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L’Etat Providence impuissant face aux violences dans les banlieues

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C’est l’un des enseignements à tirer des violences récentes dans la banlieue de Stockholm. Pratiquement aucun pays n’est aussi égalitaire et redistributif que la Suède. L’Etat prend tout en charge. Mais il est incapable de résoudre les problèmes de l’immigration et de l’intégration. C’est évidemment la même chose en France.

Les récentes violences dans la banlieue de Stockholm ont été très brièvement abordées par les médias français. Et pour cause. Il ne s’agissait pas de l’Angleterre ou des Etats-Unis, pays, comme on le sait, ultralibéraux et inégalitaires. Difficile d’affirmer et d’écrire que les « jeunes » suédois qui ont brûlé des voitures sont des « victimes de la société ». Car la Suède est l’un des pays les plus égalitaires au monde et les aides sociales sont parmi les plus élevées.

Le taux de pauvreté en Suède est de 1.2 % alors que la moyenne européenne se situe à 8.8 %. L’OCDE considère la Suède, la Slovénie et la France comme étant les pays les plus égalitaires en Europe. Les aides sociales peuvent atteindre 3 000 euros pour une famille avec plus de trois enfants et l’assurance santé est prise en charge à 100 % par l’Etat. Le salaire minimum représente 70 % du salaire moyen. La Suède c’est le troisième budget « social » en Europe après le Danemark et la France.

Les causes des violences ne relèvent pas non plus de l’absence des « services publics », cause souvent invoquée en France aussi. Dans la banlieue Husby qui a connu le plus de violences, il existe plusieurs maternelles, 3 Centres pour les jeunes et un pour les plus âgés. Le service postal et les banques sont présents à moins de 10 minutes à pied de l’endroit le plus éloigné dans cette banlieue.

Mieux encore, le taux de chômage en Suède est en dessous de la moyenne européenne : 8 % contre 11 %. Il est vrai que le taux de chômage est plus élevé dans ces banlieues surtout chez les jeunes suédois d’origine étrangère : 38 % de ceux qui ont moins de 26 ans sont au chômage (en France, le taux de chômage des moins de 25 ans est au-dessus de 26 %). Mais à qui la faute alors que l’économie suédoise est l’une des rares en Europe à ne pas avoir vraiment connu la crise ? Comme en France, on voit bien que les aides sociales et l’intervention de l’Etat ne peuvent pas résoudre les problèmes des banlieues. En France, depuis 2000, on a distribué plus de 100 Milliards d’euros dans les banlieues où 15 000 associations d’insertion ont été créées. Et pourtant, les violences n’ont pas cessé… Le chômage a continué à augmenter aussi.

Comme pour la France, les faits montrent que les banlieues n’ont pas besoin de plus d’Etat mais de moins d’Etat. Les problèmes d’immigration et d’intégration ne peuvent pas être réglés par l’Etat Providence mais par le marché du travail et la fin des aides. Comme l’explique Thomas Sowell, un économiste de l’Université de Stanford et enfant de Harlem, l’intégration aux Etats Unis n’a pas posé de problème là où le marché du travail a été ouvert et libre, elle a tourné au désastre dans les villes où les régions où se multipliaient les initiatives « sociales ».

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1 commenter

Anonyme 21 juin 2013 - 4:46

Assistance étatique
Notre administration ne sait pas quel est le rôle de l’état:

créer des règles générales, à respecter pour générer une cohabitation harmonieuse des habitants/entreprises vivant en France.

Sans objectif clair, il fait n’importe quoi, le plus souvent pour raisons démagogiques personnelles, pas Nationales!!

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