papier … ce qui ce comprend vu les procès qu'on attentent aux hôpitaux de plus en plus ………alors……

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