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Quatre choses essentielles que devraient savoir les candidats (sérieux) à l’élection présidentielle

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1. Les pays qui s’en sortent aujourd’hui sont aussi les pays qui ont fait des réformes

Quels sont les points communs entre l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède, les Etats-Unis et le Canada ? Premier point, ces pays connaissent aujourd’hui une croissance économique importante et affichent des taux de chômage largement inférieurs au taux français. Le chômage est plus de deux fois inférieur en Allemagne et au Royaume-Uni qu’en France. Le taux de chômage a reculé à 4,5% aux Etats-Unis, son plus bas niveau depuis mai 2007. Second point, tous ont réformé l’Etat. Certains ont commencé dans les années 1980 (Royaume-Uni, Etats-Unis), d’autres, dans les années 1990 (Suède, Canada) ou au début des années 2000 (Allemagne).

2. Dans la plupart des pays, les réformes ont été dures et ont demandé des sacrifices

Lorsque le Canada lance son programme de réduction des dépenses publiques au début des années 1990, les ministères reçoivent une circulaire qui leur impose de faire des coupes drastiques dans leurs dépenses. Certains ministères, comme celui de l’Industrie et des Transports, doivent réduire de 60 % leur budget ! Toutes les administrations sont touchées y compris la Santé qui doit trouver 5 % d’économies. Pourtant, à l’époque, la dette de l’Etat canadien s’élevait à plus de 70 % du PIB alors qu’en France, elle est à 97.6 % ! Très rapidement, la taille de la fonction publique a diminué de 23 % (47 000 postes ont été supprimés) et les salaires ont été gelés pendant 6 ans. Environ 14 000 fonctionnaires ont été licenciés, 12 000 ont été invités à partir en préretraite, 8 000 sont allés dans le secteur privé, 2 700 ont été redéployés dans d’autres secteurs publics et environ 10 000, qui ont pris leur retraite, n’ont pas été remplacés.
La Suède a fait évoluer son système de retraite par répartition en un système à plusieurs piliers, l’un d’eux étant la capitalisation, tout en écartant les syndicats de la table des négociations. Reagan et Thatcher ont aussi tenu bon face aux syndicats pour faire passer les réformes.

3. Les politiques réformateurs ont été réélus

C’est une leçon fondamentale que nos politiques devraient retenir. Ceux – de gauche ou de droite – qui ont fait des réformes, ont gagné les élections et ont été réélus plusieurs fois. Jean Chrétien, le Premier ministre canadien, a gagné trois législatives de suite entre 1993 et 2000. Le Premier ministre socialiste suédois réformateur, Ingvar Carlsson, est resté au pouvoir 10 ans (1986-1996). Thatcher a été réélue trois fois de suite et Reagan a conservé son mandat en 1984, remportant 49 Etats américains sur 50 ! Plus récemment, le Premier ministre britannique, David Cameron, qui a supprimé environ 600 000 postes de fonctionnaires (dont 100 000 au niveau local), a été réélu haut la main en 2014. Réformer et agir, ça paye.

4. La France est le seul pays – riche et démocratique – qui n’a pas réformé l’Etat

L’IREF vient de montrer que la France a 3 millions de fonctionnaires de plus que l’Allemagne (par rapport à la population). C’est énorme et cela montre que notre pays n’a pas du tout réformé son secteur public. Avant ou après la crise de 2008, de nombreux Etats ont mis en place des réductions des dépenses publiques et une baisse du nombre de fonctionnaires. La France ne l’a pas fait et elle en paye le prix. Le taux de chômage est à plus de 10 %, les dépenses publiques représentent 57 % du PIB (10 points de plus que la moyenne de la zone euro), les recettes de l’Etat ne couvrent que 80 % de ses dépenses et la dette de 2 150 Mds d’euros équivaut à 35 000 euros/habitant. Cette situation catastrophique ne semble pas inquiéter outre mesure les candidats à l’élection présidentielle (sauf François Fillon) qui préfèrent mettre en cause la mondialisation, la Chine, les travailleurs détachés, l’Allemagne, les grands patrons ou les Etats-Unis… Eh bien non. Les ennemis de la France se trouvent à l’intérieur et sont les syndicats, les énarques et autres inspecteurs des finances, ce sont surtout les politiques qui n’ont pas le courage de réformer. Ou plutôt les politiques français qui ont essayé tout sauf…ce qui marche : les réformes libérales.

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1 commenter

bedouin 20 avril 2017 - 5:35

trop d e fonctionnaire oui mais
effectivement il y as trop d e fonctionnaire , mais ca depend dans quelle catégorie, pour mois il y en a beaucoup trop en catégorie a ils coute cher et les deux tiers ne servent strictement a rien en tout les cas dans l administration en supprimant ces 2 tiers on pourrai financer des fonctionnaire supplémentaire en catégorie b et c, pour le reste le sfrancais continuent a rever pendant que d autres avancent par ce qu ils ont surtout le courage d e travailler plus pour moins. un jour c est nous qui devront adopter ce principe, mais il sera plus douloureux pour les francais . rapelons nous la cigale et la fourmis

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