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Plus de redistribution c’est moins de richesses

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Le président Obama et son équipe avaient fait de la lutte contre les inégalités son principal cheval de bataille avant les élections de novembre passé. Avec les résultats que l’on connaît : le Parti démocrate a subi l’une des pires déroutes électorale de son histoire ayant perdu même dans des endroits où il n’avait jamais perdu.

L’une des raisons de ce fiasco électoral a été le fait que les démocrates ont fait campagne au nom de la lutte contre les inégalités, comme les socialistes en France, en s’appuyant trop souvent sur des données fausses. Les endroits les plus inégalitaires sont : Washington D.C., New York et le Connecticut ; les inégalités les plus fortes aux Etats-Unis se rencontrent dans le District de Columbia, les états de New York, le Connecticut, le Mississippi et la Louisiane, des états dirigés par des hommes politiques démocrates; et les moins fortes dans le Wyoming, l’Alaska, l’Utah, à Hawaii et le New Hampshire.. . Dans les états les plus inégalitaires :, des taxes et des impôts lourds, prélevés au nom de la redistribution, dans ceux qui le sont moins : des impôts réduits, avec un minimum de réglementations pour stimuler la création de richesses. C’est dans le New Hampshire, où il n’y a pas d’impôt sur le revenu, que l’on observe le moins d’inégalités. Au Texas, état considéré comme très libéral, le taux de pauvreté (20.5 %) est moins élevé qu’en Californie (25.8 %), un état de gauche où les impôts sont parmi les plus élevés des Etats-Unis. Les impôts et les taxes locales ne représentent que 7.5 % des revenus au Texas contre 11.4 % en Californie et 9.2 % en Floride. Récemment, une grosse entreprise comme Toyota a quitté la Californie pour s’installer au Texas…

Malgré ces faits, démagogie oblige, les démocrates n’ont pas cessé pendant la campagne de s’attaquer aux plus riches en affirmant qu’ils ne payaient pas suffisamment d’impôt (c’est d’ailleurs l’une des théories de Thomas Piketty qui demande inlassablement à ce que les impôts des plus riches augmentent). Or, c’est totalement faux. La preuve vient d’être apportée – une fois de plus – par le CBO (Congressional Budget Office) qui a rendu publiques les statistiques sur les foyers fiscaux et les impôts aux Etats-Unis. Fin 2012, un cinquième des Américains les plus riches ont acquitté 68.7 % du total de l’IR fédéral.

Parallèlement, le taux marginal de l’impôt a beaucoup augmenté avec la mise en place des taxes générées par le programme Obamacare. De 33,3 % on est passé à 39.6 % en 2012. Nous sommes donc très loin de la théorie qui soutient que les riches ne payeraient pas ou très peu d’impôts. Encore plus intéressant est le fait que cette augmentation des impôts a contribué à une baisse des revenus des autres catégories des populations, en particulier les classes moyennes. Les revenus situés entre 49.800 dollars/an et 83.300/an, ont payé moins d’impôt et de taxes (7.400 dollars en moyenne) tout en recevant plus de transferts sociaux (16.500 dollars/an en moyenne). D’ailleurs, entre 2007 et 2012, les transferts sociaux pour les classes moyennes ont augmenté de 27% et les rentrées fiscales ont baissé de 24.4 %. Ce qui montre que les revenus de cette catégorie ont baissé et que ce sont bien les riches qui payent les impôts. La redistribution a donc fortement contribué à la baisse des revenus de la classe moyenne américaine.

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Lexxis 17 décembre 2014 - 11:05

A VOTRE BON COEUR!
Le problème de notre gauche à nous, c'est que cela fait longtemps qu'elle ne songe plus à redistribuer, technique fatidique et surannée qui nécessite de faire l'inventaire préalable de ce que l'on peut effectivement prélever sur les uns pour le donner aux autres.

Non, chez nous, on a dépassé ce stade – ce qui devrait remplir d'aise M. Piketty, qui fut un temps la muse fiscale de notre Président – à vrai dire assez primitif et mesquin. Nous et depuis plus d'une décennie, on distribue directement, massivement et globalement . On commence certes comme les autres par distribuer ce que l'on a, mais quand cela ne suffit pas – c'est à dire tout le temps ou presque – on distribue aussi ce que l'on n'a pas…ce que l'on aura un jour (on ne sait pas quand!) peut-être … ou pas.

Ce n'est pas pour rien que notre dette augmente, que notre commerce flanche et que notre PIB fait du surplace, c'est vrai aussi que les impôts tirent un peu et que le chômage grimpe dur, mais pour l'instant, on ne manque pas de fonctionnaires, on vit pas trop mal et pourquoi donc se priver tant qu'on nous prête?

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