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Le macronisme rend-il sourd ?

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La vaccination est sûrement déjà obligatoire chez les élus tant les voix contre la confiance accordée au gouvernement ont été peu nombreuses. Que dire aussi d’une partie des médias et du milieu des « spécialistes » dont l’admiration à l’égard du nouveau pouvoir exécutif frôle l’encensement béat ? Pourtant, comme souvent, il y a des lendemains qui déchanteront sans doute.

Lors de son discours soporifique devant le Congrès, Emmanuel Macron a fait quelques annonces populaires pour cacher la vacuité générale du propos. Oui, il faut supprimer la Cour de justice de la République et baisser le nombre d’élus car la France compte 577 députés et 331 sénateurs alors que d’autres pays, en comptent beaucoup moins. Aux Etats-Unis, il y a 435 députés et 100 sénateurs pour une population de 325 millions d’habitants contre 66 millions en France ; en Allemagne, 630 députés et 69 sénateurs pour une population de 80 millions d’habitants. Mais au Parlement britannique il y a 650 membres et 760 pairs pour une population qui équivaut à celle de la France. Ce qui n’a pas empêché le pays de se réformer. Le président aurait pu proposer la fin des privilèges de nos élus, leur système de retraite et le cumul des pensions notamment, et leur offrir en contrepartie plus de moyens pour travailler. Les élus allemands et britanniques disposent de 3 ou 4 fois plus d’argent pour constituer leur équipe. Aux Etats-Unis, un élu reçoit un budget 10 fois supérieur à celui qu’un parlementaire français ! Si l’on veut un Parlement fort et efficace, il faut donner de vrais pouvoirs aux députés. Et ce n’est pas l’instauration d’une dose de proportionnelle qui changera la donne. Pourquoi ne pas instaurer un scrutin majoritaire à un seul tour comme au Royaume-Uni ?

Le CESE est la chambre du passé pas du futur

Enfin, pourquoi faire du CESE la « chambre du futur » alors que les rapports et les articles sur son coût et son inutilité se comptent par dizaines ? S’il avait voulu penser le futur, il aurait déjà pu le faire et ça se saurait !

Le discours de politique générale du Premier ministre a été dans la continuité de celui du Président. Au lieu d’entendre l’annonce de vraies réformes pour le redressement de la France, on a eu droit à deux annonces aussi concrètes que démagogiques : la vaccination obligatoire et la hausse du prix du tabac (malgré les hausses répétées dans le passé, la consommation de cigarettes n’a pas baissé). Où est passée la baisse des dépenses publiques dans un pays qui dépense tous les ans 135 milliards d’euros de plus que l’Allemagne ? Quid du nombre de fonctionnaires – et de leur statut – alors que nous en avons 1.6 millions de plus que la moyenne des pays membres de l’OCDE et 3 millions de plus que l’Allemagne (rapporté à la population active) ?

Dire que la Sécurité sociale fait partie de notre patrimoine est un aveu d’inaction et un blanc-seing à la dérive des coûts. Les Allemands, les Suisses et les Néerlandais ont préféré ouvrir leur système de santé à la concurrence et ne garder que les châteaux et les musées dans leur patrimoine… Sont-ils moins bien soignés que les Français ?

La plupart des pays ont supprimé le statut de fonctionnaires et baissé drastiquement leur nombre

Le constat sur l’école est juste. Mais ce n’est pas en diminuant le nombre d’élèves par classe et en rendant plus facile le bac que le niveau moyen des élèves s’élèvera pour rejoindre les sores des meilleurs pays étrangers. Nous avons plutôt besoin d’instaurer une vraie autonomie des établissements avec une concurrence au sein du système scolaire, et d’encourager l’école privée comme c’est le cas dans d’autres pays dont les résultats sont à la mesure de leur audace en la matière.

Il faut libérer le monde de l’entreprise et faire une grande réforme fiscale !

Quid de la fameuse réforme du Code du travail ? Le flou du discours d’Edouard Philippe va inquiéter encore plus les entrepreneurs qui préfèrent des pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada ou bien d’autres où la liberté de licencier est réelle tout en sécurisant les employés… L’assurance chômage sera complètement étatisée au lieu d’instaurer la liberté de s’assurer. De même, rien sur les 35 heures, et si peu sur les accords d’entreprise… Pour ce qui est de la politique fiscale, là où l’on espérait une vraie baisse des impôts, on a droit à quelques réformettes (ISF, taxe d’habitation, taux d’impôt sur l’épargne…). Au sujet des retraites, nous restons toujours le seul pays riche et démocratique sans fonds de pension et avec la capitalisation seulement pour les… fonctionnaires.

Mais nous voilà rassurés, nous allons créer des commissions : grâce aux Etats Généraux de l’Alimentation, à la Conférence des Territoires ou bien aux Etats Généraux de l’Agriculture, la France sera sauvée. Faut-il donc vouloir « tout changer pour que rien ne change » ?

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2 commentaires

Astérix 11 juillet 2017 - 9:49

Un vaccin !
Il faudrait inventer un vaccin d'urgence contre la bêtise humaine et vacciner tous les énarco-tecnocrates ..!

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dupond 12 juillet 2017 - 12:27

solution neant
pourquoi commenter ?
depuis des années toujours les mêmes réponses , les féodalités administratives sont verrouillées , la vraie société civile ne peut rien faire.La population est endormie avec le business des économies solidaires et durables qui envahissent toutes la France avec l'aide des élus et agents des collectivités locales qui distribuent à tout va des subventions à des associations parasites.Toutes les activités vont être visées.pratiques qui ruinent le système sociale basé sur des cotisations qui n'existent plus
Bravo l'énarchie

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