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Syndicats : Nicolas Perruchot a raison mais il faut aller encore plus loin !

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L’ancien député Nicolas Perruchot vient d’envoyer aux candidats de la primaire de droite et à 3 postulants à gauche, 8 propositions pour réformer le paritarisme. C’est une excellente initiative que l’IREF soutient tout en proposant d’aller beaucoup plus loin : il faut d’abord ne plus verser de l’argent public aux syndicats !

On se rappelle que M. Perruchot est celui qui a eu le courage en 2011 de faire un Rapport sur le financement des syndicats et qui s’est attiré les foudres d’une grande partie de la classe politique et, bien entendu, des leaders syndicaux. Son Rapport a d’ailleurs été longtemps interdit de publication ! Ses propositions qu’il vient de faire ont d’ailleurs eu un écho très modeste dans les médias. Pourtant, l’ancien député a raison lorsqu’il soutient qu’on ne pourra pas réformer la France sans une refonte totale du paritarisme. Dans ce sens, il propose de :

1. Mettre fin au monopole syndical au 1er tour des élections professionnelles tout en donnant la possibilité à tous les salariés de se présenter.
2. Donner la possibilité aux chefs d’entreprise, aux salariés et aux syndicats de salariés d’organiser un référendum au sein des entreprises sur les questions liés à l’organisation du travail
3. Confier à la Cour des Comptes l’évaluation du nombre de personnels mis à disposition par l’Etat et travaillant pour les syndicats
4. Refonder le paritarisme de gestion
5. Supprimer la taxe sur les salaires qui permet le financement des syndicats
6. Supprimer la possibilité pour un syndicat attaquant une entreprise en justice de s’enrichir en récupérant l’argent du procès
7. Instaurer une déclaration de patrimoine obligatoire pour les dirigeants syndicaux
8. Soumettre le financement du comité d’entreprise d’Edf aux mêmes règles que les autres comités d’entreprise

Bien entendu, l’IREF soutient toutes ces propositions. Mais est-ce suffisant pour mettre à pas les syndicats nuisibles ? Nous proposons d’aller plus loin et d’empêcher une minorité de syndicalistes de faire grève et prendre en otage la France entière. C’est la première mesure qui devra être assortie par d’autres comme la suppression des aides publiques – directes ou indirectes – accordées aux syndicats. Les organisations syndicales sont représentatives ou elles ne le sont pas.

La France a besoin de syndicats forts et non-politisés. Il faudra redéfinir leur rôle en leur donnant la possibilité de proposer des services comme c’est le cas dans de nombreux pays. Dans une étude récente, l’IREF propose l’ouverture à la concurrence de l’assurance chômage. Il ‘y a aucune raison pour qu’un syndicat libre et non-politisé ne soit pas habilité à rendre ce genre de service (dans un système concurrentiel) comme c’est le cas en Suède (67 % de syndiqués), en Finlande (68 % de syndiqués), au Danemark (67 % de syndiqués) et dans d’autres pays…

On ne peut pas réformer les syndicats français sans les éloigner de la sphère de l’Etat, de la manne publique. Transformons-les en prestataires de services ! Ubérisons le syndicalisme français pour le guérir de l’idéologie de la lutte des classes !

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2 commentaires

JL BOURREL 16 novembre 2016 - 4:54

Un bilan certifié
Imposer la vérification des comptes aux différents échelons du syndicat, de l'entreprise à la centrale, par un expert comptable agréé, renouvelé tous les trois ans, avec publication du bilan, comme pour une entreprise.

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Marc 17 novembre 2016 - 10:27

Bonne chance !
Un syndicat hors lutte des classes ? Faudrait m'expliquer…
Par nature corporatiste, qu'il soit ouvrier, patronal ou autre, un syndicat se rapporte forcement à une catégorie sociale et donc à une classe sociale. S'il ne devait être qu'un arbitre technocrate et non politisé il serait en redondance avec la justice et ses tribunaux déjà existants.
Des délégués du personnel non syndiqués ? Mais ça existe et c'est courant. J'en connais au moins un, moi même.
Quant à arguer la faible représentativité des travailleurs dans les syndicats ça me fait gentiment sourire, la proportion d'électeurs encartés dans un parti politique est encore plus faible que celle des travailleurs syndiqués. On n'entend pourtant parler que de partis politiques qui tour à tour font nos vies et notre avenir au mépris de notre passé et pourtant bel et bien financés par de l'argent public (Entre autres …).
Que l'on veuille moins de taxes et d’impôts je peux le concevoir, encore faudra il être prêt et être en capacité de payer soit même ce que l’État paye avec ces prélèvements.
Mais que l'on veuille empêcher la lutte des classes dans un système inégalitaire et concurrentiel entre franchement dans la mauvaise foi.

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