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Taxe foncière : une augmentation de 21 % en moyenne

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C’est la conclusion d’une étude publiée par l’Union Nationale de la Propriété Immobilière. Paris détient le record (avec 68% de hausse). Malheur aux ménages propriétaires ! Et les bailleurs voient parfois l’équivalent de un ou deux mois de loyers s’envoler. De quoi stimuler l’investissement dans le logement !

Existe-t-il une taxe ou un impôt qui n’aurait pas augmenté ces dernières années en France ? Non. Au contraire, la hausse est généralisée et certaines taxes augmentent plus rapidement que les autres. C’est le cas des taxes foncières sur les propriétés bâties.

Selon l’Observatoire des taxes foncières de l’UNPI (Union Nationale de la Propriété Immobilière) qui a fait une étude sur les 36 000 communes françaises, l’augmentation a été de 21 % en moyenne sur cinq ans (entre 2006 et 2011). Cette hausse est due à la progression des taux d’imposition votés par les collectivités, et à la majoration annuelle des valeurs cadastrales fixée par la loi de finances (plus de 9 % en cinq ans).

Avec cette hausse, les cotisations régionales et départementales de taxe foncière ont augmenté de presque 25 % (la part régionale de taxe foncière a été transférée aux départements en 2011). A titre de comparaison, les prix à la consommation (hors tabac) sur la même période ont augmenté de moins de 8 %. Il est important de rappeler que cette taxe frappe les revenus des ménages propriétaires et les privant d’un partie chaque fois plus importante de leurs loyers, salaires et retraites.

Hausse de la taxe foncière entre 2006 et 2011

PARIS + 67.90 %

TOULOUSE + 18 %

MARSEILLE + 15 %

AIX + 10.4 %

NICE + 23 %

AMIENS + 20.3 %

GRENOBLE + 18.7 %

Source : UNPI

La hausse de la taxe foncière a concerné pratiquement toutes les grandes villes de France. Parmi les 50 communes les plus peuplées, c’est à Paris que l’augmentation a été la plus forte : + 67, 90 %. La hausse a été de « seulement » 15 % à Lyon et Marseille, de 18 % à Toulouse et de 23 % à Nice. Dans certaines communes, la hausse est tellement importante que pour de nombreux propriétaires la taxe foncière représente l’équivalent de deux mois de loyers encaissés. Si cela continue au même rythme, les propriétaires-bailleurs donneront à l’Etat et aux collectivités la totalité de leurs loyers en payant la taxe foncière, l’ISF, la CSG, l’imposition sur les plus-values et la TVA lors des travaux de rénovation…

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5 commentaires

Anonyme 2 novembre 2012 - 8:39

Bravo
C’est très intéressant d’indiquer la hausse sur une mandature et de la comparer à la progression de l’inflation sur la même priode.

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Anonyme 2 novembre 2012 - 9:56

Locations Meublées à Paris
La pression fiscales est tellement forte que si vous êtes à Paris au régime des Micro-BIC, que vous êtes déjà imposable à un taux marginal de 30% et que vous êtes imposable à l’ISF, il ne vous reste net d’impôts et de taxes que 1% de rentabilité nette, soit beaucoup moins que l’inflation. Si en plus vous devez rembourser un emprunt il vous reste moins que rien.

L’Etat, Région et les collectivités par le biais de tous ces impôts et prélèvements récupèrent 2/3 de vos loyers.

Si vous êtes impayé par le locataire, seul l’IRPP s’efface et tout le reste subsiste.

Le cout astronomique des dépenses de la ville de Paris ayant servi a financer des investissements inutiles et le massacre des automobilistes rend Paris accessible aux riches étrangers pour leur pied à terre et inaccessible aux familles Parisiennes.

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Anonyme 2 novembre 2012 - 1:06

Taxe foncière.
Au moment des municipales tous les futurs maires jurent la main sur le coeur que les augmentations des T.F. et des T.H. n’augmenteront pas plus vite que l’inflation.Ils omettent de spécifier que l’assiette augmentera aussi au moins d’autant!!!

Jidé

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Anonyme 4 novembre 2012 - 3:49

hausse des taxes sur les logements
pourquoi s’étonne t’on que les Français partent s’exiler sous des cieux plus cléments !! aujourd’hui il vaut mieux être locataire , c’est ce que j’envisage

pour la retraite , vendre et profiter du capital , déménager quand cela vous chante pour voir du pays !!

arrêtons de nous prendre pour des pigeons , mais il faut bien payer pour ceux qui n’ont aucun scrupule à vivre sur le dos des autres …….;;

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Anonyme 5 novembre 2012 - 3:43

« un ou deux mois de loyers s’envoler »
Propriétaire d’une maison et bailleur pour un logement, tous les deux sur la CUS (agglomération strasbourgeoise), il y belle lurette que la taxe foncière du logement a dépassé le loyer. Pour la maison la taxe d’habitation représente 1,4x la taxe foncière. Pourtant les augmentations annuelles ne sont que de l’ordre de 2%. Il est vrai qu’on paye le TRAM (géré par la CTS qui augmente ses tarifs régulièrement). A noter que la part de la commune est très variable, très modérée pour la propriété à Illkirch, il n’en est pas de même pour celle sur Strasbourg commune accolée. Ce sont surtout le département et la région qui se gavent, sans compter que la « valeur locative » montant de base en haut de la feuille servant de calcul, augmente insidieusement chaque année. Dans notre cas, le locataire n’a pas eu d’augmentation cette année et probablement pas non plus l’an prochain (hormis les charges locatives fixées par le décompte du syndic). Bientôt il faudra plusieurs loyers uniquement pour payer les impôts locaux (ceux sur le revenu et CSG exclus). Tous les bailleurs ne jouent pas la modération comme nous, mais nous ne sommes pas un cas isolé non plus. Et quand nous seront retraités, arriveront nous encore à payer nos impôts pour rester dans notre maison? Alors pouvoirs publics interrogez-vous? Arrêtez le gaspillage.

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